Alors que l’ESC Longueau va recevoir Cambrai ce dimanche dans le cadre du sixième tour de Coupe de France, René Playe, président du club, évoque cette rencontre particulière.
Comme pour beaucoup, le président des Cheminots de Longueau a été surpris par cette annonce et le choix de la fédération. “Comme tout le monde ça a été une surprise mais c’est tout de même une chance de pouvoir jouer”, concède t-il. Une décision critiquée par la Ligue des HDF comme plusieurs ligues ou districts, qui appellent au boycott et soutiennent certains clubs qui ont décidé de déclarer forfait. De son côté le président qui n’a jamais pensé au forfait comprend la décision de ces clubs. “Ce sont souvent des clubs qui ont un grand différentiel avec leurs futurs adversaires et qui en plus n’ont pas pu ou très peu s’entraîner comme Tourcoing (R1) qui devait recevoir Boulogne (N1). C’est donc compréhensible car leur chance est très faible et il y a plus de chance d’avoir des blessés qu’autre chose. En plus, l’organisation demande du temps et cela en sachant qu’il n’y aura pas de recette”.
Un protocole strict
Concernant le protocole imposé, qui est assez lourd, René Playe, trouve cela nécessaire, “on savait que pour reprendre on devait se plier à un gros protocole. C’est le cas dans la vie de tous les jours, au travail, donc c’est normal que l’on y soit aussi soumis”. Avant de revenir sur l’organisation, “nous devons appliquer à la lettre le protocole. Nous avons dû tester les joueurs même si pour nous c’est quelque chose de courant depuis la reprise. Nous avons dû condamner toutes les entrées et mettre en place un circuit pour éviter le plus possible que l’on se croise. C’est aussi devoir lister tous les gens présents et envoyer tous les tests à la fédération pour justifier que tous les joueurs présents et le staff sont testés négatif. C’est donc une lourde organisation d’autant que l’on a testé 30 joueurs. On ne pouvait pas se limiter à 16 puisque l’on ne connaît pas encore le groupe et que l’on est pas à l’abri d’un test positif ou d’une blessure d’ici dimanche. Ce sont aussi des contraintes pour les joueurs qui travaillent à côté. »
Avant de souligner le beau geste de la Ligue des Hauts-de-France, sur les différents frais. “J’ai posé la question la semaine dernière lors d’une réunion avec la Ligue, elle a fait remonter la question à la fédération. Le retour est positif puisque les frais d’arbitrage et ceux liés au médecin seront pris en charge. C’est une bonne chose car on aura zéro revenu. Reste à notre charge les frais habituels dû à ce que l’on met à disposition de l’équipe adverse et de nos joueurs plus tout ce qui est lié au protocole (gel hydroalcoolique, lingettes, etc).”
Du plaisir malgré tout
Surtout le président de l’ESC Longueau met en avant l’importance de la compétition pour les joueurs et cela malgré le contexte actuel. “Ça reste une récompense pour les garçons de disputer un 6ème tour de Coupe de France. Les conditions sont très différentes mais ça reste la Coupe de France et c’est une compétition particulière. C’est aussi l’occasion pour le club de récupérer une manne financière qui n’est pas négligeable pour les clubs.” Puis de poursuivre sur l’ambiance particulière et l’histoire du club avec cette coupe. “La Coupe de France a perdu de son charme avec le huis-clos, mais la Coupe de France reste la Coupe de France. On fait partie de ces clubs qui attachent beaucoup d’importance à cette compétition et nos derniers parcours le prouvent. On a une histoire dans cette compétition et on espère en écrire une nouvelle page cette année.”
Pour cela, les Longacoissiens devront se défaire de Cambrai ce dimanche, 13h (à huis-clos) pour poursuivre l’aventure.
Aurélien Finet
Crédit Photo : Coralie Sombret – Gazettesports