Le Meeting National d’Amiens, ce n’est pas uniquement l’occasion d’observer les pépites de l’Amiens UC. C’est aussi la possibilité de voir en compétition des champions français, à l’image du champion d’Europe 2014 de triple saut, Benjamin Compaoré, qui nous a parlé de son concours, de son actualité et de la relève incarnée notamment par Thomas Gogois.
Qu’avez-vous pensé de votre concours ?
J’étais censé faire une très grosse perf à Montreuil. Je suis passé à travers, je mords sur les deux premiers, je fais un saut un peu merdique au troisième. Je n’avais pas prévu de venir sauter, j’ai appelé avant-hier pour demander à venir, sauf que je n’avais pas préparé les séances pour être bon aujourd’hui. Et au final, ce que j’ai produit, au niveau de mes sensations, était très bon, même si ça ne s’est pas ressenti dans la performance. Mais je suis content, parce que, dans la fatigue, j’ai réussi à produire de bonnes choses, surtout le dernier saut sur lequel j’essaie de déconnecter complètement vu qu’il n’y avait pas d’enjeu particulier pour moi. À part éventuellement faire les minima pour les championnats du Monde, mais j’ai très vite senti qu’il me manquait un petit truc aujourd’hui pour faire un gros saut.
Je suis content d’être revenu à Amiens parce que j’ai passé un cap dans ma carrière ici, il y a 12 ans, je fais 17,21 m alors que j’étais blessé, c’est là que ma carrière internationale a vraiment commencé. J’aurais aimé prolonger le truc aujourd’hui. Mais je suis content, la piste est bien. Ce n’est pas un très gros meeting, mais on a parfois besoin de passer par là. Je pense que ça me conforte, ce que j’ai produit. Il n’y a que le dernier essai qui est à retenir, il est mordu, mais il veut dire beaucoup de choses.
Thomas, […] il est régulier. Et souvent, quand on est régulier comme ça, c’est qu’une perf de pointe va sortir.
Les objectifs, ce sont encore les championnats du Monde et d’Europe ?
J’ai fait les minima pour les Europe, les Monde, il me manque un petit peu. Pour aller chercher les minimas, pour moi qui suis en fin de carrière, il faut que je sois dans des conditions optimales. Ce n’est pas comme quand j’étais plus jeune où un gros saut pouvait sortir n’importe quand.
Et il y a une relève qui pousse !
Oui, il y a la relève qui pousse, c’est bien. Thomas, c’est un jeune qui monte depuis quelques années, ça se construit bien, il est régulier. Et souvent, quand on est régulier comme ça, c’est qu’une perf de pointe va sortir. Des fois il faut attendre quelques semaines, des fois un peu plus, il faut être patient, mais je pense que ça va sortir bientôt pour lui.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports