Avant de se déplacer chez le leader boulonnais le dimanche 2 mars, les Portugais recevaient Saint-Omer pour cette 14ème journée de championnat. Après avoir ouvert le score dans une première mi-temps à leur avantage, les joueurs de Porto ont craqué en seconde période pour s’incliner lourdement (1-4).
C’est surement un match à oublier pour Benoît Sturbois. Alors qu’ils avaient ouvert le score dans une première période à leur avantage, les Portugais ont coulé dans une seconde mi-temps où l’US Pays de Saint-Omer a simplement été plus réaliste. Ce réalisme a très souvent été le point noir de la saison du FCPPA, ce qui s’est encore confirmé ce week-end. En effet, les Portugais ont notamment loupé deux grosses occasions dans cette première période : « On doit mener de deux ou trois buts d’écart à la mi-temps. C’est le même scénario après la pause, mais à leur avantage », confie Sturbois, plus que dépité. Et comme souvent lorsque les Portugais ne se mettent pas à l’abri, ils retombent dans leurs travers : « On savait qu’en menant seulement 1-0, on allait reculer et être moins serein. Et c’est ce qui s’est passé. Sur le premier but qu’on encaisse, on est beaucoup trop fébrile pour de la R1. Puis sur le troisième et le quatrième but, les attaquants sont tout seuls, je n’ai jamais vu ça. » Le bilan que dresse Sturbois est rapide : « Chaque équipe a eu sa mi-temps, mais ils ont été plus réalistes.«

À la mi-temps, déjà, les joueurs du Football Club Porto Portugais d’Amiens étaient plus ou moins tendus. En témoignent les réactions dans le vestiaire : « J’ai senti de la frustration chez les gars de ne mener que 1-0 à la mi-temps. Ils étaient même remontés les uns contre les autres, car ils ne trouvaient pas ça normal. Mais ce n’est pas à moi de mettre les buts, c’est aux joueurs de le faire. » Cette seconde période a, en effet, tourné à l’avantage des visiteurs, qui n’auront pas non plus été aussi dangereux que l’ont été les Portugais en première. La différence s’étant davantage faite sur l’intensité et sur l’envie : « Ça fait mal au cul (sic) parce que 4-1, c’est une grosse défaite. Je suis assez énervé parce qu’on a abdiqué beaucoup trop vite », avoue Sturbois.
Sissoko commence à la place de Poidevin
Peut-être que si Camille Poidevin avait débuté le match, le résultat aurait été différent. Mais le serial buteur amiénois n’a pas pu tenir son rang, la faute à une blessure de longue date la saison dernière : « Il a fait une saison blanche l’an passé à cause d’une pubalgie. Cette année, il est revenu petit à petit, mais il était gêné aux adducteurs sur les fins de match, sur les dernières rencontres », raconte le coach picard. Pour le suppléer, c’est Draman Sissoko qui a pris place à la pointe de l’attaque : « Draman a été plutôt performant sur les derniers matchs, donc c’était l’occasion de faire souffler Camille (Poidevin) et de donner sa chance à Draman. » Benoît Sturbois est d’ailleurs plutôt satisfait du match de ce dernier, qu’il a trouvé pesant pour la défense et qui, selon ses dires, « a fait bien chier Saint-Omer » après avoir discuté avec le coach adverse. Il conclut en évoquant le fait qu’il doit faire tourner son effectif afin de ne pas fatiguer ses joueurs pour la fin de saison.
Vincent Facquier est de retour
Alors qu’il était écarté depuis le début de la saison à cause d’une blessure, le capitaine des Portugais, Vincent Facquier, a repris sa place dans le XI de départ depuis le début de l’année 2025. Une reprise jugée satisfaisante pour Sturbois : « Il a été très bon à Escaudain, où c’était son match de reprise. Il l’a été tout autant contre Feignies. C’est un joueur de l’ombre qui colmate beaucoup de brèches et qui récupère beaucoup de ballons. » Cependant, le capitaine samarien est toujours embêté par sa cheville, ce qui l’empêche d’effectuer du jeu long. Un rouage important de l’effectif de Sturbois, qui trouve qu’il apporte un équilibre au milieu de terrain, notamment depuis l’absence de Maxime Coupelle. Il a surtout un rôle défensif, notamment dans ce milieu de terrain : « On a un milieu plus offensif qu’à l’accoutumée, avec Isambart et Jodinel (Nzeza), même si c’est une volonté de notre part. C’est compliqué quand on est le troisième de ce trio-là de venir faire l’appoint. Je suis tout de même satisfait de ses performances, comme je suis satisfait de l’ensemble des joueurs aujourd’hui, même si la performance collective est compliquée. » Les Portugais glissent donc à la sixième place du championnat.
Maxence Rico
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr