BASKET-BALL – Serge Tristram : « C’est un bilan très mitigé »

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Président de l’ESCLAMS, Serge Tristram fait le point à mi-parcours sur la saison de son équipe et évoque la suite. 

Quel bilan tirez-vous de cette première partie de saison ?

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C’est un bilan très mitigé. Sur le club c’est plutôt bien car on a récupéré des licenciés après deux années un peu plus compliquées. On a de bons résultats dans l’ensemble avec une politique de formation qui continue de se mettre en place. Après les résultats de l’équipe première sont une réelle déception. Chaque année, quand on doit reconstruire 70% de l’effectif, c’est toujours un pari. On n’a pas non plus un gros budget donc ce n’est jamais simple de reconstruire un effectif. Cette saison la mayonnaise a un peu de mal à prendre mais l’équipe n’a pas non plus été épargnée par les blessures à commencer par celle de Julien Lesieu. C’est un joueur de qualité dont l’absence fait très mal car on n’a pas de marge de manœuvre. 

Comment expliquer le fait que rien ne va dans votre sens cette saison ?

Sur les blessures ce sont des choses que l’on ne peut pas prévoir et un réel manque de chance. Après, il y a eu le départ de Tom Nicolas en début de saison. On a dû s’adapter et renforcer l’équipe. On a fait venir Milan Markovic et Salim Gassama dans cette optique mais cela a aussi causé des complications. En effet, un de nos joueurs étrangers doit rester de côté chaque samedi comme un joueur muté car on est limité. Ce sont des contraintes supplémentaires mais quand on veut ajuster l’équipe en cours de saison les choix ne sont pas multiples. On aurait aimé trouver des joueurs non mutés ou non étranger mais on voulait avant tout de la qualité et l’on a fait ce choix. On avait absolument besoin d’un renfort à l’intérieur avec l’absence de Lesieu et d’un renfort de taille sur l’aile. Avec cette multitude de paramètres le choix est restreint et il faut faire des choix. 

Vous restez optimiste pour la seconde partie de saison ?

Oui, on continue d’y croire tant que l’on a encore une chance. Si l’équipe arrive à enchainer les semaines d’entraînement sans soucis cela va nous aider et le retour de Julien Lesieu peut vraiment changer les choses. J’ai confiance en l’équipe et au staff. Il faut qu’ils prennent conscience de leurs qualités et de leur potentiel. Quand vous parvenez à faire jeu égal avec Loon-Plage ou Berck c’est que vous êtes capable de battre de nombreuses équipes. Je ne comprends pas que l’on craque autant face à des équipes qui sont à notre portée. Il y a un problème psychologique dans cette équipe qui est dû aussi à un manque d’expérience. Le retour de Julien Lesieu peut aussi nous faire énormément de bien sur ce point car c’est un joueur avec une très grande expérience qui ne peut apporter que du positif à cette équipe. C’est un joueur qui malgré son âge a la capacité de jouer plus haut que la NM2, c’est une chance de l’avoir avec nous et on espère le récupérer bientôt. 

On continue d’y croire tant que l’on a encore une chance

Vous avez été touché par le covid, comment gèrez-vous la situation ?

On demande aux joueurs de faire attention en dehors mais on ne peut pas contrôler ce qu’ils font. En interne on met tout en place pour respecter au mieux les recommandations. On a eu des cas dans l’effectif seniors, on a alors tout de suite pris nos dispositions en testant tout le monde et laissant à l’écart les joueurs avec des symptômes même négatifs. Finalement on a eu plus de 10 cas et on a pas pu aligner 6 joueurs samedi face à Gravenchon, nous poussant à demander le report. On a envoyé notre dossier et on devrait avoir des nouvelles dans les prochains jours en sachant que l’on a eu 2 nouveaux cas durant le week-end. C’est l’ensemble du groupe seniors qui est touché et on espère pouvoir aligner une équipe contre Fougères, on attend de voir l’évolution de chacun. Après j’espère qu’on aura une certaine immunité et qu’on sera tranquille pour la suite car aujourd’hui presque tous les joueurs de l’équipe première sont touchés. 

En tant que président, est-ce que l’on prépare déjà une éventuelle descente ?

On est obligé d’y penser vu la situation au classement, mais aujourd’hui on ne se focalise pas dessus car on croit encore au maintien. On connaît la situation depuis que l’on a retrouvé ce niveau même si je trouve que la NM2 nous a fait progresser sur énormément de points. Ce ne serait pas forcément une catastrophe sur le plan financier, mais un coup dur pour les partenaires car la NM2 est une véritable vitrine pour le club. Le plus dur en cas de descente serait vraiment de devoir tout reconstruire mais honnêtement on n’y pense pas trop. On a deux victoires de retard sur Ardres et Calais, mais on les reçoit sur la phase retour. Il faudra les battre et aller chercher des gros coups, surtout à la maison. 

L’une des problématiques du club est le manque de continuité. Comment l’expliquer ?

On a l’un des plus petits budgets de la poule et c’est très difficile de retenir un joueur. Au début on a eu quelques problèmes avec certains joueurs et quand on change de coach il faut aussi à chaque fois adapter l’effectif. L’année dernière on avait réussi à trouver une belle cohésion et une équipe solide avec nos moyens. Malheureusement quand vous brillez, vous attirez l’attention. Un garçon comme Duboc qui reçoit une offre de Calais on ne peut pas s’aligner. Après quand des joueurs comme Mario Tonji vont en NM1, c’est pareil on ne peut pas rivaliser. C’est donc compliqué d’avoir de la continuité et de conserver une ossature à chaque fois. Surtout que l’on a eu des départs pour des raisons personnelles ou professionnelles comme Odouala, Noé ou Gavrel

Que peut-on vous souhaiter pour l’année 2022 ?

On espère être enfin tranquille au niveau des blessures et de tous les pépins qui nous touchent depuis le début de saison. Que les joueurs, les membres du staff et du club soient en bonne santé et que l’on sorte de cette crise. Après bien évidemment on espère pouvoir se maintenir sur le terrain et poursuivre l’aventure en NM2. J’espère aussi que l’on pourra accueillir de nouveau nos supporters dans les meilleures conditions pour leur bien, mais aussi car financièrement le manque de buvette est un nouveau coup dur pour le club.

Aurélien Finet

Crédit Photo : Léandre Leber – Coralie Sombret – Gazettesports