Malgré un nouveau match nul et une légitime frustration quant au résultat, Azouz Hamdane soulignait une prestation à la hauteur de ses attentes de la part de ses joueurs à l’issue de la rencontre face à Marcq.
Peut-on parler d’un nul mal payé au vu des occasions en fin de match ?
Oui, oui. On en a quatre dont deux très mal jouées et deux converties par deux vraies occasions, dont la frappe de Micka (Despois, ndlr). Il y avait un bon gardien en face qui fait le boulot qu’il faut. Il semblerait qu’il était écrit qu’on ne pouvait pas gagner comme ça, à la dernière seconde. On va encore souffrir jusqu’à la fin de saison.
Le point positif, c’est que, contrairement aux matchs précédents, on ne prend pas de buts. Donc on arrive à faire 0-0 et donc à prendre un point. Au regard des absences qu’on déplore, c’est quand même une bonne chose.
C’était une attaque réorganisée pour l’occasion…
J’ai trouvé que dans l’engagement, dans l’envie, dans les principes, on est resté fidèle à ce que l’on sait faire, mais il nous a peut-être manqué ce petit brin chance pour marquer.
On a Lebrun, Siradjidini, qui s’est fait mal la semaine dernière et qui ne s’est entraîné qu’hier, et Slidja qui, pour des raisons diverses, n’ont pas pu être alignés ce soir. Il a fallu réfléchir, hier soir, à une autre composition d’équipe. J’ai trouvé que dans l’engagement, dans l’envie, dans les principes, on est resté fidèle à ce que l’on sait faire, mais il nous a peut-être manqué ce petit brin chance pour marquer et ce petit brin de folie qu’apportent ces joueurs, pour pouvoir faire d’autres différences. Mais j’ai trouvé une équipe équilibrée, cohérente, et surtout volontaire. C’est plutôt positif.
Il doit quand même y avoir de la frustration, pour une fois qu’un seul but aurait suffi à gagner ?
Je pense que si on avait marqué, ils auraient marqué derrière. Je n’ai même plus envie d’analyser le scénario des matchs tellement c’est risible. Je ne sais plus quoi vous dire parce qu’on se dit la même chose tous les week-ends. On parle de frustration, on parle de nul. C’est un film qui finit toujours pareil.
Plus sérieusement, je pense qu’on est dans le vrai. il faut persévérer. Je pense qu’on est en train d’inverser la dynamique. Ça se sent. Il ne faut surtout pas baisser les bras, continuer les efforts qu’on fait à l’entraînement, en match. Ça va finir par payer.
D’autant que le calendrier était plutôt compliqué jusqu’ici, les rencontres seront peut-être plus abordables dans les prochaines semaines ?
Très sincèrement, il n’y a pas de match facile. Même les matchs qu’on a gagné avec 2 ou 3 buts, on se les est facilités parce que l’on n’a pas non plus pléthore d’occasions. On réussissait à ce moment à être réaliste, efficace devant le but. C’est un championnat vraiment relevé, toutes les équipes sont fortes, il n’y a pas de petites équipes. Il faut être bons tout le temps. Depuis 6-7 matchs, on est plutôt bons. Il ne manque pas grand chose pour valider ces 5 matchs nuls. On reste sur 7 matchs sans défaite, ce n’est pas rien par rapport au début de saison qu’on réalise. Les nuls, c’est bien, mais il faut les valider par des victoires derrière. Il faut vite enclencher une dynamique de victoire pour se donner de l’air au classement
Le match manquait peut-être d’un peu de rythme avant de s’emballer autour de l’heure de jeu, qu’est-ce qu’il a manqué pour que cela arrive avant ?
On avait deux équipes qui aiment appuyer leur projet de jeu sur de la maîtrise, qui aiment préparer leurs attaques. C’est pour cela qu’on a l’impression qu’il n’y a pas de rythme, mais il y avait beaucoup de rythme. Parce que quand on a le ballon, il faut être propre techniquement car la moindre erreur peut se payer cash.
C’est vrai que dans les 15-20 dernière minutes, et eux et nous pouvions faire mal à l’adversaire. Ils ont essayé de jouer les coups à fond. Pour notre part, nous avions plutôt la maîtrise du match. Quand on sait que c’est plutôt une équipe qui prive son adversaire de ballon, je suis plutôt satisfait que, malgré notre équipe remanié, ce soit nous qui ayons imposé l’ambiance du match. Après, dans le dernier quart d’heure, ça s’est un peu affolé parce que c’est le money-time et que l’équipe qui fait la différence a de grosses chances d’aller au bout. C’est normal que ça ait été plus rythmé.
Il y a peut-être eu une peur de perdre et de se livrer ?
C’est exactement ça. Parce que c’est exactement là-dessus que j’ai basé mes causeries en disant à mes joueurs que le maître mot était la patience, qu’il ne fallait surtout pas donner des armes à notre adversaire. Je savais qu’ils allaient nous en donner parce qu’ils abusent un peu des relances courtes avec leur gardien. On avait mis un plan en place avec Matondo, Dilemfu et Despois. On a récupéré 3 ballons comme ça. On en a converti une seule en occasion, malheureusement, celle de Despois. J’ai toujours peur dans ce genre de match parce qu’on finit souvent par perdre patience.
Propos recueillis par Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports