Défait ce samedi soir sur son parquet face à Rennes, l’ESCLAMS enchaîne une nouvelle défaite à domicile. Une rencontre qui a passablement énervé Sébastien Bozon, fou de rage après la rencontre.
Extrêmement énervé à la sortie du vestiaire, Sébastien Bozon a mis de longues minutes avant de redescendre. En cause, la nouvelle prestation de son équipe qui, après une petite embellie, a fait un nouveau pas en arrière ce samedi soir devant son public. Et ce qui énerve passablement l’entraîneur de l’ESCLAMS, c’est l’envie et la prestation défensive de certains : “Il y a des mecs qui ne défendent pas du tout, c’est catastrophique. Ça fait trois mois que je me retiens, mais la coupe est pleine. Je suis en colère et il y a des mecs qui me demandent ce qu’ils foutent ici.”
« On n’a jamais tous les mecs bons ensemble, a aussi pesté le technicien longacoissien. On a 3-4 mecs grands max qui font un bon match. On retrouve Umude à son niveau, mais tu perds encore deux mecs sur blessure cette semaine et certains passent encore à côté.” Pourtant, son équipe a montré, par séquence, de bonnes choses avant des moments de trou assez inexplicables, comme l’a souligne Sébastien Bozon, “On joue bien puis plus rien. D’un seul coup, les mecs font n’importe quoi, on fait du 1 contre 5. Je me demande si certains ne jouent pas pour leurs statistiques. Il y a deux gros matchs qui arrivent et je les attends de pied ferme.”
Il y a pourtant des choses qui ont fonctionné, surtout sur le plan défensif, mais pour le technicien, d’autres problèmes persistent. “On essaie des trucs, ça marche, puis ils font ensuite, on ne sait pas pourquoi, n’importe quoi. On est individuellement trop faible dans la compréhension du jeu et la dureté. Pour exemple, ce matin, un mec n’est pas venu à la séance. Il y a un problème de mentalité chez certains.” Et quand on lui demande pourquoi il y a ce manque de constance dans un même match, il répond comme à son habitude sans détour. “Ce n’est pas un manque de constance, mais de talent, et on en manque sur certains postes tout simplement. On ne gère rien et l’on fait parfois n’importe quoi. Collectivement, on ne peut pas tout gommer, surtout quand tu demandes de faire quelque chose et que les mecs font l’inverse. On a parfois l’impression que les mecs jettent des dés et après, on verra ce que ça donne.”
C’est finalement comme depuis le début un discours similaire que tient Sébastien Bozon match après chaque match, à l’image du manque de dureté pointé encore une fois du doigt. “Dans le sport de haut niveau, il faut se battre sur le terrain. On est des agneaux. On prend encore je ne sais pas combien d’and-one, et c’est révélateur de notre manque de dureté. À un moment donné, on est à notre place.” S’il reste pleinement investi dans sa mission, l’entraîneur de l’ESCLAMS reste néanmoins lucide sur sa capacité à transformer cette équipe, “Je suis là pour trouver des solutions, c’est mon job, je suis payé pour ça, mais au bout d’un moment, je ne suis pas magicien.“ Le maintien se jouera pour lui jusqu’à la fin de la saison, mais est-ce que ses joueurs en sont conscients, telle est la question. “Le maintien va se jouer jusqu’à la dernière journée, mais je ne sais pas s’ils en sont conscients. Je ne sais pas de quoi ils sont conscients aujourd’hui. Après, avec cette équipe, on ne sait jamais à quoi s’attendre d’un match à l’autre. Réaction attendue la semaine prochaine avec un déplacement sur le parquet de Vanves, concurrent direct au maintien.
NM2, 16e journée
ESCLAMS – Rennes : 85-93 (20-30, 20-19, 19-22, 25-22)
ESCLAMS : Nocara 25 – Umude 24 – Bah 0 – Pejoux 10 – Jouvin 3 – Gossellin 0– Sanou 10 – Niakate 13 – Hure 0
Aurélien Finet
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr