AMIENS SC – Philippe Hinschberger : « On fait des conneries »

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La défaite à domicile en Ligue 2 contre Metz ce lundi soir laisse un goût amer du côté d’Amiens, dont l’entraîneur ne décolère pas. Si la production d’ensemble a satisfait, des erreurs grossières ternissent le bilan. Et coûtent le match. Réactions.

Philippe Hinschberger, entraîneur de l’Amiens SC

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Ce soir, on a fait un cadeau. Jusqu’au pénalty (l’ouverture du score messine à la 55ème), je n’ai pas vu mon gardien beaucoup s’employer.

J’étais content de la première mi-temps, on a mis du rythme, on n’a pas été mis en danger.

Le tournant du match, c’est le pénalty cadeau, pas de l’arbitre mais de notre part : on fait une mauvaise relance, on fait une faute inutile, je ne vois pas du tout pourquoi on fait ça alors qu’on n’était pas du tout en danger. Après, la face du match a été changée, Metz a bien défendu et à chaque ballon perdu, parce qu’on a manqué de justesse technique – une deuxième chose que je pourrais reprocher à mes joueurs -, on prenait des flèches dans le dos.

Je ne suis pas satisfait des buts qu’on prend, ça me fout la rage parce que ça fout en l’air tout le travail qu’on a fait ! On s’est tiré une balle dans le pied avec ce but. On manque d’humilité, de je ne sais pas quoi, je ne comprends pas… Ça me fout les boules (sic) parce que ça annihile le travail de toute l’équipe. Je n’ai pas envie de voir ça !

On s’est tiré une balle dans le pied.

Cette action offensive de Leautey juste avant est à l’image de notre match offensif (lancé sur un bon ballon de Cissé, il manque son centre pour Antiste qui ne peut couper, ndlr) : fébrilité offensive, fébrilité dans la justesse. Ces deux actions résument le match.

On a fait de bonnes choses sur une mi-temps, parce que la deuxième, on se l’est sapée trop vite pour pouvoir exister. Après, en première mi-temps aussi, on a une ou deux occasion, sur lesquelles on doit faire mieux. On n’était pas dans un très bon jour offensivement, sur la justesse et on fait un cadeau, voilà le résumé du match.

Il y avait beaucoup de rythme en première mi-temps. Et on ne prend pas le premier but parce qu’on baisse en intensité, on prend le premier but parce qu’on fait des conneries (sic). Il faut appeler un chat un chat. Tu fais une connerie et pour la rattraper, tu en fais une deuxième. Tu sais que cette équipe te punit, on l’a vu à la vidéo, il ne faut pas prendre de risques à partir de derrière. Parce que ça chasse, ils sont bons là-dessus. On s’est fait baiser (sic) comme des lapins de six semaines.

Pour moi, le meilleur joueur, c’était Atta, il a éclaboussé le match, je ne connaissais pas mais je suis tombé sur le cul (sic).

On ne grandit pas, on fait beaucoup trop d’erreurs.

Après le premier but, on n’est quasiment plus rentré dans la surface, on est entré 5 fois dans la surface en deuxième mi-temps. On a eu du mal mais tu tombes contre 11 joueurs, c’est compliqué. En première mi-temps, tu dois faire la différence, parce que tu peux la faire…

On ne grandit pas, on fait beaucoup trop d’erreurs. On prend trop de pénaltys, il faut arrêter de faire des fautes dans la surface !

C’est pas parce qu’on a perdu ce soir que notre saison s’arrête, c’est à nous de cravacher pour remonter.

En première mi-temps, tu peux virer en tête, tu as une occasion, une et demi, Metz n’en a pas.

Ça m’énerve de prendre des buts comme ça, ça me gonfle, tu fais une première mi-temps de haut vol, une des meilleures qu’on ait faites, même s’il nous a manqué des occasions, peut-être, mais tu ne peux pas donner un but comme ça !


Janis Antiste, attaquant de l’Amiens SC

On prend le premier but sur une erreur. On en parlait à la mi-temps de jouer propre, de ne pas se mettre en danger tout seul. Et c’est ce qui s’est passé, on a donné le bâton pour se faire battre. On est forcément déçus.

Le mot d’ordre, c’est la frustration.

En première mi-temps, on a mis beaucoup de mouvement, beaucoup d’intensité, on a eu beaucoup d’occasions. On n’a pas su concrétiser. C’est frustrant. Le mot d’ordre, c’est la frustration.

Dans ce championnat de Ligue 2, ce n’est jamais perdu. On va y arriver ! On va essayer de trouver notre rythme de croisière.


László Bölöni, entraîneur de Metz

J’ai l’impression qu’on a joué deux mi-temps différentes, mais on n’a pas volé la victoire. On l’a provoquée. On a été à un autre niveau que sur les match précédents sur l’efficacité. Et on touche deux fois le poteau. Je ne boude pas cette belle victoire contre une équipe qui a des qualités.

On a loupé la première mi-temps mais on a fait une deuxième mi-temps courageuse. Je crois qu’on peut être satisfait.

En première mi-temps, le secteur offensif n’arrivait pas à valoriser les ballons qu’il a eu, il y a eu trop d’erreurs et trop de fautes.

Le but d’Atta, ce n’est pas seulement magnifique, c’est bienvenu, car à 1-0, ça reste dangereux.


Propos recueillis par Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports (archives)