FOOT US – D2 : Une frayeur, mais sans conséquence pour les Spartiates

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Les Templiers d’Élancourt ont failli jouer un mauvais tour aux Spartiates d’Amiens, samedi 12 avril. Comme le disait Rémi Fournier avant la rencontre, tous les éléments du match piège étaient réunis et les pensionnaires du Grand Marais ne sont pas passés loin de leur première défaite de la saison.

Face à une bonne équipe des Templiers d’Élancourt, les joueurs d’Arnaud Leprêtre voulaient prolonger leur série d’invincibilité à six. C’est désormais chose faite avec leur succès 14-10, mais si le résultat est bon, les Jaune et Bleu n’ont pas brillé dans la manière. L’entraîneur en chef revient sur cette performance : « On retient qu’on a eu cinq semaines sans s’entraîner fort, que les joueurs sont arrivés, un petit peu la fleur au fusil et pas conscients de l’enjeu. C’était un match de travail où il fallait vraiment les poncer, être sur leurs dos et ne rien lâcher. On n’a pas réussi à se mettre dedans à fond et on n’a pas été aidé par les fautes. » De fait, trop souvent durant la rencontre, les Amiénois annihilaient leurs bonnes actions par des fautes évitables, comme des saisies de grille ou encore des faux départs. Le coach ne cache pas qu’il est « un petit peu déçu », cependant, il est surtout impatient de voir le comportement de son effectif : « Maintenant, il faut voir comment ils vont réagir et est-ce qu’ils vont venir s’entraîner durement pour que l’on puisse soulever un trophée à la fin de la saison. »

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Pas loin d’être renversés à domicile, les Spartiates s’en sortent grâce à D’Angelo Chesson

Cette insouciance des Picards est également soulevée par Rémi Fournier, l’entraîneur de l’escouade offensive et également joueur de ligne : « C’est exactement ce que j’avais jeudi à l’entraînement. Match piège, on ne s’est pas très bien entraîné, donc voilà le résultat. » Si l’attaque picarde est parvenue à marquer deux touchdowns (TD), ainsi qu’à faire vivre le ballon, « il nous manquait un petit truc en plus pour marquer. » Cette maigre performance offensive peut s’expliquer, encore une fois, par « le manque d’entraînement », mais au vu des ambitions du club, c’est une bonne piqûre de rappel. Loin d’être un faux pas, Rémi Fournier est conscient qu’une saison régulière parfaite, ça n’existe pas, car il y a toujours un hic durant un exercice. « On en a déjà eu un à Paris. Là, on en a un chez nous, à domicile. On a eu cinq semaines, mais ce n’est pas une excuse », relativise le coach offensif.

Un manque de monde durant les séances d’entraînement, que les cadres de l’équipe ont remarqué. Que ce soit Valentin Prioul : « C’est un sport d’équipe, le problème, c’est qu’il faut venir s’entraîner. Il n’est pas question d’être junior ou senior. » Ou encore Julien Smail : « Il faut qu’on relève la tête et que tout le monde vienne s’entraîner pour le prochain match qui arrive contre les Vikings. C’est vraiment le plus important, parce que là, c’était du grand n’importe quoi. » L’effectif 2024/2025 des Spartiates a vu un retour de plusieurs joueurs expérimentés, un avantage, notamment pour encadrer les jeunes, mais surtout pour aller chercher des victoires comme celle-ci. Comme le souligne Valentin Prioul, « vu qu’on a des ambitions, on ne peut pas s’arrêter sur la victoire. Il faut pouvoir aller plus loin et faire les corrections pour réaliser de meilleures performances. » L’effectif a les capacités ainsi que le potentiel pour aller chercher un trophée ; mais, il ne faut pas trop se projeter et réussir à aborder les matchs un par un. Arnaud Leprêtre résume parfaitement la situation : « Toutes les cartes sont entre nos mains, maintenant, il n’y a plus qu’à. »

Un Chesson peut en cacher un autre

Si Lionel Bangala, perce-muraille des Spartiates, était absent pour blessure, le staff technique a sorti une nouvelle arme, D’Onte Chesson, petit frère de D’Angelo Chesson. Une première depuis neuf ans. Les deux Chesson partagent un lien très fort et D’Onte avait du mal à cacher sa joie : « Mon frère me pousse plus que n’importe qui. Même si je pense avoir raison, il [D’Angelo] me dira quelque chose et avec le recul, il aura raison et je le ferai, car il me donne toujours de bons conseils. Ce lien fraternel, quand on est sur le terrain ensemble, en même temps, c’est la plus belle chose que j’ai ressentie de ma vie. » Leur dernière feuille de match commune datait du lycée, et pour leurs retrouvailles ce week-end, les deux ont réalisé un bon match, le tout, sous les yeux de leur mère et de leur sœur. Pour le cadet de la fratrie, évoluer sous les yeux de sa famille et en compagnie de son « plus grand rival », lui a provoqué des émotions qu’il n’avait pas ressenties depuis longtemps.

Du côté de l’aîné, il avait du mal à contenir son bonheur à l’issue de la rencontre : « Quand on était aux USA, notre mère ne loupait jamais un match. Même quand j’évoluais dans l’équipe universitaire, elle était toujours là, y compris pour les matchs à l’extérieur. C’était la première fois qu’elle me voyait jouer en France, c’était vraiment spécial. » La seule ombre à ce beau tableau est l’expulsion de D’Angelo Chesson à la fin du second quart temps. Sans langue de bois, il ne cache pas sa déception : « C’est nul. Surtout qu’ils sont venus de loin pour me voir jouer. Je ne joue pas que pour moi, mais surtout pour mes amis, mes coéquipiers et ma famille. »

Le prochain rendez-vous est le déplacement à Villeneuve d’Ascq, sur les terres des Vikings, samedi 26 avril. D’ici-là, les Samariens devront redoubler d’efforts pour atteindre leur objectif.

Cyprien Baude
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr