90 élèves, âgés de 8 à 12 ans, issus des écoles de la Somme sont venus à Amiens, ce mercredi matin, au Dojo Michel Bourgoin pour s’initier au judo aux côtés de l’équipe féminine de Cuba.
L’équipe féminine de la délégation cubaine de judo est à Amiens depuis dimanche et pendant 7 jours. En préparation dans la Somme pour le Grand Slam de Paris-Bercy, un des plus grands tournois au monde et qui compte dans la course à la qualification pour les Jeux Olympiques, c’est une sélection au grand complet qui a fait le déplacement.
Parmi les judokates présentes, on compte Idalis Ortiz Bocourt (+ 78 kg), dont on ne comptabilise plus le nombre de médailles au niveau mondial et dont le nom vous parlera peut-être, puisque la Cubaine a été la tombeuse de Romane Dicko en demi-finale, sur un malheureux waza-ari, lors des JO de Tokyo 2021. (Pour les curieux, c’est à visionner ici)
Un voyage en terre samarienne qui tombe à pic, dans l’optique des JOP Paris 2024 : « C’est aussi le moment pour elles de pouvoir repérer les centres de préparation aux JOP de Paris 2024, explique Thierry Dambrine, président du comité de judo de la Somme. Ça leur permet de voir les infrastructures, de découvrir aussi les villes qui pourront les accueillir pour les JO. » En effet, leur présence au dojo régional n’est pas anodine, puisqu’il s’agit de l’un des 9 sites de la métropole amiénoise labellisé CPJ (Centre de Préparation aux Jeux).
Assister ou même participer aux entraînements
Même si cette semaine est, pour les Cubaines, axée sur le judo, le comité souhaitait aussi « permettre à différents publics de profiter de leur venue car les JOP 2024 seront une grande fête pour les sportifs mais il faut aussi que les publics, même ceux qui sont un peu plus éloignés de Paris, puissent profiter » confie le président. Au delà de la visibilité, les apports de leur présence à Amiens sont nombreux, à commencer par les judokas du pôle Espoirs qui ont l’occasion de s’entraîner avec ces sportives de haut niveau toute la semaine.
Ce mercredi, une animation spécifique a eu lieu avec les établissements scolaires du 1er degré du département, en partenariat avec l’USEP. Ce sont 90 jeunes qui ont pu participer à la séance du jour, avec les championnes d’aujourd’hui et de demain. Ces élèves samariens ont ainsi eu l’occasion d’assister à un entraînement de haut niveau entre les judokates, puis, à leur tour, ils ont pu monter sur les tatamis, et pratiquer aux côtés de ces athlètes de haut niveau, au travers d’une initiation.
Au tour de La Providence et de La Hotoie…
Si la barrière de la langue aurait pu être un problème, que nenni ! Une ancienne judokate, qui parle très bien espagnol, a aidé à traduire les consignes et la psychologue de l’équipe cubaine parle également un peu français. Par ailleurs, au-delà du sport, c’est avant tout la volonté de créer une rencontre et un enrichissement qui anime ce type d’initiatives, comme nous l’expliquait le président, Thierry Dambrine : « le but du jeu, c’est de se rencontrer, que les élèves puissent pratiquer la langue espagnole et poser des questions ».
Côté rencontres, le programme est encore riche puisqu’il y aura également une séance comme celle-ci avec les collégiens de La Providence ce jeudi matin et avec les lycéens de l’établissement La Hotoie ce vendredi après-midi. Pour les judokas, le comité de judo de la Somme a mis en place un temps spécifique ce jeudi 26, au soir : « Il y aura également un entraînement de 2h avec les Cubaines qui sera ouvert à tous les clubs samariens et aux licenciés, de cadets à seniors. C’est également une superbe vitrine pour le comité, ça donne une image de dynamisme. »
Une semaine donc très riche pour le judo samarien, avec un projet qui permet aux jeunes d’avoir des étoiles dans les yeux. L’occasion unique, peut-être, de pouvoir côtoyer des athlètes de haut niveau de très près et, pour certains, de concrétiser un rêve de rencontre. Avec la perspective des JOP de Paris 2024, dont on parle régulièrement, ce type d’initiative peut également impulser chez les jeunes l’envie de pratiquer le judo ou un autre sport avec, pourquoi pas, l’envie de se tourner vers le haut niveau.
Maxime Vauchel
Crédit photos : Maxime Vauchel – Gazette Sports