Nouvel homme fort de l’ESCLAMS, Thomas Giorguitti est revenu sur le début de saison de son groupe, s’est exprimé sur l’incertitude de la période actuelle mais aussi la validation de ses choix.
Comment gérez-vous l’interruption actuelle, et l’incertitude sur la date de reprise ?
On sait déjà que l’on reprendra la compétition 12 jours après la réouverture des salles, donc c’est assez court pour se préparer. Après pour la reprise elle n’est pas fixée pour le moment, mais cela devrait être à la mi-décembre si le confinement prend fin début décembre comme c’est prévu actuellement. On essaye de garder le maximum de lien avec les joueurs, d’échanger et de les accompagner dans leur suivi physique. Et quand les salles seront ouvertes, on retournera au boulot pour préparer le prochain match. C’est difficile de vraiment se projeter car la visibilité est réduite.
Ça va être compliqué d’avoir des joueurs prêts après une coupure de minimum un mois
La durée de douze jours d’entraînement avant la reprise des compétitions vous semble cohérente ?
Ce n’est pas assez et ça va être compliqué d’avoir des joueurs prêts après une coupure de minimum un mois, car le confinement peut durer plus longtemps. On va essayer de bricoler pour que tout le monde s’entretienne le mieux possible chez soi mais on sait que si le premier match a lieu douze jours après la reprise on ne sera pas prêt, c’est une certitude.
Cela va vous permettre de récupérer des blessés comme Tom Nicolas par exemple ?
Oui cela va permettre de soigner les petits bobos mais en même temps c’est un peu à double tranchant. Pour Tom Nicolas par exemple il avait l’autorisation de reprendre la veille du match contre Tourcoing que l’on n’a finalement pas joué. Il devrait être en pleine réathlétisation et finalement on va être un peu sur du bricolage.
On est satisfait comptablement parlant des résultats
Êtes-vous satisfait des résultats et du contenu depuis le début de saison ?
On est satisfait comptablement parlant des résultats, même si la dernière défaite contre Loon-Plage nous montre bien que l’on n’a aucune marge de manœuvre, même si l’on avait aucun doute là-dessus. L’équipe progresse et c’est le plus important. Il y a de la satisfaction et c’est dommage car on est stoppé dans une dynamique sportive et de travail intéressante, même si l’on comprend totalement l’arrêt.
Cette coupure après deux défaites et surtout le non-match à Loon peut vous faire douter ?
Non, car on était déjà passé à autre chose et l’on était tourné sur Tourcoing. On a fait le bilan, on a travaillé sur la vidéo mais comme je l’ai dit lors de cette défaite on n’a pas joué. Donc il n’y a pas à aller plus loin, c’est digéré et l’on a travaillé sur les raisons de cette défaite. Après j’aurais aimé voir la réaction des joueurs car je pense qu’il y en aurait eu une après cette défaite. C’est dommage mais c’est ainsi et on fait avec.
Le début de saison valide vos choix, la mayonnaise ayant tout de suite pris malgré de très nombreux changements ?
J’avais une seule exigence quand je suis arrivée, c’était de pouvoir choisir l’ensemble des hommes avec qui j’allais travailler et être le seul responsable de ces choix. Les résultats viennent valider ces choix mais comme le recrutement avait été axé sur l’humain, j’avais peu de doute concernant mes joueurs. Ce n’est pas une surprise que la mayonnaise ait aussi vite pris. Notre début de saison confirme ce que je pensais d’eux, et mes intuitions sur les possibles associations de joueurs. On a eu une pré-saison compliquée mais on a su très bien débuter. On reste sur une petite phase un peu plus compliquée mais le groupe reste sérieux et avant la coupure on restait sur une très bonne semaine de travail. Aujourd’hui je suis heureux du groupe que j’ai et je pense que le fait de bien travailler et vivre ensemble est une clef dans notre réussite. La période n’est pas évidente et ne pas s’entraîner pendant aussi longtemps n’est pas évident mais c’est le lot de tout le monde ou presque, car je sais que certaines équipes de NM2 dans notre poule continuent de s’entraîner. Tant mieux pour eux mais cela va créer des inégalités à la reprise et c’est dommage je trouve.
J’avais une seule exigence quand je suis arrivée, c’était de pouvoir choisir l’ensemble des hommes avec qui j’allais travailler
Comment jugez-vous le statut de la division qui est amateur mais en même temps professionnel, ce qui vous aurez permis de poursuivre l’entraînement ?
Le basket professionnel reste dans l’incertitude sur l’avenir des compétitions mais les entraînements peuvent effectivement se poursuivre. Après la NM2 reste un championnat amateur qui se professionnalise certes de plus en plus mais qui reste amateur, il ne faut pas l’oublier. Ça reste de la quatrième division. Après cette ambiguïté sur le statut pro de certaines équipes va leur permettre de continuer de s’entraîner. Il y aura donc un traitement à double vitesse dans la poule est cela est assez dommageable, mais on fera avec.
Aurélien Finet
Crédit Photo : Léandre Leber et Reynald Valleron – Gazettesports