Objectif deux victoires consécutives pour Amiens qui n’a plus réalisé cela en Ligue 2 depuis début octobre. Avec comme 2ème enjeu ce lundi soir à la Licorne : faire le plein contre un adversaire direct pour la montée, le FC Metz.
Malgré sa victoire à Niort en milieu de semaine dernière, l’Amiens SC est désormais 7ème, ex-aequo avec son adversaire du jour 6ème. La faute à une 22ème journée déjà presque intégralement disputée, à l’exception du match de ce soir. Mais Philippe Hinschberger met ce « rétrogradage » de côté avant d’affronter Metz : « On a notre route à tracer, on n’attend pas les résultats des autres. Si on veut rester dans le sillage, on sait ce qu’on a à faire. Il n’y a pas de pression, on sait que si on négocie bien ce match, on reviendra à 3 points de cette 3ème place et que si ça se passe mal, le championnat ne sera pas terminé. » Et Janis Antiste confirme que « si on regarde ce que font les autres, ça parasite ». Avant d’ajouter une autre dimension au fait de jouer en connaissant déjà le résultat des adversaires : « On est dans le challenge, dans la concurrence. »
En conférence de presse, Janis Antiste est aussi revenu sur son arrivée, mettant en avant l'objectif fixé, "la montée en L1", affirmant qu'à ses yeux, "un club qui a de l'ambition, c'est mieux qu'un club qui n'a rien à jouer." Il a également décrit son style de jeu, entrevu à Niort. Soit un joueur capable de "prise de profondeur", de préférence au sein d'un duo axial. Enfin, évoquant son intégration dans le groupe amiénois, l'ancien Toulousain s'est réjoui du fait que "niveau adaptation, ça s'est très bien passé", a noté "beaucoup d'expérience avec des joueurs qui amènent de la sérénité" notamment dans le secteur offensif qu'il occupe. Et malgré une série mi-figue mi-raisin en cours au moment de son arrivée, il n'a "pas trouvé qu'il y avait de pression, de prise de tête. C'est un groupe vraiment sain, je n'ai pas senti d'aspect négatif."
Marquer son territoire
Un challenge d’autant plus important que l’adversaire lorrain du jour est un autre candidat à la montée. Et qu’au-delà de l’aspect comptable, il serait de bon ton pour le coach samarien de l’emporter à nouveau contre ce type d’équipe, les 5 dernières victoires ayant en effet été acquises contre les 14ème, 17ème, 19ème et 20ème : « On a failli le faire à Bordeaux et contre Le Havre… Là, ça va être un gros match, il va falloir une belle équipe de l’Amiens SC, c’est vrai que ce serait bien de marquer son territoire en battant nos candidats directs. »
Si l’un des enjeux est de se repositionner, dans tous les sens du terme, comme un candidat sérieux à la montée, il y a également la volonté d’enfin enchaîner. Après une rencontre dans les Deux-Sèvres où « on a réussi à évacuer la frustration des derniers matchs » et « à remettre la machine sur les rails », désormais, « ce qu’on veut trouver, c’est une série. » Ce qui passe donc par une nouvelle victoire.
Un gros morceau
Ce ne sera toutefois pas chose aisée. Non seulement car Metz est « sur une dynamique très intéressante » malgré un accroc récent contre Rodez, que nuance Philippe Hinschberger : « Ils n’ont pas gagné mais ils ont pléthore d’occasions. Ce match, ils le jouent 10 fois, ils le gagnent 9 fois. » Une période faste qui fait en effet des Mosellans la deuxième équipe du championnat depuis 8 journées et une victoire contre Saint-Étienne (5 victoires, 3 nuls).
Mais aussi parce que les Lorrains ne semblent pas en surrégime pour l’ancien joueur emblématique des Messins aujourd’hui coach de l’ASC. Notamment du fait de sa force de frappe offensive : « C’est une équipe qui attaque en nombre. Ils ont toujours des occasions, ils se projettent. C’est une équipe portée vers l’avant, qui peut être déséquilibrée sur les pertes de balle. Le potentiel offensif et leur philosophie offensive est inquiétante. Ils ont plus de monde dans la surface que nous. » Mais, pas seulement, puisqu’il décrit une équipe qui, plus généralement, « maîtrise à peu près tout ce qu’il faut maîtriser dans le foot. »
Des retours majeurs
Pour parvenir à la maîtriser, un effectif presque au complet ne sera pas de trop. Au forfait de Mathis Lachuer ne vient ainsi s’ajouter que l’absence de Youssouf Assogba. Ce qui devrait entériner le retour dans le onze de départ de Formose Mendy, remplaçant à Niort : « On a pris ensemble la décision de ne pas démarrer ce match, il est passé à autre chose, on va désormais l’entourer pour avoir un bon Formose. »
Deux autres absences, toutefois, à noter dans le groupe. D’abord, Sebastian Ring, le défenseur suédois faisant les frais de la concurrence sur son côté. « On a trois joueurs pour jouer à gauche, j’ai rebattu les cartes en lançant Kassoum Ouattara qui a fait son match », explique ainsi le technicien amiénois. Ensuite Hassane Bandé, absent de toute feuille de match depuis un mois et sa titularisation à Thaon en coupe de France et qui pâtit du départ finalement avorté de Chibozo à Majorque, malgré l’annonce du club espagnol.
Le groupe : Gurtner, Charruau – Nojo Fofana, Leautey, Mendy, Opoku, Xantippe, Ouattara, Barry – Gélin, Gomis, Gene, Doums Fofana, Kakuta, Junior Fofana – Ilenikhena, Cissé, Antiste, Chibozo
Ligue 2, 22ème journée
Lundi 6 février, 20h45, Stade Crédit Agricole La Licorne : Amiens SC (7ème, 33 pts) – FC Metz (6ème, 33 pts)
Morgan Chaumier
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports (archive)