Petite pause dans le championnat ce week-end avec un déplacement à Chambly (N2) pour l’entrée en lice de l’Amiens SC en coupe de France.
Sortant de deux défaites en championnat, l’Amiens SC passe en mode coupe de France. Pourtant, à en croire Philippe Hinschberger, pas d’influence sur la façon d’aborder le match, ni d’intérêt particulier pour effacer ces revers et enrayer rapidement ce qui pourrait devenir une dynamique négative : « On est passé à autre chose, on se dit qu’à la mi-temps (contre Saint-Étienne, ndlr), on aurait mérité de mener, on n’a pas fait la deuxième mi-temps qu’on attendait, ça nous est déjà arrivé, terminé, on a évacué. »
De la rotation à prévoir
Dans tous les cas, donc, « il y a l’idée de se qualifier », avant tout. Une volonté particulièrement partagée par Paul Charruau, le deuxième gardien amiénois qui « a envie que ça dure longtemps pour avoir des matchs sur lesquels s’exprimer. » Mais qui devrait être commune à pas mal de joueurs qui auront des choses à gagner de cette rencontre.
Car « on va faire tourner » assure Philippe Hinschberger. D’une part, de manière plus ou moins forcée. Outre Gurtner, de toute façon forfait car infiltré depuis lundi du fait d’une douleur à un orteil, et Opoku toujours suspendu, Leautey et Kakuta étaient à l’arrêt cette semaine et ne seront pas de la partie. Et « il y a des gens qui ont joué beaucoup, qui ont besoin de souffler. » D’autre part « dans une raison logique de rotation d’effectif et que tout le monde puisse se retrouver sur le terrain. » Ainsi, le coach amiénois a déjà annoncé que Chibozo serait aligné d’entrée.
Dans ces conditions, le technicien samarien le confirme, « il y a des points à marquer », prenant l’exemple d’Arokodare qui avait su profiter des premiers matchs contre Anzin et Cambrai la saison dernière pour faire tourner le compteur but et réengranger de la confiance.
En coupe, des écarts qui se resserrent
Philippe Hinschberger prévient toutefois que, dans un « contexte particulier », le risque de « passer à travers » n’est pas nul. Surtout que « c’est un tirage compliqué » estime Paul Charruau. Car si la différence de division existe bel et bien, son entraîneur affirme en revanche qu’il n’y a « pas de marge de manœuvre. » À son sens, c’est même « du 50-50 » Un point de vue qu’il explique par plusieurs éléments : « C’est un club qui était en L2 encore il y a deux ans, qui a plutôt bien digéré ses descentes, qui se reconstruit, qui possède de bons joueurs. Et il va y avoir tout l’environnement d’un match de coupe. » Mais un argument en moins en faveur des locaux, tout de même, pointe celui qui sera son gardien du jour : « La chance qu’on a, c’est qu’on va jouer sur un bon terrain. »
Le contexte coupe de France a d’ailleurs bien failli tromper Chambly lors du tour précédent, avec une qualification aux tirs au but contre Le Portel (R1), après deux premières étapes passées plutôt aisément. Face à une équipe qui, outre cette frayeur, reprend des couleurs en championnat (3 victoires lors des 4 derniers matchs, mais toutes à l’extérieur, toutefois), il va donc falloir éviter « le gros piège », c’est-à-dire de « ne pas être suffisamment concerné, car le football ne pardonne pas, si on ne met pas les ingrédients, on peut se créer des problèmes. » Un avertissement du gardien n°2 de l’Amiens SC sur lequel son coach surenchérit : « Si on n’est pas à notre niveau, on ne passera pas. »
Du sérieux pour éviter la mauvaise surprise
Alors, pour se prémunir de toute mauvaise surprise, on met tous les éléments de son côté. Cela consiste notamment à prendre « le maximum d’informations sur l’adversaire pour avoir le minimum de surprise », même si l’entraîneur de l’Amiens SC est bien conscient qu’il y en aura tout de même, face à un adversaire qui va « se transcender ».
Et sur le plan mental, « c’est un match qu’il faut qu’on aborde avec sang-froid » selon Philippe Hinschberger et en étant « super sérieux » dixit Paul Charruau. Ce dernier, évoquant notamment son propre cas, explique que, pour cela, « il faut préparer ce match comme n’importe quel autre, il faut envisager tous les scenarios. » Et être prêt, à titre individuel, à une grosse concentration au cas où il n’aurait que peu de ballons à jouer, car ce genre de configuration représente « les matchs les plus compliqués » pour un gardien. En revanche, le portier de l’ASC avoue ne pas avoir « particulièrement travaillé les pénaltys. »
Maintenant que les différents éléments de cette confrontation sont posés, « le dire c’est bien, le faire, c’est mieux », comme aime à le rappeler Philippe Hinschberger. Histoire de retrouver les belles émotions de la saison dernière qui avaient amené les Amiénois à Monaco en quart de finale.
7ème tour de coupe de France
Dimanche 30 octobre, 14h30, Stade des Marais : FC Chambly (N2) – Amiens SC (L2)
Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports