FOOTBALL – Régional 3 : Didier Geto, encore au début d’un projet sur le long terme avec le RC Amiens

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Didier Geto a pris la succession de Nicolas Cauvin, parti entraîner l’équipe féminine de l’Amiens SC, en début de saison. Après quelques mois de compétition, l’entraîneur du RC Amiens fait le point sur la saison.

Cet été a marqué le début d’un nouveau cycle au RC Amiens avec la descente en Régional 3, à l’issue d’une saison plus que difficile à l’échelon supérieur, et le départ de Nicolas Cauvin, devenu entraîneur de l’équipe féminine de l’Amiens SC où il est pleinement épanoui. Son successeur a été rapidement trouvé par le président Philippe Comor en la personne de Didier Geto, un homme bien connu du club puisqu’il a été joueur, chez les équipes de jeunes, avant de revenir au club à la fin de sa carrière, et entraîneur de l’équipe réserve entre 2016 et 2018. Entraîneur des U17 à l’ESC Longueau la saison dernière, Didier Geto est revenu cet été pour prendre les rênes de l’équipe première du RCA.

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Quel premier bilan faites-vous de la saison en cours ?

Je dirais que c’est un bilan mitigé. Mitigé, parce que si on regarde le classement des deux équipes, l’équipe première est cinquième, l’équipe B est quatrième. Au vu des difficultés de la réorganisation qu’il y avait à faire au début de saison, si on m’avait dit ça, j’aurais signé tout de suite. Pour l’équipe première, j’ai utilisé trente joueurs et les deux tiers n’étaient pas au club l’année dernière. C’était vraiment un groupe à reconstruire et ça, on le savait d’entrée. C’est aussi pour ça qu’on avait fait le choix de faire un recrutement beaucoup plus large pour justement pallier à ça. Qui dit reconstruction dit qu’on a besoin de tout le monde pour tenir la saison. L’idée, c’était vraiment de privilégier le groupe pour permettre à ce groupe-là, l’équipe première et l’équipe B, de s’en sortir toute la saison. Donc, si on prend en compte tout ça, on va dire que c’est plutôt positif.

On a eu un début qui était tellement intéressant par rapport à ce qu’on pensait avoir que, derrière, on a un petit sentiment de frustration parce qu’on se dit qu’on avait réussi à avoir des certitudes. En tout cas, j’avais réussi à avoir des certitudes dans un secteur de jeu, notamment le milieu de terrain, qui nous permettaient d’avoir des performances très intéressantes dès le début de la saison. Par contre, on n’avait pas forcément la cohésion et le groupe qu’on voulait mettre en place pour tenir la saison. À un moment donné, la gestion de groupe a fait qu’il a fallu faire des choix forts pour privilégier cette cohésion, cet esprit de groupe. On a perdu un petit peu cette stabilité qu’on avait au milieu de terrain. Mais, aujourd’hui, on commence à sentir le groupe de plus en plus solidaire, on a gagné en cohésion.

Vous évoquiez la réorganisation durant l’été, où vous avez notamment pris la succession de Nicolas Cauvin, qui était à la tête de l’équipe première. N’était-ce pas difficile de lui succéder ?

Je connaissais le club puisque j’étais joueur, j’étais entraîneur adjoint de Nicolas. Je savais que la tâche était très difficile. Je n’ai pas été surpris par la difficulté. J’ai plus été surpris par le début de saison qu’on a fait. Mais je savais à quoi m’attendre quand je suis arrivé. Et puis avec le président, les choses sont très claires. Donc là-dessus, il n’y a pas eu de problème.

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Après dix saisons à la tête de l’équipe fanion du RC Amiens, Nicolas Cauvin a pris en charge l’équipe féminine de l’Amiens SC.

Revenons sur le terrain : avec cette cinquième place après huit matchs disputés, le RCA est-il, selon vous, à sa place ?

Si je prends du recul par rapport à tous les matchs, notamment des points perdus inutilement, je dirais non. Mais le fait est que si on est là, c’est qu’on ne méritait pas d’être au-dessus. On a perdu des points qu’on n’aurait pas dû perdre. Aujourd’hui, on a cinq matchs nuls, c’est beaucoup. Je pense qu’on méritait d’avoir au moins une victoire de plus, parce qu’on a perdu des points chez nous où on a fait des matchs nuls qu’on n’aurait pas dû faire. Mais ce sont surtout les deux défaites à Montdidier et à Ribemont où on ne méritait pas de perdre. Les équipes en face ont joué leur jeu comme il fallait, on a été trop naïfs parce que c’est un groupe en reconstruction, jeune et inexpérimenté. J’ai quelques cadres sur lesquels je peux m’appuyer. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, je cherche encore des solutions parce qu’il y a des jeunes qui ont du potentiel mais qui, dans la performance, sont trop irréguliers. Il y a des moins jeunes qui ont aussi du potentiel, mais qui, par manque d’expérience, sont aussi irréguliers dans la performance.

Quelle est la force de votre équipe depuis le début de la saison ?

On a eu une première demi-partie de saison où on avait une force technique, en termes de qualité technique, qui faisait qu’on menait très rapidement au score, quasiment régulièrement. Par contre, on se cherchait encore sur l’aspect défensif. Ce qui fait qu’on se faisait peur sur les fins de match. On commence à trouver un équilibre défensif, mais on a encore un peu plus de mal à trouver des certitudes au milieu de terrain, voire devant. Il y a encore des équilibres à trouver. On est sereins parce qu’aujourd’hui, avec le président, on sait que ce n’est pas du one-shot qu’on a envie de faire. On a envie de pérenniser quelque chose sur plusieurs années. On a des jeunes de qualité qui vont arriver progressivement. L’idée, c’est de créer un environnement favorable pour que tout le monde puisse s’épanouir au cours des prochaines années.

L’objectif a toujours été le maintien

Didier Geto, entraîneur du RC Amiens
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L’aventure du RC Amiens en Coupe de France s’était achevée au 4e tour après l’élimination face aux Portugais d’Amiens (1-3).

Quels objectifs vous fixez-vous pour la suite de la saison ?

L’objectif a toujours été le maintien pour l’équipe première. En début de saison, certains m’ont parlé de montée. Non, l’objectif a toujours été le maintien. Aujourd’hui, si on arrive à maintenir l’équipe première et à faire monter l’équipe B, on aura une attractivité plus importante que l’année dernière. On pourra recruter encore plus de manière qualitative. Dans ce cas-là, on va pouvoir construire. Mais l’objectif a toujours été le maintien de l’équipe première. Et si on peut faire monter l’équipe B, ça serait encore mieux. Dans cette optique-là, chaque année, on aura une attractivité plus importante et on pourra travailler sereinement.

César Willot
Crédit photo : Louis Auvin – Gazettesports.fr