Véritable satisfaction de cette première partie de saison amiénoise, Nathan Monzango s’est livré pour Gazette Sports sur ses débuts et a évoqué les prestations récentes de l’Amiens SC.
Bonjour Nathan, comment ça va pour le groupe après ces deux succès ?
Après ces deux victoires, collectivement on se sent forcément mieux, mais on sait que rien n’est fait, rien n’est acquis. C’était important de gagner ces matchs, mais le troisième est encore plus important (ndlr : face à Chambly).
On est des compétiteurs, on aime gagner, donc quand on gagne, on est forcément content. Quand on enchaîne deux victoires ce n’est pas rien, c’est important pour le moral bien sûr. On a à cœur d’enchaîner, on ne se repose pas sur ça.
Sans faire de « grands matchs » vous l’avez emporté face à Dunkerque et Rodez, comment juges-tu ces rencontres ?
Je ne sais pas si on peut dire que l’on n’a pas bien joué, si on regarde les statistiques on est quand même pas mal sur ces deux matchs. Tout est dans le mental. Je vais me répéter, mais notre équipe est forte mentalement, on a connu des périodes difficiles en début de saison, mais on s’accroche et on va se battre. Comme à Rodez, on n’a pas bien commencé, on a été menés au score, mais on n’a pas lâché.
On sait se remettre en question. Quand on perd, on se parle tous ensemble, on met les choses au clair, on se dit les choses, on avance. Quand on gagne, c’est la même chose et on continue. On a gagné mais tout n’est pas parfait, on sait qu’on peut mieux faire, on se le dit et on avance.
Tu t’attends à quel genre de match face à Chambly ?
Chambly est une équipe qui va se battre pour le maintien, une équipe qui a des valeurs, une équipe qui est partie du bas et qui s’est construite. C’est une formation qui aime bien ce genre de match, en plus c’est un derby en quelque sorte, à nous de continuer sur notre lancée.
On prend chaque match qui arrive comme un match de coupe
Est-ce que vous regardez le classement ?
On prend chaque match qui arrive comme un match de coupe. Personnellement, c’est comme ça que je vois les choses. Chaque match qui arrive on veut le gagner, et on fera les comptes à la fin. On a envie de gagner tous les matchs.
D’un point de vue personnel, tu es passé de U19 à la Ligue 2, tu as signé ton premier contrat professionnel ; comment vis-tu cette période ?
Je vis les choses tranquillement. Je ne m’étais pas préparé forcément, mais j’ai des gens qui me conseillent, qui me disent quoi faire, j’en parle avec le staff, ça ne change pas tant que ça. Moi je me concentre sur le terrain.
Comment s’est passée ton adaptation ?
J’ai mis du temps à m’adapter, du coup les matchs amicaux que l’on a joué m’ont beaucoup aidé. Après il y a des gens qui m’ont directement mis à l’aise, donc c’était plus facile. Quand des gens te mettent à l’aise, te font confiance, quand un staff te fait confiance, te dis que tu as du potentiel, que tu peux faire plus, ça aide forcément. Après je suis une personne qui a du mental, je connais mes points forts, je connais mes points faibles, et je fonce.
Ma vie actuelle, franchement c’est un rêve, j’en rêvais depuis tout petit
C’était un rêve de devenir footballeur professionnel ?
Bien sûr que c’est un rêve. Tout enfant qui joue au foot rêve de jouer dans des stades pleins, de devenir footballeur pro. Ma vie actuelle, franchement c’est un rêve, j’en rêvais depuis tout petit. Me réveiller et aller à l’entraînement, faire les matchs, c’est incroyable. Et je remercierai toujours tous ceux qui ont contribué à me faire vivre ce rêve. Et surtout le club de m’avoir fait confiance.
Te fixes-tu des objectifs pour la suite de ta carrière ?
Oui j’ai des objectifs clairs et je travaille pour. Je travaille, j’écoute, j’analyse chacun de mes matchs, ce que j’ai fait de bien, de moins bien, je pose des questions après chaque séance, je suis très à l’écoute. Après je suis ambitieux bien sûr, j’ai déjà à cœur de faire une grosse saison avec mon club.
Tes débuts professionnels se passent dans des stades vides la plupart du temps, c’est frustrant pour toi ?
Frustration oui et non, car je considère que j’ai de la chance. Mes amis qui sont en réserve, ne jouent même pas les matchs, le monde amateur est encore arrêté… Donc je suis forcément déçu de ne pas voir du monde dans les stades, mais je me dis que je préfère avoir ça que rien du tout, je profite de ce que j’ai.
Quentin Ducrocq
Crédit photo Leandre Leber Gazettesports.fr