Ce samedi se déroulait la Journée nationale de la marche nordique au Parc du grand marais. Au programme, renforcement et réveil musculaire, mais aussi une balade de cinq kilomètres le long de la Somme.
Si les participants étaient moins nombreux que lors des éditions précédentes, une trentaine de courageux étaient venus faire face à la fraîcheur du parc du Grand Marais, quelque peu réchauffé par les rayons du soleil en fin de matinée. Au programme, une séance de réveil et de renforcement musculaire pour ceux qui le souhaitaient, mais aussi une balade de marche nordique longue de cinq kilomètres le long de la Somme en empruntant le chemin du halage jusqu’à l’île d’Aragone.
Lancée depuis 2006 par la Fédération française d’athlétisme, la marche nordique jouit chaque année d’une belle progression. Pour l’intensifier, ont été mises en place depuis 2015 des Journées nationales de la marche nordique, du mois de septembre à octobre, en partenariat avec les clubs d’athlétisme. Sur la métropole amiénoise, certains clubs comme l’Amiens UC Athlétisme ou VytaJog « peuvent relayer l’événement avec l’objectif de faire découvrir la marche nordique ou de proposer aux personnes adhérentes de pouvoir sortir, de faire des animations un petit peu différentes de ce qu’ils pourraient faire au sein des clubs », explique Christophe Daquet, entraîneur à l’AUC.
Les bienfaits de la marche nordique sur le corps humain
La marche nordique a la spécificité d’être plus rapide que la marche classique. Surtout, elle se pratique à l’aide de deux bâtons. Lesquels permettent une certaine impulsion. Le premier avantage de cette pratique réside dans la position du marcheur. « En utilisant le bâton, on va se redresser, donc il va y avoir une ouverture de la cage thoracique, on va mieux respirer, mime Christophe Daquet. Pour les personnes ayant des petits soucis respiratoires, ça peut aider, mais pour les autres aussi, bien sûr. Ensuite, le fait de poser le bâton et le pied en même temps va réduire les contraintes articulaires et musculaires. C’est un peu le principe de la canne, on ne marche pas avec deux cannes, mais dans l’idée, c’est un peu la même chose. »
Ce type de marche est logiquement plus sportif avec un effort plus soutenu et permet de dépenser plus d’énergie, et là encore, le bâton de marche n’y est pas étranger. « Avec, il y a 20-30 % du poids du corps en moins de contrainte. Au niveau de la circulation sanguine, au niveau des mains, on a toujours un mouvement actif, ça évite d’avoir les mains qui gonflent. On ferme la main devant et on relâche derrière pour avoir une poussée complète. Ensuite, le fait d’utiliser tout le haut du corps, puisqu’on a vraiment une action musculaire importante, puisqu’on va poser le bâton, on va pousser sur le gantelet. Le fait d’utiliser une contraction musculaire importante du haut du corps, on va dépenser 20-30 % d’énergie en plus pour un effort qui ne sera pas 20-30 % plus important. Naturellement, on va marcher plus vite. S’il y a un mot qui résume la marche nordique, c’est propulsion. Si je fais une foulée plus grande, je marche plus vite. Très souvent, on nous dit que la marche nordique, ça galope. Ça galope parce qu’on pousse sur les bâtons. »
Vu les sourires à la fin du parcours de cinq kilomètres et lors des exercices d’étirement, il est probable que Christophe Daquet ait réussi à convaincre quelques initiés à réitérer l’expérience et, pourquoi pas, à s’inscrire dans un club. Si tel était le cas, il aura réussi son objectif.
César Willot
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr