SPORT-SANTÉ : Valentine.B, “On pense souvent que l’on a beaucoup de temps devant soi”

Site Valentine Hd
Ⓒ Gazette Sports
Publicité des articles du site GazetteSports

“On pense souvent que l’on a beaucoup de temps devant soi. Mais c’est faux.” C’est par ces mots que Valentine se confie sur son rapport à la maladie. À 22 ans, la jeune sportive se sent concernée par cette cause. 

C’est timidement qu’elle explique avoir été mise face à la maladie en début d’année 2019, lorsque cette dernière apprend que l’un de ses proches est atteint d’un cancer. À l’annonce du diagnostic, c’est toute une famille qui bascule. Entre impuissance et besoin de comprendre, l’entourage est déstabilisé. “Lorsqu’on a vécu l’annonce de sa maladie,  notre réaction a été brutale, c’était du jour au lendemain. Trop rapide, inattendue…”

publicite cit dessaint 2 gazette sports

La maladie n’épargne personne, ça Valentine l’a bien compris malgré son jeune âge. “Même si on est conscient des maladies de la vie, tu n’as pas envie de croire que tu vas être touchée à 22 ans.” Aujourd’hui, le fait de vivre ce combat au sein de sa famille l’atteint et la rend plus vigilante. Cependant, elle ne se sent pas plus informée sur les causes et conséquences du cancer. 

“ Il faut profiter de sa vie et de ses proches… Profiter de la vie tout simplement, car on ne sait pas de quoi est fait demain.” 

Adepte de la gymnastique rythmique (GR), elle la pratique depuis plusieurs années au sein de l’ESCLAMS. Jambes resserrées, mains tremblantes, pommettes rougissantes, Valentine reste toute intimidée quelques jours après, au moment de visionner les clichés du shooting. “La GR m’a permise d’être un peu plus à l’aise lors du shooting photo, car grâce à la GR, j’ai appris à combattre l’inconnu, quand tu es en compétition, tu es face à cet inconnu.” 

Pour Valentine B, le sport, c’est un moyen d’extérioriser. Il est un soutien au quotidien, un moyen d’expression. “Le sport me permet de souffler, il est comme une parenthèse à mon quotidien.” Le plus difficile est l’impuissance persistante face à la maladie. « On veut aider, mais on ne sait pas comment fairemalheureusement,personne n’a de « recette miracle » à nous donner.” conclut Valentine.

Youssrah Mahadali

Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr

Cette série de photos et d’interviews seront exposés lors du colloque de la recherche de la ligue nationale contre le cancer le 30 et 31 janvier à Amiens, en partenariat avec la ligue contre le cancer de la Somme. Si vous souhaitez témoigner, participer à cette série, contactez nous à l’adresse suivante : leandre@gazettesports.fr

Retrouvez les portraits précédents :

# 1 : Mélanie Doutart : Il faut savoir s’écouter, que cela nous fasse du bien malgré la maladie.
# 2 : Valentine Roger: “un combat au corps-à-corps”
#3 : Tiffany : “ma mère, une guerrière.”
# 5 : Margaux : “Qu’est ce qui fait la féminité ?”
# 6 : Justine : “Le cancer, c’est le « fléau de l’humanité »”
# 7 : Agnès Boulet “Pour moi, le mot cancer c’est un mot terrible”
# 8 : Céline Csore : “Relever la tête et aller au combat”
# 9 : Marie et Camille – “C’est un combat que tu ne peux pas gagner.”
# 10 : Leslie P / Catherine B – “Il faut être optimiste, il faut continuer à se battre”
# 11 : Edwige et Lucie :  “Quand on est très bien entouré, qu’on se bat contre un cancer, c’est plus un match de rugby qu’un combat de boxe.”
# 12 : Bérénice et Mathilde “L’activité physique régulière, permet de prévenir les maladies”
# 13 : Justine : Quand on voit les dégâts qu’un cancer peut faire, on se dit qu’il ne vaut mieux pas attendre.