Un siècle après, la France et plus particulièrement Paris vont accueillir en 2024 la plus grande épreuve sportive au monde : les Jeux Olympiques.
En revenant en arrière et en constatant la situation actuelle, il nous est permis d’établir une sorte de comparaison entre deux époques, des générations différentes de sportifs et dirigeants. Mais ce qui finalement rassemble tous ces gens, c’est leur incapacité du moins dans un premier temps, à faire bloc et à unir leurs efforts pour que les Jeux Olympiques, soient une grande réussite. Avant les Jeux de Paris en 1924, il faut se rappeler que l’hiver précédent, Chamonix avait été le cadre des Jeux d’Hiver et avaient été une réussite. Avant 1924, Paris manquait cruellement d’installations et c’est alors que les J.O furent menacés car une sorte d’hydre administrative empêchait la réalisation des projets. Il faut se rappeler que les Jeux étaient attribués à Paris en 1922 par le CIO mais constatant que les choses n’avançaient pas et que les responsables se déchiraient, le Baron Pierre de Coubertin prit alors les choses en main. Nous étions à deux doigts d’un changement de lieu et Los Angeles ne demandait qu’à remplacer Paris. Le conseil municipal de Paris était alors divisé. Heureusement, le Gouvernement français et le Président de la République devaient intervenir et prendre la situation en main. Mais Paris avait pris beaucoup de retard et le beau projet qui consistait à construire un stade proche du Champ de Mars fut abandonné. On dut se rabattre vers la construction du stade de Colombes, hélas trop éloigné et qui n’allait servir dans le futur que quatre ou cinq fois dans l’année. Finalement, ces Jeux de Paris en 1924 devaient être un vrai succès sportif mais évidemment, ce fut surtout grâce aux athlètes tels le nageur américain Johnny Weismuller et l’athlète finlandais Paavo Nurmi.
Aujourd’hui, à moins de deux ans de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, ce que nous constatons est que le mouvement olympique est en pleine tourmente. La présidente du CNOSF Brigitte Henriques dont on dit qu’elle est autoritaire, vient de licencier son secrétaire général Didier Séminet pour des raisons inconnues. Pour être clair, cela fait désordre. Des articles de presse (qui n’est pas française) ont rappelé le passage de la présidente à la Fédération française de football et rappelé qu’elle ne serait jamais intervenue alors que des faits graves se produisaient et que le président Noël Le Graët était en première ligne en raison d’un comportement plus que douteux. Madame Henriques a accusé le coup face à ce déferlement médiatique de critiques, jurant qu’elle ne démissionnerait pas de son poste. Mais ces derniers jours, elle est même tombée malade. Elle a demandé à prendre un peu de recul et qu’elle prenne un peu de repos. Le Comité national olympique et sportif français va donc être dirigé par un groupe de quatre personnes membres du bureau et qui sont autant de présidents de fédérations.
Bref, le mouvement sportif ne va pas bien et cela rappelle ce qui s’était passé voici un siècle. Fasse que finalement le Sport l’emporte et que nos sélectionnés français mais aussi samariens soient à la hauteur. Pensons à nos sélectionnés samariens qui préparent 2024 en n’étant, hélas pas certains, qu’ils seront aidés pour poursuivre leur carrière en 2025. Pour notre département, nous réaffirmons une fois de plus notre souhait de voir le Conseil départemental, Amiens Métropole et le CDOS unir leurs efforts pour promouvoir l’esprit olympique et être à la hauteur quand des délégations étrangères viendront nous rendre visite et préparer 2024.
Lionel Herbet
Crédit photo : Gazette sports