Depuis quelques semaines, à l’occasion des rencontres disputées par la formation des U19 de l’Amiens SC, le nom Daf apparait souvent sur les feuilles de match. Et ce n’est autre qu’Ilan, tout simplement le fils d’Omar Daf, l’entraîneur de l’ASC.
Omar Daf est souvent un spectateur des matchs de jeunes du club, mais il reste toujours le plus discret possible derrière la main courante. Pas question ensuite de venir conseiller son fils après une rencontre. Cela se fera à la maison le soir. À l’occasion de l’assemblée générale de l’ASC Association football, nous avons rencontré Ilan Daf qui avait tenu avec ses équipiers à assister à cette assemblée générale. Il avait participé deux jours auparavant à la qualification de l’ASC en Coupe Gambardella à Quevilly.
Le moment de faire la présentation de ce garçon un peu timide, mais qui sait le chemin à emprunter pour devenir un jour professionnel. « Je suis né le 24 mai 2007 à Montbéliard, près de Sochaux où mon papa jouait alors. La saison dernière, je jouais dans un club de Dijon et je suis arrivé cette saison à Amiens, après que Patrice Descamps m’ait sollicité. Je suis resté une semaine au centre de formation, et comme cela s’est bien passé, il m’a été proposé de rester, ce que j’ai accepté. Je poursuis aussi mes études pour avoir un BAC pro Commerce. »
Il est incontestable que, depuis son arrivée à l’ASC, Ilan Daf a connu à Quevilly sa première satisfaction en tant que joueur pouvant évoluer en défense sur les côtés ou dans l’axe . « Dans un match, je fais abstraction du nom que je porte. Sur le terrain, c’est Ilan qui joue et pas Omar. Mon père me prévient toujours au moins la veille qu’il viendra me voir jouer. Que nous ayons gagné ou perdu, il est toujours objectif le soir dans ses commentaires. Depuis le début de saison, je pense que je suis en progression. Pour l’instant, dans le championnat U19, nous sommes premiers. C’est vrai qu’au sein du groupe, il y a une ambiance particulière. Le coach Yann Lecoq nous prépare toute la semaine et je trouve qu’il a un bon discours. Mais c’est surtout au niveau de l’état d’esprit qu’il nous prépare. Personnellement, je fais le maximum pour être prêt le dimanche et mon coach me fait jouer sans préférence aucune malgré le fait que je porte le nom de Daf. Maintenant, porter ce nom est-il lourd ? « Non, je ne le pense pas » rétorque Ilan. « Certes, il y a des inconvénients, mais aussi des avantages. »
Lionel Herbet
Crédit photo : Lionel Herbet
