Le défenseur canadien de 30 ans est sorti de sa courte retraite, après une expérience professionnelle décevante dans son pays natal. Dan Gibb nous fait part de sa joie de retrouver Amiens, ses supporters et le sport qui le fait vibrer.
Que s’est-il passé au Canada ?
Gagner de l’argent c’est amusant, mais j’ai réalisé à quel point ça me manquait d’être en France et d’être avec les gars dans le vestiaire. Il n’y a rien de mieux que d’être payé pour jouer au hockey et vivre en France, entouré des gens que j’aime. Peu importe l’argent que ça rapporte de jouer ici.
Vous n’étiez donc pas prêts à prendre votre retraite ?
Non, je me retire de ma retraite. Je pense que je n’étais pas encore vraiment fini.
Vous êtes-vous entraînés au Canada ?
À partir de fin août, quand j’ai su que je voulais revenir, j’ai commencé à m’entraîner. Je me suis vraiment remis à patiner de septembre à octobre. Il y avait une équipe juniors avec laquelle j’ai pu m’entraîner.
La meilleure chose c’est à quel point les fans étaient accueillants quand ils ont su que je revenais.
Vous devez être content de revenir chez les Gothiques que vous connaissez parfaitement.
J’ai la chance de revenir dans un environnement qui m’est familier. Je connais beaucoup de joueurs, les coachs, mais la meilleure chose c’est à quel point les fans étaient accueillants quand ils ont su que je revenais. Surtout ceux qui ont pu faire le déplacement à Épinal. Ils étaient impatients de me voir, c’est un sentiment génial que vous ne pouvez pas reproduire.
Vous rejoignez une équipe en difficulté, est-ce plus compliqué de s’intégrer ?
C’est dur à dire, les résultats ne sont pas à la hauteur de ce que l’équipe est en ce moment, il y a eu beaucoup de blessures clés. La situation s’est un peu améliorée, on a pris un nouvel élan, les gars sont positifs, ils regardent vers l’avant. Je ne vais rien faire de spécial, comme amener des buts à l’équipe, je vais juste faire ce que je sais faire, récupérer la rondelle et défendre en avançant.
Quels sont vos objectifs cette saison ?
On veut finir dans le Top 4, c’est quelque chose pour lequel on se bat toujours, et cette année en particulier. C’est faisable. Puis quand vous êtes en play-offs, tout peut arriver.
Et la coupe de France ?
Désolé, j’ai failli oublier ! On s’est fait peur au dernier match à Épinal. Ils ont eu beaucoup de mérite, ils ont bien joué, c’est une équipe difficile à jouer, le match aurait pu basculer dans l’autre sens. Victor (Bodin, ndlr) et Teemu (Siironen, ndlr) nous donnent la victoire et on prend volontiers. Mais bien sûr, Bercy et le Top 4 c’est ce qu’on vise.
Comment vous êtes-vous senti sur la glace ?
Mieux que ce que je pensais pour être honnête. Vous ne pouvez pas réhabituer de suite votre corps à patiner. La première période j’étais nerveux, un peu lent, mais au fur et à mesure du match je me sentais mieux, j’avais Tanner Jago à mes côtés qui me parlait beaucoup pour m’aider.
Pour l’instant je veux juste jouer au hockey
Finalement, vous pensez jouer encore quelques saisons ?
Je réfléchis à ça depuis un moment, je vais voir comment se passe la saison. C’est une autre question, je serais idiot de faire la même chose et de revenir à nouveau. Nous verrons comment je me sens à nouveau en fin de saison, mais pour l’instant je veux juste jouer au hockey.
Cet été, avez-vous réalisé qu’il était difficile de quitter le hockey ?
Oui, ce n’est pas que je n’aimais plus jouer quand j’ai arrêté, je voulais juste voir ce qu’il y avait là-bas, pour commencer mon autre vie. Puis en août, je me suis rendu compte à quel point j’aimais être autour de la patinoire, être avec les gars ici, jouer et je ne vois pas cela se terminer de sitôt, alors nous verrons.
Julien Benesteau
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports