Quand ils se sont croisés ce samedi après midi dans les allées du gymnase des Quatre Chênes, Laurent Boudouani et Julien Bobo Lorcy ne savaient pas qu’ils avaient été tous les deux invités à ces Ceintures Jacques Bataille.
Cette compétition qui aura duré trois jours et a permis au public de voir en action peut-être de futurs champions nous a donc permis de constater qu’à Amiens la boxe anglaise a peut-être encore de beaux jours devant elle . D’abord ce qu’ont réussi Jérôme Fouache de l’Amiens Boxing Club et David Suiveng fut remarquable. Un travail collectif au cours duquel les bénévoles ont pris une part importante.
Sur leur lancée, Fouache et Suiveng préparent déjà leurs prochaines organisations mais dans un autre lieu qui pourrait être le Coliseum. Mais la boxe continue d’intéresser d’éventuels organisateurs et surprise Julien Lorcy en fait partie et c’est ce qu’il nous a déclaré samedi : « Je viens de reprendre une licence de promoteur et mon but est de faire ici plusieurs organisations avec évidemment l’accord de David Suiveng. L’idée est de faire une synergie pour que la boxe revive à Amiens. La boxe est aujourd’hui malade mais vous avez une Fédération qui ne fait pas son boulot. J’habite Amiens et la Fédération française ne me demande pas d’aller dans les universités pour parler de notre sport. Je suis en désaccord avec la Fédération. La boxe c’est d’abord un sport de percussion, nous avons des boxeurs qui font des touches mais nous n’avons plus de boxeurs qui frappent. Regardez le football, si vous ne marquez pas, vous ne gagnez pas. En boxe, si vous ne mettez pas votre adversaire par terre cela ne sert à rien. La boxe cela se sent. Quand vous êtes au bord du ring, vous entendez les coups et vous voyez que le mec frappe. Je vais me tourner vers la boxe en Afrique et faire venir de bons boxeurs et je souhaite aussi organiser un championnat du monde féminin Je travaille avec les gens qui veulent travailler avec moi. »
Lorcy souhaite aussi renforcer la protection des boxeurs avec notamment des casques adaptés et des gants peut être plus épais. Lui qui n’oublie pas Abbeville, où la salle de boxe porte son nom, il souhaite aussi y organiser des événements, et monter des salles de boxe dans certaines villes des Hauts-de-France comme Amiens. Enfin, Julien Lorcy a une pensée pour son ami Johann Duhaupas trahi par son manager qui ne lui a pas réglé le montant de ses contrats de ses derniers combats : « C’est hélas chose courante en boxe ».
Lionel Herbet
Crédit photo : Cyprien Baude – Gazettesports.fr