AMIENS SC : Partir en trêve l’esprit léger

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Ce samedi, l’Amiens SC dispute son dernier match de Ligue 2 avant près d’un mois et demi. Après trois défaites consécutives, il serait de bon ton de retrouver le chemin de la victoire contre Quevilly pour partir en vacances plus sereinement.

« Il est temps de se reprendre, trois défaites, c’est trop. » On ne pourra pas dire, au regard de la formule d’Hassane Bandé, que les joueurs n’ont pas conscience de l’importance de remettre la machine en marche rapidement. D’autant que c’est sur le résultat contre Quevilly qu’ils se mettront en pause forcée, coupe du Monde oblige (à l’exception de la réception de l’Aiglon du Lamentin en coupe de France dans une semaine). Une circonstance minimisée toutefois par Philippe Hinschberger qui assure que « coupure ou pas coupure, on est sur 3 défaites, il faut stopper la série. »

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Pas de panique

Une série que Bandé explique de façon assez similaire à son coach la semaine passée, quoi qu’avec une expression un peu moins imagée : « On était sur une bonne lancée de trois victoires successives, on s’est peut-être un peu relâché. » Pour autant, s’il estime qu’« une victoire soulagerait l’équipe », reconnaissant que « la défaite, ça ne donne pas confiance », il se veut positif pour la suite, rappelant qu’il « ne faut pas oublier ce qu’on a fait de bien » depuis le début de saison et remarquant que, « à l’entraînement, on voit qu’on travaille bien, et on joue à domicile, il y a tout pour que ça aille. »

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Auteur de son premier but sous ses nouvelles couleurs la semaine passée, Hassane Bandé reste positif malgré les circonstances difficiles du moment.

Un discours, là encore, en adéquation avec celui de son entraîneur rassurant quant au fait qu’« il ne faut pas trop s’inquiéter. » Ajoutant que si « on n’a pas fanfaronné quand on a gagné 3 matchs, on ne va pas être dépressif après 3 défaites. » Pour autant, si l’heure n’est pas à la sinistrose, il admet également qu’« il faut remettre des choses en question » citant les secteurs de « l’implication, le rythme, l’intensité, l’engagement. »

Et bien sûr l’efficacité, déjà mise sur le tapis auparavant, mais problématique criante au regard de la rencontre à Pau. Car avec 27 tirs à 10, 8 frappes cadrées à 2, difficile de ne pas voir un souci quand on n’inscrit finalement qu’un seul but contre deux pour l’adversaire. Des stats qui font même dire à Philippe Hinschberger que son équipe « ne fait pas de moins bons matchs qu’avant, mais c’est une histoire d’efficacité dans les surfaces. En ce moment, c’est une erreur, un but et il nous faut plus d’occasions pour marquer. » À l’image de Tolu Arokodare qui « se procure plus de situations actuellement que dans les 8 premiers matchs où il marque 5 buts. » Une situation, prévient le technicien samarien dans laquelle, « il ne faut pas s’énerver, puisque le pire, c’est de perdre son sang-froid. »

Du changement, pas du bouleversement

Surtout contre une équipe qui ne réussit généralement pas aux Amiénois. Car, bien que jouant rarement les premiers rôles, Quevilly fait presque figure de bête noire avec 2 nuls et 2 défaites lors des dernières confrontations en match officiel, que ce soit en L2 ou en National et 2 nuls et une récente lourde défaite en match amical. Et Philippe Hinschberger d’affirmer savoir « à quel match s’attendre, face à une équipe bien organisée, qui a de la vitesse devant. » Soit une description qui ressemble fort à une équipe de Pau qui a causé bien des tracas aux Picards la semaine passée.

Mais pas de quoi faire changer de cap l’entraîneur de l’ASC : « Il faut qu’on fasse notre match, on ne va pas rester dans nos 30 mètres pour fermer la profondeur dans notre dos. C’est tout l’équilibre qu’il faut trouver dans ce genre de match, être capable d’attaquer et faire attention quand tu vas perdre le ballon. » Ce qui ne veut pas pour autant dire qu’il ne compte pas procéder à quelques réglages : « Je suis aussi en réflexion pour améliorer notre équipe, c’est mon rôle. » Tout en prévenant qu’il s’agira, d’« ajustements, mais je ne vais pas tout révolutionner. » « Je n’ai pas envie d’inventer des trucs à un match de la trêve » se justifie-t-il ainsi.

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Absent lors des deux derniers matchs, Gaël Kakuta est de retour pour affronter Quevilly.

Ainsi, pas de changement de système prévu : « On a une organisation, on va s’y tenir. » Pas non plus de grandes modifications des hommes devant. Certes « j’ai à réfléchir sur une autre animation offensive » reconnait Philippe Hinschberger, mais il ne compte ni aligner une paire Chibozo-Bandé, rappelant le match de coupe de France à Chambly (« Ça va être le même match que contre Chambly avec de la densité, et on n’avait pas trouvé nos attaquants. ») , ni forcément utiliser l’un des deux pour compenser la différence de propositions entre les côtés droit et gauche de l’attaque : « Bandé et Chibozo peuvent jouer côté gauche, c’est sûr, mais être sur un système hybride que je ne maîtrise pas, je ne préfère pas. »

La solution viendra peut-être du retour de Gaël Kakuta, qui s’est entraîné normalement cette semaine. Et, défensivement, de celui de Nicholas Opoku, enfin débarrassé de sa suspension alors que l’Amiens SC « a besoin de retrouver un cadre derrière. » Notons, enfin, l’absence annoncée de Mathis Lachuer, touché au genou.


Ligue 2, 15ème journée
Samedi 12 novembre, 19h, Stade Crédit Agricole La Licorne : Amiens SC (6ème, 23 pts) – Quevilly RM (15ème, 15 pts)


Morgan Chaumier
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports (archive)
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