Présent en conférence de presse avant d’affronter Dunkerque, Adama Diakhaby a abordé la fin de saison et son cas personnel.
À l’instar de son coach qui avait rappelé après la déroute contre Chambly « les joueurs de cet effectif ont trop peu fait dans leur carrière d’une façon générale pour ne pas rentrer sur le terrain avec l’envie de prouver des choses », Adama Diakhaby considère que si l’enjeu a un peu disparu collectivement, « il y a des carrières qui peuvent changer sur ce genre de moment, quand il ne reste que 3-4 matchs, qu’il ne reste plus grand chose à jouer avec des joueurs qui jouent plus libres, qui ont moins de pression. »
C’est clair que je sens un vestiaire libre, bien dans sa tête
Car après avoir « peut-être raté le coche à un moment donné », l’attaquant amiénois « sent le vestiaire plus libéré même si je ne l’ai jamais senti vraiment timoré. C’est vrai que chacun, individuellement, gère ses émotions différemment. C’est clair que je sens un vestiaire libre, bien dans sa tête. A l’entraînement, c’est positif, ça travaille bien. Je sens tout le monde impliqué. » Ne serait-ce que pour ne pas fausser la lutte pour le maintien. Prévenu par Oswald Tanchot, Adama Diakhaby acquiesce : « On va jouer les matchs pour les gagner. On ne veut pas privilégier une équipe par rapport à une autre, on veut prendre ces matchs de la même manière. »
D’autant que si la montée est hors de portée et le maintien désormais acquis, le classement au milieu de tableau est très serré et la place finale peut-être très différente selon la fin de saison. « Le plus important pour nous, c’est d’engranger le maximum de points, de finir le plus haut possible sans calculer » insiste ainsi Adama Diakhaby indiquant, pour son cas personnel : « Pour ma part, je ne veux pas terminer en roue libre. »
Un objectif : être plus tueur et plus décisif
C’est ainsi qu’évoquant ses ambitions personnelles, il avoue aspirer à un « objectif d’être décisif à chaque match. » Pour autant, il reconnaît également ne pas se focaliser sur son cas et ses performances individuelles : « Mon rôle est d’être au service de l’équipe. Lorsqu’on est bons collectivement, les individualités ressortent plus facilement. » Presque un paradoxe, pour un attaquant : « Je le suis naturellement (altruiste, ndlr), je suis dans le partage. Je n’aime pas être égoïste et ça se ressent dans le foot, alors que je devrais l’être. »
L’ancien monégasque avoue d’ailleurs travailler grandement cet aspect : « C’est un combat mental que je vais mener. Il est clair qu’un attaquant doit être égoïste, être un tueur. Après, il faut savoir faire la part des choses. » En cela, le but inscrit à Ajaccio peut servir de déclic. « Un joueur offensif a besoin de confiance et a besoin d’être décisif pour son équipe, confirme-t-il. Je dirais que ça va plus me libérer en termes de me créer mes occasions moi-même. C’est une responsabilité à prendre et sur ce but, j’ai pris mes responsabilités. »
En plus de cela, l’offensif du club picard rapporte que, physiquement « par rapport à février », il se « sent clairement bien mieux. » Et ce grâce au « travail physique que je fais avec les prépas, avec le staff technique » ainsi qu’à l’attention qu’il porte à son hygiène de vie. « J’essaie de faire attention à mon corps parce que c’est mon outil de travail » souligne-t-il ainsi judicieusement.
Gageons que tous ces aspects permettront une fin de saison enthousiasmante du côté de l’Amiens SC, et notamment de son secteur offensif.
Propos recueillis par Quentin Ducrocq avec Morgan Chaumier
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports