Classé 7ème avec 20 points à la mi-saison, le RCA a rencontré tous ses adversaires de Fédérale 3. Il est donc temps du premier bilan avec le point de vue de Clément Meunier, capitaine de l’équipe senior.
Après cette première partie de saison en Fédérale 3, qu’est-ce que tu retiens ?
Ce que je retiens en premier est la grande intensité. On a plus de matchs par rapport à la dernière saison et donc ça s’enchaîne plus vite pour nous. On rencontre aussi de grosses équipes, même si on le savait déjà. Mais en face de ça on a une bonne équipe qui est bien structurée donc on arrive à faire des choses.
On arrive aussi à faire deux équipes dans tout le groupe senior donc physiquement c’est un bon point que peu de joueurs se fatiguent à faire le doublon des matchs réserve-première. Les matchs sont très physiques et savoir qu’on peut compter sur un banc qui tient le niveau ça met de la confiance.
Vous êtes 7ème avec 20 points, est-ce une satisfaction à la trêve ?
C’est une satisfaction de ne pas être dans la zone des relégables. Mais quand on regarde ceux qu’il y a derrière nous, on se dit que ça va se jouer à rien. On aurait voulu être dans ce milieu de classement mais les mettre à six ou sept points.
On parlait d’un écart de niveau entre honneur et Fédérale 3, est-ce que tu le ressens après ces 11 journées ?
Ce que je ressens surtout c’est la différence de vitesse de jeu. Compiègne, Caen, c’est très rapide. De notre côté, avec le recrutement et le travail physique qu’on a instauré on arrive à rivaliser. Mais je n’ai pas trouvé qu’une équipe avait un énorme avantage physique sur une autre.
Dans le groupe tout le monde a élevé son niveau de jeu, et on a pas du tout la même intensité que l’année dernière. On le ressent autant aux matchs qu’aux entraînements et c’est génial de voir ça.
Maintenant que vous avez affronté tous les adversaires, comment tu sens l’équipe dans cette concurrence ?
On a réussi à mettre une intensité qui nous permet de tenir 80 minutes. Généralement la première mi-temps on passe par des bas, et en deuxième on arrive à montrer un autre visage. On va chercher les points jusqu’à la dernière seconde, et certains adversaires nous l’ont même dit. On est promus mais on arrive à mettre quelque chose sur le terrain. Je pense qu’on arrive à se rapprocher du niveau de la Fédérale 3 donc je dirais qu’on s’en sort bien.
Quel est pour toi le match référence ?
Il en a plusieurs selon moi. D’abord le match face à Épernay où l’on revient de 23 points pour arracher le match nul. Honnêtement en première mi-temps, on se regardait tous en se disant qu’on allait prendre une déculottée. Et quand Martin nous remonte dans les vestiaires, nous disant de revenir aux bases, d’être solidaires, et qu’on marque 23 points, c’était de vraies sensations, pour un match très important.
Il y a aussi le match face à Compiègne, où on arrive à récupérer le bonus en seconde mi-temps, ou la victoire face à Cergy lors de la première journée, ou la victoire face à Arras qui était très importante pour nous à l’extérieur. Tous ces moments sont ce que l’on doit reproduire à chaque rencontre.
Dans quelles parties du jeu vous pêchez ?
L’équipe est en manque de piliers. il y a eu des blessures et donc ça a forcé des joueurs à changer de poste. Je pense notamment à Antoine Macrez, qui fait d’ailleurs un super début de saison, et qui ne pense qu’à jouer donc ça fait du bien à tout le monde. Mais c’est un petit handicap qu’on a.
Et il faut aussi qu’on évite de prendre autant de points en début de match. On encaisse beaucoup trop d’essais. Je pense à la défaite à Soissons, qui était un peu comme un derby, et qui nous a fait mal. Il nous manque parfois cette petite chose qui nous fait renverser le match.
Vous visez le maintien, il va passer par des matchs clefs à ne pas manquer ?
À la fin de la saison on va compter les matchs et chaque point sera important. Face à Domont on passe à côté du point de bonus et c’est dommage, face à Evreux je ne pense pas qu’on méritait de perdre la rencontre, ce sont des choses à ne pas reproduire en deuxième partie de saison.
On a reçu les gros, Compiègne où on prend le bonus, Domont où on le loupe de peu, Épernay on arrache le nul. C’est plutôt positif, mais il ne faudra pas se louper face à Caen et Evreux à domicile, on perd les deux matchs aller alors qu’il y a quelque chose à jouer face à ces deux équipes. Il faudra vivre les matchs à fond et tout donner chaque dimanche.
À l’extérieur il faut qu’on arrive à gagner sur les terrains de Rouen, de Cergy, et de Petit-Couronne. Ils sont très bons à domicile et ça va être compliqué. Ce sont de vrais objectifs et on doit ramener quelque chose de ces matchs.
Ton coach Martin Saleille répète l’importance des matchs à domicile, comment vous les vivez ces matchs devant votre public ?
On se sent poussés à chaque match. Les tribunes sont blindées et l’ambiance est monstrueuse. On le ressent sur le terrain et on en parle avec les joueurs, c’est impressionnant. Sur les montées de balle, les actions dangereuses, on sent qu’ils sont là et c’est très important. On a eu aussi des supporters qui sont venus lors de la victoire à Arras, avoir du public à l’extérieur ça fait du bien aussi.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour 2020 ?
Pas de blessure et le maintien ! Sans hésitation !
Benjamin Poupart
Crédit photo : Kévin Devigne, Coralie Sombret – GazetteSports