Après 6 journées de championnat, Azouz Hamdane fait un bilan pour nous de ce début de saison compliqué de l’AC Amiens.
Bonjour Azouz, quel bilan tirez-vous de ce début de saison ?
Le bilan est très simple. Et il n’est pas très bon en termes de points gagnés, en termes de résultats. En termes de points glanés, c’est très mauvais même puisqu’on fait une victoire, deux nuls et trois défaites dont un nul qu’on nous vole injustement : je parle du match de Vimy. Donc en termes de résultat, c’est très mauvais. Par contre, en termes de contenu de match, j’ai vu des choses intéressantes mais beaucoup trop peu pour que les détails qui nous ont été défavorables puissent nous être favorables. C’est ce qu’on s’est attaché à essayer de corriger depuis un mois et demi, notamment à l’entraînement en durcissant les séances, en mettant plus d’intensité. On a des joueurs qui sont trop inconstants pour espérer avoir des résultats réguliers. Mais j’ai bon espoir que ce dernier mois et demi avec des événements qui nous ont été défavorable puisse se retourner et enfin aller en notre faveur.
Comment expliquez-vous le fait d’être beaucoup plus performants à domicile où vous n’avez pas perdu sur le terrain qu’à l’extérieur où vous avez perdu tous vos matchs ?
Parce qu’on manque un petit peu de personnalité. Quand on manque de personnalité, à l’extérieur, on laisse un peu faire les choses. Je vais oublier le match de Maubeuge, mais si on regarde les matchs de Marcq et du Touquet où l’on se prend 5 buts, je me demande encore aujourd’hui comment on fait pour ne pas les gagner. Parce que dans la performance, on a été très bons, mais on a des sautes de concentration, des défaillances mentales qui font que l’on concède un penalty à la dernière seconde contre le Touquet, que l’on n’est pas attentifs à Marcq sur le premier but sur le remplacement qu’ils effectuent. On se laisse un peu endormir par nos adversaires, on ne prend pas les choses en main. Alors qu’à la maison, on est un petit peu plus entreprenants.
Ne peut-on pas dire que le problème est principalement défensif ?
Complètement. Quand on regarde le nombre de buts que l’on a marqué, c’est plus qu’honorable, mais défensivement, c’est une catastrophe (sur le terrain, l’ACA a la deuxième meilleure attaque et la plus mauvaise défense, ndlr). On va essayer vraiment de corriger tout ça.
On voit aussi que l’équipe prend beaucoup de cartons, notamment rouge, il y aura peut-être aussi des choses à corriger du côté de la discipline ?
Si vous me parlez de mauvais gestes, je ne suis pas d’accord avec vous. La plupart des cartons rouges sont dus à un manque de maîtrise de gestes défensifs, donc peut-être plus à une indiscipline tactique. Là, oui. Notamment sur le dernier match de Coupe de France où c’est complètement ça. On a un manque de maîtrise cruel sur les deux gestes que mes joueurs réalisent. Et ce sont deux de mes joueurs les plus expérimentés (Kevin Martinez et Bamba Diarrassouba, ndlr), donc c’est quand même un peu inquiétant.
Si les joueurs expérimentés sur lesquels on est sensés se reposer nous font défaut, on sera en très grande difficulté.
Ce manque de maîtrise explique aussi cette défaillance au niveau défensif et donc forcément le manque de résultats. Si on ne corrige pas ça, si les joueurs expérimentés sur lesquels on est censés se reposer nous font défaut, on sera en très grande difficulté. Donc il faut qu’ils se reprennent très rapidement, il faut qu’ils reviennent aux fondamentaux, sur des bases défensives très simples. D’abord pour se remettre en confiance et ensuite pouvoir performer. C’est sur que si ces étapes ne sont pas respectées, je ne laisserais pas non plus faire. S’il faut les remplacer, je le ferais sans aucun état d’âme. Après, comme je compte sur eux, je leur laisserai l’opportunité de se rattraper.
Quelles sont désormais vos perspectives pour la suite de la saison ?
La perspective est simple et à très court terme. La seule perspective pour l’instant, c’est celle de gagner le match de ce week-end et ensuite d’aller se qualifier à Marcq en Coupe de France. Aujourd’hui, on ne peut pas bomber le torse, on ne peut pas jouer les coqs fiers, donc on va rester très humbles, de toute façon, on n’a pas le choix. Et on va s’attacher à gagner demain et à se qualifier à Marcq pour pouvoir bien repartir par la suite en championnat. Aujourd’hui, on se fixe essentiellement des objectifs à très court terme, on ne peut pas faire plus pour le moment, on n’a pas de visibilité pour faire autre chose.
Du point de vue de l’effectif, qu’est-ce que cela donnera ce week-end ?
Victor Samb est de retour. J’ai bon espoir de voir Adil Lebrun, notre dernière recrue, être qualifié. Mais je n’ai pas de confirmation. Ce sont deux joueurs importants. Mais on perd Diarrassouba et Martinez. Ce sont également deux pertes importantes que l’on va essayer de combler, sachant que Villier est encore blessé. Il n’a pas pu reprendre normalement. Il aurait pu dépanner en défense centrale mais, malheureusement, il s’est blessé au Touquet.
À cela s’ajoute l’arrivée d’un nouveau gardien ?
Oui, Pape Ndiaye qui vient du Sénégal pour pallier au fait que Banaziak n’était pas qualifié et que Boizart était blessé. Donc je me retrouve avec trois gardiens compétitifs. Le numéro 1 est Banaziak, c’est clair. Si ses performances se confirment, il restera numéro 1 et les autres attendront, en espérant qu’ils soient compétitifs si j’étais amené à faire appel à eux.
Morgan Chaumier
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazettesports.fr