Les Green Falcons de Pont-de-Metz ont, encore une fois, déjoué tous les pronostics en allant faire tomber Saint-Médard sur son terrain dès le match 2 des demi-finales de play-offs (5-6). Une victoire 2-0 dans la série qui leur ouvre les portes d’une finale complètement inattendue.
Jusqu’où iront-ils ? Eux qui voulaient simplement participer aux play-offs, les voilà désormais en finale, à deux succès d’une promotion en division Élite. Ce samedi, les Green Falcons de Pont-de-Metz sont venus à bout des Rollerbugs de Saint-Médard. Un véritable exploit lorsque l’on sait que les Girondins avaient terminé premiers de la poule sud, réputée plus relevée que la poule nord où figurait Pont-de-Metz, qu’ils étaient allés jusqu’en finale de play-offs la saison passée et que les Écureuils s’étaient cassés les dents trois fois consécutivement sur le terrain saint-médardois lors des trois dernières saisons. Ce deuxième succès après celui acquis le week-end précédent à la Roller Arena a mis longtemps à se dessiner. En première période, les Messipontins encaissent un premier but rapidement (1-0, 3’38). Et difficile de réagir, puisqu’ils sont largement sanctionnés et évoluent donc en infériorité la majorité du premier acte : « On a quand même passé la moitié de la mi-temps à trois ou à deux. Mais on tient la route. À la mi-temps, on n’est mené que 1-0. Tout est ouvert. J’ai dit aux joueurs : « C’est notre jour, c’est votre jour »« , se souvient Antoine Demaret, entraîneur de l’équipe.
Le groupe a des ressources mentales et physiques incroyables.
Antoine Demaret, entraîneur des Green Falcons
Dans le second acte, « le scénario est fou. » Les Greens sont mieux offensivement et parviennent à égaliser dès l’entame grâce à Thomas Cognard (1-1, 25’39). Saint-Médard reprend les devants quelques instants plus tard (2-1, 30’36) avant que les Messipontins fassent parler leur efficacité qui a tellement fait de différences dans ces play-offs en inscrivant quatre buts en neuf minutes par l’intermédiaire de Henri Pépin, Pierre-Antoine Picard, Jérémy Hard et Valentin Demaret (2-5, 42’04). Devant à huit minutes du buzzer, les Vert et Noir retournaient en prison à deux reprises, ce qui avait pour conséquence une remontée adverse avec une égalisation à deux minutes de la fin du match (5-5, 47’57). Les deux équipes partaient en prolongation pour arracher un match 3 ou sceller une qualification. Et comme un symbole, Hugo Bacquet, suspendu lors du match 1, offrait le succès et une finale aux siens (5-6, 52’30). « À 5-5, on aurait pu s’écrouler, parce qu’ils sont carrément euphoriques, et nous, on est un petit peu la tête dans le sceau. C’est la preuve que le groupe a des ressources mentales et physiques incroyables« , relève l’entraîneur des Greens qui ne cesse d’être surpris par ses joueurs.
La fête le samedi, le sérieux dès lundi
Ce dernier avait du mal à réaliser la performance au moment où il vit les filets adverses trembler : « On saute sur le terrain, on y va tous. Mais il n’y a pas vraiment de sentiment, je ne sais même pas le décrire. Ça passe tellement vite. On va sur le terrain, on célèbre ça ensemble. C’est une vraie communion d’équipe, c’est un vrai kiff. » Antoine Demaret tient à souligner qu’il travaille avec un « groupe incroyable » et que ce formidable parcours est aussi probablement dû à la solidarité et à l’ambiance générale au quotidien : « On vit tous très bien ensemble sur le terrain et en dehors du terrain. Ça se voit dans les moments difficiles, on reste soudés. C’est notre force. » Si leur double succès à Aubagne avait probablement titillé la curiosité des suiveurs, celui face à Saint-Médard confirme que Pierre-Antoine Picard et ses coéquipiers jouent désormais dans la cour des grands et que leur place en play-offs est logique et méritée : « Des fois, on se dit que c’est une petite surprise. Mais là, je pense que nous ne sommes plus vraiment une surprise. On est à notre niveau et à notre place. On bat Aubagne en deux matchs, on bat Saint-Médard en deux matchs. Ce n’est pas de la chance. La finale, on la mérite.«
Après la victoire, les Samariens ont fêté comme il se doit leur qualification historique en finale : « Ils (les joueurs) le méritent. Sachant qu’il n’y avait pas de match le dimanche, il fallait en profiter un peu. La finale va vite arriver. C’était l’occasion de le faire. On a fêté ça ensemble. C’était une super soirée », se remémore Antoine Demaret, qui va remobiliser ses joueurs dès ce lundi pour « réparer les petits bobos, s’il y en a, et repartir au boulot. » Car les joueurs de Pont-de-Metz ne peuvent pas se permettre de prolonger les festivités, puisque la finale face à Bourges, tombeur des Écureuils en quart de finale et de Garges en demie, se profile dès le week-end prochain avec un déplacement chez les Alchimistes à l’occasion du match 1. « Les deux prochains week-ends, on sera sur les terrains pour aller chercher la plus belle », se réjouit le coach picard qui, même s’il n’en demandait pas tant il y a quelques semaines, se prend à rêver d’une issue de saison idyllique tout en savourant le chemin qui a déjà été parcouru : « Il faut que l’on profite et, malgré tout, que l’on reste concentré sur ce qui est maintenant devenu l’objectif : aller chercher le titre. » Et les Green Falcons l’ont prouvé récemment, les exploits sont devenus leur marque de fabrique.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler & Reynald Valleron – Gazettesports.fr (archives)