LES 20 ANS DU TITRE DES GOTHIQUES – Richard Aimonetto : « On était tous des gagnants, on n’acceptait pas la défaite »

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Au printemps 2004, des milliers de personnes se retrouvaient à l’Hôtel de Ville d’Amiens pour célébrer ce qui reste aujourd’hui, le dernier titre de champion de France des Gothiques. Une finale en aller-retour face aux Bruleurs de Loups de Grenoble. Nous nous sommes replongés, 20 ans après, dans ces souvenirs aux côtés des acteurs de cette réussite. Une dizaine d’anciens Gothiques ont répondu à notre demande, aujourd’hui, rencontre avec l’inarrêtable Richard Aimonetto.

Quand je vous dis « titre de 2004 », qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ?

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Tout de suite, c’est le défilé dans Amiens avec le bus à l’anglaise, fêter le titre. C’était super sympa d’avoir fait le tour de la ville avec le bus à la façon « américaine ». Je me souviens d’une saison, d’une saison à deux phases où Rouen se fait sortir avant la seconde. Ça avait été compliqué et petit à petit on gagnait en confiance.

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Cette finale avait une formule insolite, que beaucoup d’anciens joueurs n’ont pas appréciée. Que pouvez-vous nous dire sur le sujet ?

Une finale en aller-retour, c’est trop court, ce n’est pas une vraie finale. C’était bizarre, la fédération avait tenté des formules de championnat, on gagnait certes mais c’était une saison un peu spéciale.

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C’était votre deuxième titre (le deuxième après Reims en 2002, ndlr) dans votre longue carrière, qu’est-ce que ça représentait pour vous ?

Tous les titres sont marquants. C’était une grande bande de copains, on s’est suivi entre Reims et Amiens dans une équipe avec énormément de Français. L’image de marque de Reims, à l’époque, c’était de faire jouer beaucoup de Français, et Amiens a suivi le pas. Avec les autres joueurs de l’équipe, on se connaissait depuis un petit bout de temps, on jouait en équipe nationale ensemble, on connaissait nos humeurs, nos habitudes de travail, c’est plus facile d’intégrer une équipe comme celle-ci. On connaissait nos forces et nos faiblesses, si on avait quelque chose à se dire, on se le disait en face. On était tous des gagnants, on n’acceptait pas la défaite.

Que devenez-vous et quel est votre rapport au hockey actuellement ?

Je suis jeune retraité depuis le mois de mars 2023. Je joue avec les anciens collègues. Je fais partie des équipes loisirs du coin, je prends plaisir à aller voir les matchs de mon équipe et de Chamonix en Magnus. Petit à petit, je viendrais peut-être donner un coup de main, que ce soit pour le mineur ou le majeur.

Vous venez d’arrêter votre carrière à 50 ans. Qu’est-ce qui explique une longévité pareil ?

C’est toujours l’envie, la performance, l’envie de se battre, la chance aussi, parce que je n’ai pas eu de gros bobos et le club de Mont-Blanc m’a toujours donné le choix de pouvoir poursuivre. Je vis toujours pour le hockey. Ça a toujours été ma passion et ça restera toujours ma passion.

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Est-ce que c’est si difficile de raccrocher les patins ?

Oh oui, quand on passe derrière le banc, on voit les erreurs et on se dit « Bah tiens, si j’étais là, je n’aurais peut-être pas fait cette erreur. » C’est compliqué de rester à rien faire et d’être spectateur mais c’est comme ça, c’est la vie.

Et dans toute cette carrière, quel est votre meilleur souvenir ?

C’est sans aucun doute les Jeux Olympiques de Nagano. Dans une carrière, c’est le Graal. De pouvoir participer, de rencontrer tous les autres athlètes, que ce soit dans le hockey ou non. C’est vraiment une chance inouïe d’y participer et de faire partie du groupe.

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Est-ce que vous gardez un œil sur les résultats des Gothiques d’Amiens ?

Oui, toujours. Quand ils viennent jouer à Chamonix, je viens les voir jouer. Ça m’arrive d’aller à Amiens et de passer à la patinoire. Je reste toujours fidèle aux clubs par lesquels je suis passé, que ce soit Amiens, Reims, Grenoble… Et puis j’ai toujours des amis sur Amiens.

Kevin Devigne

Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr

Voici la suite des interviews :

Richard Aimonetto : « On était tous des gagnants, on n’acceptait pas la défaite »

Luc Chauvel : « On voulait absolument ce titre, c’était notre moment »

Vincent Bachet : « Vivre ce titre dans une ville de hockey, c’était assez incroyable »

Julien Lefranc : « Chacun dans l’équipe avait un rôle qu’il a su mettre au profit du collectif »

Simon Petit : « C’était sympa d’avoir été au bout avec cette équipe »

Anthony Mortas : « On était des bons joueurs et on est devenu des guerriers »

François Rozenthal : « Ce qu’on retient, c’est surtout l’aventure humaine et le fait d’avoir marqué l’histoire du club »

Jonathan Zwikel : « On avait vraiment le sentiment d’avoir accompli quelque chose de grand pour la ville »

Antoine Mindjimba : « On n’était pas les favoris mais la magie du groupe a opéré »

Laurent Gras : « Ces 2 buts en finale, ce sont sûrement les 2 seuls dont je me souviens dans ma carrière »

Elie Marcos : « On a su faire ce qu’il fallait pour aller chercher ce titre »