Tombé face à un concurrent direct au maintien à domicile, l’ESCLAMS a, semble-t-il, fait un pas en arrière ce samedi soir dans une partie l’équipe samarienne n’a pas évolué au niveau qui était le sien ces dernières semaines.
Pourtant sur une bonne dynamique dans tous les domaines, à l’image de la performance à Cergy la semaine dernière, la Green Team est cette fois passée complètement à côté. Surtout dans les deux premiers quarts-temps où ils ont encaissé 56 points et en n’ayant mis aucune intensité défensive. Une attitude que ne comprend pas Sébastien Bozon : “On n’a pas pris le match pour un match couperet. On ne gagne pas un duel, pas d’intensité. L’embellie a été de courte durée et c’est un retour en arrière complet sur les 20 premières minutes. Je ne l’explique pas et je ne le comprends pas, car on s’est bien entrainé dans la semaine.”
S’il y a eu du mieux au retour des vestiaires, le sentiment de révolte chez les joueurs n’a pas vraiment été visible, ce qui ne surprend pas forcément l’entraîneur picard qui a pourtant tout fait pour. “On a des mecs trop gentils. Les mecs n’ont pas assez de caractère. J’ai pourtant essayé de les pousser, mais même sur la fin, on n’emballe pas le match et l’on ne met pas de rythme alors que l’on doit mettre le feu. Je ne m’attendais pas à ça aujourd’hui, mais quand tu perds de 17 [points] à la pause et que tu n’es pas capable d’être dur, tu ne peux pas gagner un match.” Sur la difficulté à attaquer la défense en zone, encore une fois, Sébastien Bozon est très surpris car il avait anticipé : “On savait très bien que l’on devrait faire face à une défense de zone et l’on a travaillé ça dans la semaine, avec même une séance entière sur ça, mais on n’a pas été capables de trouver des solutions ce soir. On sait que la zone, mais aussi l’intensité et la sureté, sont des problèmes sur lesquels il faut encore travailler.”
Une défaite qui fait mal et a passablement énervé le technicien, car tout était réuni pour faire une belle opération. “On avait tout le monde de disponible ce soir, même si, dans les dernières secondes, on a Nacara qui se fait mal à la cheville, sinon ce n’est pas drôle. On est à domicile face à un concurrent direct, on ne doit pas perdre, et encore moins de cette manière. C’est clairement une opération catastrophique ce soir que j’ai du mal à expliquer à chaud. […] Il faut être lucide, ce soir on s’est fait boter les fesses sans aucune réaction et la défaite est logique dans ces conditions. J’espère que c’était juste un jour sans et qu’on va devoir réagir lors du prochain match face à Rennes.”
Au-delà de la performance de ses joueurs qui n’ont pas pris conscience de l’importance du match, Sébastien Bozon, n’a pas mâché ses mots concernant une partie des spectateurs ce soir. “Ce n’est pas du tout une excuse, mais on a déjà un problème à la maison, car les mecs se mettent trop de pression, mais quand en plus tu te fais insulter par une partie de ton public, c’est un problème. C’est dommage, car on a des gens qui nous soutiennent, mais se faire insulter par des mecs du club, c’est un problème.” Cette défaite, il faudra la traîner pendant 15 jours jusqu’au prochain match, une nouvelle fois à domicile face à Rennes.
NM2, 15e journée
ESCLAMS – Grande-Synthe : 88-94 (19-26, 20-30, 25-21, 24-17)
ESCLAMS : Nocara 9– Umude 14– Bah 6 – Pejoux 8– Jouvin 0 – Bengui Bondo 8– Raguette 13 – Gossellin 0 – Sanou 13 – Niakate 17- Hure 0
Aurélien Finet
Crédit Photo : Théo Bégler – Gazette Sports