Ce samedi 15 février se tenait la rencontre entre les Spartiates d’Amiens et les Vikings de Villeneuve d’Ascq. Un derby du Nord qui promettait un match physique et disputé, mais ce ne fut pas le cas. Après avoir encaissé des points sur le premier jeu, les Amiénois se sont ressaisis et se sont facilement imposés 51-14.
Les spectateurs présents au Grand Marais auront eu peur une poignée de minutes. Les Vikings cueillaient à froid les Spartiates en inscrivant un touchdown (TD) sur leur premier jeu. Pour Arnaud Leprêtre, head coach de l’équipe, il n’y avait rien d’inquiétant, car c’était juste « une erreur de placement. » En effet, une fois cette erreur rectifiée, « ça a roulé comme on voulait que ça roule. » De fait, avec un jeu au sol très efficace : quatre TD, (Lionel Bangala x3, et D’Angelo Chesson x1) ainsi qu’un jeu de passe qui a su se développer : trois TD, (Aidan Spilmont x2 et D’Angelo Chesson x1), les Picards se sont largement imposés 51-14. Pour Arnaud Leprêtre, « cette performance montre une véritable progression » au sein de l’effectif amiénois, qui s’était incliné 22-0 face à cette même équipe lors de la saison 23/24.

Historiquement, le jeu au sol fait partie de l’ADN des Spartiates. Pour Rémi Fournier, joueur et coordinateur offensif, entretenir cette identité n’est pas très compliqué : « On a toujours appuyé sur le jeu au sol, car sur la ligne offensive, on est plusieurs anciens, on connaît le jeu et on a l’habitude. J’ai installé un système où, quelle que soit la défense en face, quoi qu’il arrive, ça marche. » S’il est vrai que le score est bien plus impressionnant que lors des deux premiers matchs, 24-14 contre les Nighthawks et 10-20 chez les Templiers, il y a une explication assez simple : « Sur le premier, on n’a pu jouer que 24 jeux en attaque et on a mis 24 points, dont quatre touchdowns. Normalement, en moyenne, une équipe joue 60 jeux en attaque. Sur le second, les conditions n’étaient pas favorables. Il pleuvait énormément. » Samedi, toutes les conditions étaient en faveur de l’attaque samarienne, notamment grâce à une belle performance de la ligne offensive, pour le plus grand plaisir du joueur-entraîneur. Seule ombre au tableau : les deux sacks concédés après avoir fait tourner l’effectif. Rémi Fournier insiste : « L’objectif quand on joue en ligne offensive, c’est zéro sack du quarterback et de gagner des yards à la course. »


Ses joueurs avaient montré des signes de déconcentration lors du match d’ouverture contre les Nighthawks. Lors de cette rencontre, les Samariens avaient une avance certaine à la mi-temps (18 points) et s’étaient un peu trop détendus durant le second acte. Ils n’inscrivaient que six points, tandis qu’ils en encaissaient 14. Pour le technicien, ces joueurs n’étaient pas très loin de l’excès de confiance et peut-être même de suffisance. Ce samedi, les Spartiates menaient de 22 points (28-6) à la pause. Le head coach redoutait que son équipe s’écroule en deuxième mi-temps par « péché de confiance et de relâchement. Là, on a fait un gros travail à la mi-temps pour les tenir en éveil. » Cette intervention aura porté ses fruits, car, même en faisant tourner l’effectif, les locaux ont rajouté 23 points au compteur : « On a pu faire jouer tout le monde. Chacun a pris du plaisir. On a vraiment rempli notre mission, car on voulait gagner ce match proprement et c’est ce qu’on a fait. »
Direction l’Elite ?
Avec trois victoires en trois matchs, les Samariens conservent leur fauteuil de leader de leur poule, et ne semblent pas vouloir le quitter de sitôt. En effet, l’objectif reste la montée en Elite et donc la participation aux playoffs. S’il ne faut pas faire de plans sur la comète, l’entraîneur est conscient que, « sur cette poule, si on travaille sérieusement, on devrait dérouler. » Son groupe est jeune et prend en confiance ainsi qu’en maturité à chaque match, ce qui permet de fixer un objectif assez simple : « Il faut vraiment se concentrer pour bien travailler, faire monter l’équipe jusqu’à cette période, sans faire de faux-pas, puis être focus sur les deux matchs qui seront hyper importants. C’est là que les choses difficiles vont commencer.« Arnaud Leprêtre se rend compte que quelque chose est en train de se passer au sein de son effectif : « Ils sont en train de comprendre qu’ils peuvent faire quelque chose cette année. Pour être champion, il faut se comporter en champion. » Les Spartiates vont pouvoir souffler un peu avant leur prochain match, prévu le week-end du 1-2 mars, avec un déplacement à Paris pour y affronter les Dragons.
Cyprien Baude
Crédit photo : Théo Bégler & Kevin Devigne – Gazettesports.fr