Face aux Aigles de Nice, les Gothiques d’Amiens ont payé leur trop-plein de fraîcheur et leur manque de rythme lors du premier tiers, permettant aux Niçois de prendre le large et de conserver un court avantage au terme du temps réglementaire.
Zachary Lavigne l’avait souligné jeudi après l’entraînement : le manque de rythme et le trop-plein de fraicheur étaient des facteurs à trouble tranchant. Ne pas avoir joué mardi aura été fatal aux Gothiques d’Amiens. Ce vendredi, sur la glace du Coliseum contre les Aigles de Nice (3-4), les Rouge et Noir ont connu vingt premières minutes difficiles. En retard sur la plupart des duels, des passes imprécises, pas vraiment tranchants offensivement et dépassés sur les contres niçois, le premier tiers a couté cher aux joueurs de Mario Richer. « On savait qu’en première période, ce serait difficile, reconnait le technicien. Ça finit à 4 à 1 pour eux. On ne pensait pas donner autant de buts en première période. »
Les coéquipiers d’Adam Raska, top scorer des Aigles, qui eux avaient repris la compétition mardi face à Marseille (2-3) étaient bien plus en jambes et cela s’est vu sur les trois premières réalisations de la rencontre. Les attaquants prenaient de vitesse leurs vis-à-vis de la défense amiénoise. Ils ont aussi fait preuve de réalisme devant la cage de Fouquerel avec 50 % de réussite sur leurs huit premières tentatives. Ce retard à l’allumage a permis aux Niçois de prendre le large, mais les Amiénois n’ont jamais abdiqué et ont peu à peu trouvé leur rythme selon Mario Richer : « Au niveau de la forme physique, on a prouvé en troisième période, même si on a joué les trois quarts du match avec un banc réduit, qu’on était en forme. Ça va payer pour les playoffs« , garantit-il.
C’est dur de revenir dans le match après un premier tiers qui n’était pas au niveau.
Julien Tessier, attaquant des Gothiques d’Amiens
Les deux autres tiers ont été plus globalement à l’avantage des Amiénois qui n’ont cessé d’essayer d’inquiéter Conrad Molder, avec plus ou moins de réussite pour certains. Toujours est-il que ce n’est pas faute d’avoir tenté avec un total de 39 tirs sur les 60 minutes de temps réglementaires, soit deux fois plus que les Niçois. Les vingt premières laissent forcément la frustration s’exprimer, alors que les Gothiques, revenus à une longueur à deux minutes de la sirène, ne sont pas passés loin d’arracher l’égalisation. « C’est dur de revenir dans le match après un premier tiers qui n’était pas au niveau. Je crois qu’on a montré tous les signes d’une équipe qui n’a pas joué depuis longtemps. L’exécution n’était pas là en début, mais on n’est pas passé loin de revenir », analyse Julien Tessier.
Fin de la disette pour le powerplay
Il aura fallu attendre un peu plus de sept matchs pour revoir l’unité spéciale offensive trouver le chemin des filets. Une longue période de disette qui semblait déjà interminable il y a deux semaines, lorsque Gauthier Gibert peinait à expliquer ce qu’il manquait à ce powerplay après la défaite contre Rouen. Ce vendredi, le but de Justin Bergeron, inscrit au début de la seconde période, a sans doute récompensé des semaines de travail sur cette phase de jeu à l’entraînement. « L’avantage numérique a mieux joué aujourd’hui, juge Mario Richer. On était un peu plus dans leur zone. Au moins, on a eu des chances. Ce n’est pas comme dans les autres matchs où on n’entrait même pas dans la zone. On a beaucoup travaillé cet aspect, ça a donné un but. Il y a encore des choses à travailler. »
César Willot
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr