Après avoir relancé la machine en championnat, l’Amiens SC aborde un match de Coupe de France sur la pelouse de Guingamp.
La Coupe de France, c’est toujours un moment particulier dans une saison. Mais quand elle est placée seulement trois jours avant un déplacement en championnat et alors que l’on est toujours dans une zone dangereuse au championnat – certes 12ème, l’Amiens SC ne compte que 2 points d’avance sur le barragiste, Bastia – la question de l’importance de la rencontre se pose. Et la réponse de Philippe Hinschberger n’est pas sans paradoxes.
Alors, bien sûr, on retiendra le sans équivoque « Le match le plus important, c’est celui qui vient, toujours ! » Mais le coach amiénois concède être « un peu obligé de prendre les matchs ensemble dans la préparation », et donc de penser au déplacement à Paris au moment d’appréhender la rencontre face à Guingamp. Et puisque « on a deux matchs en trois jours, deux déplacements », il confirme bien que « on va tourner sur certains postes ».
Pour autant, au moment d’évoquer le groupe qui sera du déplacement en Bretagne, le technicien samarien ne semble pas vouloir faire dans la nouveauté. Ainsi, au-delà de Pavlovic, toujours absent, s’entraînant avec un masque, mais espéré pour mardi, seuls Zungu et Alphonse, de retour de blessure, semblent devoir profiter de l’élargissement du groupe à 20 éléments. En effet, l’entraîneur des Picards rappelle qu’« il y a toujours 3 ou 4 joueurs qui ne sont pas dans le groupe », écartant ainsi la possibilité d’y voir Adama Diakhaby (« J’avais tenté de redistribuer les cartes en Coupe de France, ça n’a pas été concluant. Je fais jouer les gens qui sont plutôt efficaces. ») ou Jack Lahne pour qui « l’horizon est quand même bouché. C’est un garçon de vitesse qui n’existe que quand on a de l’espace. »
Chercher de la continuité, au moins dans le comportement
Surtout, s’il reconnaît qu’« une élimination, si ça doit arriver, ce n’est pas fâcheux », il tient aussi à insister sur l’importance psychologique de ces rencontres, estimant que « si ça peut servir à rester dans la dynamique actuelle, tout le monde a envie de ça » et rappelant, à l’évocation des tours précédents, que « quand on est en recherche d’efficacité, même contre des équipes de D1 ou de R1, marquer 4-5 buts, ça rassure, ça met en confiance, ces matchs nous ont servis à ça. » Tout en n’oubliant pas de souligner, nouvelle ambivalence de cette compétition que « la Coupe de France, ça peut avoir des incidences dans les deux sens parce que ça peut mobiliser l’énergie de tout le monde alors que ce n’est pas forcément la priorité. »
Alors, dans une rencontre contre une équipe de Guingamp « qui a un gros potentiel, […] qui va vers l’avant », mais que les Picards avaient battu en championnat sur cette même pelouse du Roudourou et qui ne connaît pas une première partie de saison plus facile que l’ASC avec une 14ème place au championnat, l’essentiel sera, au moins, pour préserver la dynamique positive, de prendre ce match sérieusement : « Ça ne serait pas tolérable d’avoir des comportements insuffisants. » Voilà, finalement, peut-être, le principal enjeu et l’importance majeure qu’a cette partie en terre bretonne.
1/32 de finale de Coupe de France
Samedi 18 décembre, 16h, Stade du Roudourou : EA Guingamp (L2) – Amiens SC (L2)
Morgan Chaumier
Crédit photos : Léandre Leber – Gazettesports