Samedi soir, plus que le match amical entre les Gothiques et les Ducs d’Angers, c’était lui l’attraction du jour. Mario Richer, ex-entraîneur d’Amiens nous parle de ses premiers pas en Anjou et de ses retrouvailles avec le public picard.
Nous nous étions entretenus au mois d’octobre, vous étiez alors au Coliseum en qualité de Manager General du Club de Hockey Amateur de Rouen, que s’est-il passé depuis ?
Disons que les choses ont mal tourné à Rouen. J’étais en rupture conventionnelle et l’offre d’Angers est venue du jour au lendemain. J’ai dit « oui ». C’est une surprise d’avoir une offre comme celle-ci, des fois il faut sauter dessus. L’an passé, ils m’avaient déjà contacté au début de la saison. J’avais déjà quitté l’Allemagne, je ne pouvais pas quitter Rouen aussi. Cette année j’ai dit « oui, let’s go, on est parti ».
Vous retrouvez dans vos rangs des joueurs que vous connaissez bien, comme Giroux et Halley.
Exact. Il y a eux deux et Manavian que j’ai déjà coachés. Les Français je les connais parce que j’ai joué contre eux lorsque j’étais coach ici, à Amiens. Je sais comment ils jouent, quel est leur caractère.
L’effectif était déjà construit avant votre arrivée, ce n’est pas trop compliqué de récupérer une équipe déjà en place ?
Il faut s’adapter, jouer le système avec les joueurs que l’on a à disposition. C’est une équipe de travailleurs, à chaque fois que l’on jouait contre Angers les années passées, ils ont un peu le même ADN que l’on avait à Amiens.
Vous appliquez toujours la même méthode ?
Work for, arrête de rêver et travaille.
Est-ce toujours un plaisir pour vous de revenir au Coliseum ?
C’est toujours plaisant. Quand je suis arrivé, il y avait du monde qui m’attendait, ça n’a pas arrêté. Je suis toujours fidèle aux partisans. Ça a toujours été une chose importante pour moi de les saluer, de leur dire bonjour. Je vais passer quelques minutes avec chacun pour les remercier. Ils sont supporters des Gothiques, c’est important qu’ils continuent à l’être.
Avec Anthony Mortas, on va se parler des équipes, pouvoir échanger un peu plus sur les joueurs, on peut s’aider encore plus.
Mario Richer, entraîneur des Ducs d’Angers
Vous parlez beaucoup avec Anthony Mortas, est-ce que le fait d’être tous les deux sur un banc de Magnus change quelque chose pour vous ?
Non, non. Notre relation va être aussi bonne qu’avant, je n’ai rien contre lui, je lui souhaite de réussir, d’avoir du succès. On va se parler des équipes, pouvoir échanger un peu plus sur les joueurs, on peut s’aider encore plus. La relation est très bonne avec lui et toute sa famille.
Vous avez joué deux fois contre Amiens en préparation, que pensez-vous de l’équipe, il y a une classe d’écart à l’heure actuelle ?
Ils ont eu beaucoup de blessures, des changements dans l’effectif. Il faut que les nouveaux joueurs s’adaptent et puis moi de mon côté j’ai beaucoup de joueurs qui étaient déjà là l’an passé, ils se connaissent un peu plus.
Avez-vous coché dans le calendrier les prochaines rencontres entre Angers et Amiens ?
Non, parce que je suis à peu près au mois de juin dans mon calendrier. Quand tu arrives dans une nouvelle ville, il faut un peu de temps pour connaître les lieux, la patinoire, les joueurs, mon appartement, avoir accès à internet. Des fois en France c’est lent, ça prend du temps, donc ce sont toutes les adaptations que je dois faire. Quand tu arrives au mois de juin, tu as normalement préparé ta saison, là tout doit se faire à vitesse grand V.
En tout cas, c’est un défi excitant qui vous attend avec Angers.
C’est un bon défi, une belle organisation. Il y a plein de choses à faire, c’est une équipe ambitieuse. On a trois possibilités, on joue la coupe de France, la Continental Cup et les play-offs, trois défis qui nous attendent.
Julien Benesteau
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports