Comme de nombreuses salles, BoxFit a pu rouvrir ses portes récemment. L’occasion pour nous d’aller à la rencontre de Fati El Gouti, coach en cardio et en gym posturale, de Moustapha Dick, coach de boxe thaï, et de Mohamme Oudji, gérant de la structure. Ils évoquent notamment le plaisir de retrouver les adhérents, malgré une situation complexe et inédite.
Durant la période de confinement, les possibilités de faire du sport étaient très limitées pour les Français et lorsque les coachs de Boxfit ont pu de nouveau être en contact avec leurs « élèves » une joie réciproque s’est alors fait sentir. Peu après le 11 mai, Fati El Gouti avait d’ailleurs trouvé une solution pour donner des cours devant la salle de Boxfit, dans le respect de règles sanitaires strictes : « J’ai pu refaire cours, et ma richesse a été de redonner le sourire aux gens. » Pour les élèves de Moustapha Dick, les entraînements ont également repris en extérieur les samedis matins de 10h à 11h ; dans un contexte inhabituel que nous décrit le coach de boxe thaï : « On travaille surtout le cardio, avec des règles strictes sur l’hygiène. Il n’y a aucun contact, juste du geste avec correction par la suite. Ce n’est pas évident, mais c’est normal qu’il n’y ait pas de contact pour le moment. »
La joie de reprendre a pris le dessus. Il n’y avait aucune peur, aucune crainte, une totale confiance !
Cependant, pour les deux coachs, une chose est sûre, la reprise était essentielle, Fati lâchant : « Je pense qu’ils étaient à un stade ou c’était soit le coronavirus, soit leur santé mentale qui était en jeu. » Moustapha ajoutait lui : « Il fallait que ça recommence, les gens se sentaient bloqués chez eux, ils en avaient marre. » Quoi qu’il en soit, la reprise a balayé de possibles appréhensions, comme nous le confiait la coach amiénoise : « La joie de reprendre a pris le dessus. Il n’y avait aucune peur, aucune crainte, une totale confiance ! »
Impatience, réouverture et règles strictes
Depuis 15 jours, Mohammed Oudji a fait reprendre la boxe française à ses élèves, tandis que la salle d’Etouvie ouvre de nouveau ses portes cette semaine. Le tout, avec un dispositif que nous détaille l’entraîneur amiénois : « On ouvre avec le dispositif de moins de 10 personnes, avec de la distanciation, et avec la possibilité d’avoir un sac de frappe pour chaque personne (ndlr : 10 sacs à disposition dans la salle). On n’utilisera pas les vestiaires, pas de douche possible, et aucun prêt de gants ou vêtements. » Pour autant, l’attente a été très longue pour les compétiteurs, comme nous le confiait Mohammed Oudji : « Trois mois c’est très long, par exemple, un garçon comme Théone, était en ébullition ! » Constat partagé par Moustapha Dick : « Certains ont eu des compétitions annulées, on doit leur remonter le moral aussi.«
Quoi qu’il en soit, pour Mohammed Oudji, ses coachs Fati El Gouti et Moustapha Dick, les activités reprennent et les salles sont de nouveau ouvertes, pour le plus grand bonheur de tous. Mais que ce soit sur le terrain ou pour l’avenir, la prudence reste de mise…
Quentin Ducrocq
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