Implanté au complexe sportif Warrior Parkour Gym, le club MMA Amiens Parkour axe ses entraînements autant sur des sports de combat que sur l’art du déplacement.
Fondé récemment, en août 2019, l’association MMA Amiens Parkour a la particularité de proposer à ses licenciés des entraînements très variés. Guillaume, entraîneur au sein du club, se dit spécialisé dans les sports tels que la boxe, le parkour et le fitness. Issu d’une famille militaire, il a d’abord eu l’occasion d’apprendre avec elle tout ce qui pouvait toucher au parcours d’obstacle. Puis, en prenant connaissance des Yamakasi, il est ensuite passé au parkours free-running. Notamment, sa famille pratiquait les sports de combat, il s’est alors rapidement pris d’affection tout particulièrement pour la boxe thaï. Il détaille l’aspect diversifié des entraînements qu’il propose au sein du club : « On va allier tout ce qui est judo, MMA, boxe thaï, capoeira, full-contact, kick-boxing et du parkour Ninja Warrior grâce au complexe Warrior Parkour Gym, qui nous accueille ». En effet, il convient de noter que ce complexe sportif se dote d’obstacles inspirés de l’émission Ninja Warrior et est le seul, en Picardie, à se doter d’un octogone : « C’est une de nos fiertés », ajoute Guillaume.
Allant des enfants de 6 ans jusqu’aux adultes, en passant par les personnes en situation de handicap, tous les types de public ont la possibilité de rejoindre le club pour découvrir autant le Arts Martiaux Mixtes (MMA) que le parkour.
© Warrior Parkour Gym 
© Warrior Parkour Gym
MMA, un sport de combat fraîchement reconnue
Le MMA fait de plus en plus parler de lui. Il s’agit d’un sport de combat regroupant plusieurs disciplines comme la boxe, le kickboxing, le muay thaï, la lutte, le judo, et le jiu-jitsu brésilien. Les combats peuvent être gagnés par KO, KO technique, abandon, ou décision des juges. En France, plus de 250 clubs pratiquent cette nouvelle discipline qui s’apprête à être reconnue officiellement, le mois prochain. A cette occasion, un premier grand événement de MMA est d’ailleurs prévu le 21 mars prochain, à Paris.
La France est l’un des derniers pays à interdire cette discipline qui permet coups de pied, poing, genou et coude, ainsi que coups au sol et étranglements à l’intérieur d’une cage octogonale. A ce sujet, Jeremy Langlet, gérant du complexe Warrior Parkour Gym, confie : « La cage de MMA fait un petit peu bestial dans l’esprit de beaucoup de personnes, et la frappe au sol est souvent associée à l’atteinte à l’humanité parce que l’on se retrouve au sol, on est soumis et on frappe quelqu’un au sol. Mais certains combattants estiment que le sol est un atout. Après, cela dépend de comment cela est perçu et comment cela est travaillé aussi ».
Il est à noter que le club MMA Amiens Parkour se dote de petites perles dans le domaine du karaté mix où, contrairement au MMA, seules les frappes au sol ne sont pas autorisées. Il y a deux mois, durant la coupe de France, Jordan Bondjokwe a remporté le titre de champion de France (Senior, -85 Kg). Puis, du haut de ses 16 ans, Donovan Péret est quant à lui devenu vice-champion de France (Junior, -60 Kg).
Parkour, une discipline médiatisée
Le parkour est devenu une réelle discipline grâce à David Belle, aux Yamakasi et à leurs productions cinématographiques : « Yamakasi« , « Les fils du vent« , « Banlieue 13« . Ce sport prône le dépassement de soi, la prise de conscience des risques et le travail sur l’ensemble du corps : « On travaille sur la force des bras, sur la motricité, la coordination, l’équilibre. Ce n’est pas que de la force brute. On travaille aussi les sauts, les saltos, la projection des mains, la souplesse. Donc c’est quand même assez large », précise Jérémy Langlet.
Des compétitions de parkour existent en France, mais ne sont pour le moment pas encore reconnues légalement. Mais nul doute qu’elles finiront par le devenir puisque, aujourd’hui, cette discipline est en pleine expansion. Effectivement, des salles spécialisées pour le parkour ouvrent leur porte, une compétition interne s’organisent dans le pays pour ensuite pouvoir concourir à l’étranger et l’émission Ninja Warrior a permis la médiatisation de cette discipline auprès des français. D’ailleurs, parmi les licenciés du club MMA Amiens Parkour, trois ont postulé pour le casting de Ninja Warrior et l’un d’entre eux a eu la chance d’être choisi pour participer aux sélections.
Il est à noter que le MMA Amiens Parkour a désormais pu récupérer un terrain en extérieur afin de pouvoir procéder à du parkour outside, semblable à un parcours militaire avec des agrès, des murs à passer, etc. Le développement de ce club est ainsi en constante évolution.
© Warrior Parkour Gym
Warrior Parkour Gym, un lieu d’entraînement idéal
Le complexe sportif Warrior Parkour Gym a ouvert ses portes en mars 2019. Jérémy Langlet en est le gérant et est en partenariat avec le club MMA Amiens Parkour. En mettant la salle à disposition, il donne l’opportunité aux licenciés de pratiquer leur sport et notamment au club de se développer dans de bonnes conditions. Notamment, : « des clients viennent en abonnés. Après, si ils souhaitent partir sur de la compétition par la suite, ils partent avec les différents clubs pour pouvoir avoir les affiliations pour les licences. On fait aussi des anniversaires le week-end, et des accès libres ».
D’abord passionné de sports de combat, Jérémy Langlet pratique désormais depuis deux ans le parkour, des Spartan Race, des courses d’obstacle, etc. De cette pratique, il alors souhaité ouvrir sa propre salle, au sein des locaux de l’AAC Tennis, dans laquelle il lui sera possible d’organiser des petites compétitions en parkour ninja : « On travaille avec UFOLEP pour obtenir des affiliations, et commencer à faire des compétitions ». Ensuite, avec plusieurs salles dans toute la France, l’objectif serait alors d’organiser par la suite des interclubs. Un beau projet qui ne tardera sans doute pas à arriver, au vu de la médiatisation de la discipline et du fort développement du Warrior Parkour Gym.
Angélique Guénot
Crédits photos : Warrior Parkour Gym