LES GOTHIQUES – Henri-Corentin Buysse : « Il y a des joueurs qui n’ont toujours pas pris le train en marche »

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Le dernier rempart des Gothiques d’Amiens ne décolère pas après la défaite contre Nice (2-3) au Coliseum hier soir, la sixième en neuf rencontres de Magnus cette saison.

Qu’est-ce qu’il vous a manqué pour l’emporter contre Nice ?

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La même chose que sur toutes les défaites que l’on a cette saison : de la constance et de la rigueur avec nous-mêmes. Tous les matchs qu’on perd, on prend un nombre de prisons hallucinant. On est à 14 ce soir, c’est bien trop pour espérer gagner un match. Il nous manque aussi de la constance, même quand on avait gagné Anglet et Angers on n’a pas été constant 60 minutes.

Vous aviez au moins bien démarré contre Angers, ce que vous n’avez pas fait ce soir

Oui, c’est là où on avait réussi à prendre l’avantage sur Angers. On avait bien commencé et ce soir ça a fait comme les autres matchs du début de saison, on a attendu, attendu. C’était par à-coups, de temps en temps c’était deux lignes sur quatre. Il y a des joueurs qui n’ont toujours pas pris le train en marche donc là ça commence à être chiant (sic).

Comment l’expliquez-vous ?

Je n’en sais rien, après 17 saisons dans la ligue, je vous avoue que je bloque cette année. Le mental ? La pression ? Franchement j’en ai aucune idée, parce qu’aux entraînements le groupe travaille, il n’y a pas un joueur qui reste sur le côté et lorsqu’on arrive en match il y en a huit qui manquent le train.

On m’a toujours appris que travailler dur à l’entraînement faisait qu’on était bon en match, apparemment au hockey ça a dû changer.

C’est le constat que faisait aussi Anthony Mortas ces derniers temps, la différence entre le contenu observé à l’entraînement et en match…

Je n’ai aucune explication, on m’a toujours appris que travailler dur à l’entraînement faisait qu’on était bon en match, apparemment au hockey ça a dû changer.

Est-ce un problème d’attitude ?

Peut-être qu’il y a un surplus de confiance, que l’on se croit trop beau, trop fort, sauf qu’on n’est ni Angers, ni Grenoble, ni Rouen. Il faut repartir du début, personnellement avec ma carrière, je sais ce que ça demande, quand on a une équipe moyenne-haute comme cette année, pour avoir des bons résultats. Il faut travailler 60 minutes, tout le temps à l’entraînement. On ne va pas me faire croire qu’avec une équipe comme ça, on peut se permettre de perdre à la maison contre Nice avec tout le respect que j’ai pour eux, ils ont une très bonne équipe cette année. Je me souviens des années où je pouvais être à Dijon avec un groupe plus faible que ça et avoir fait des demi-finales de championnat parce que tout le monde allait dans le même sens.

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Selon les statistiques de la Ligue Magnus, le gardien d’Amiens a réalisé 45 arrêts contre Nice.

Pourtant la prestation collective de mardi était plutôt aboutie, qu’est-ce qui fait que là l’entame de match était très poussive ?

C’est peut-être, comme on dit dans le monde du hockey, d’avoir le boulard. Il faut redescendre sur terre et travailler, arrêter de se prendre pour ce qu’on n’est pas.

Terminer la semaine comme ça, je trouve ça inacceptable.

Il y a beaucoup de déception ce soir de rechuter…

Je suis énervé. On fait Briançon, où on galère, ce n’est pas facile d’aller jouer là-bas, même si cette année ils ont une équipe faible avec tout le respect que j’ai pour eux. Jouer là-bas dans la patinoire, il n’y a personne, il fait -15, à se démerder, gagner le match comme on peut, revenir à la maison, patinoire pleine, battre Angers qui est une grosse écurie et terminer la semaine comme ça, je trouve ça inacceptable.

Vous avez une semaine pour préparer le derby, c’est le moment de se remettre les idées en place et de travailler…

C’est exactement ça, il faut que tout le monde se bouge. Je ne vais pas dire qu’il y en a qui ne se bougent pas, il y en a qui s’arrachent, qui font tout, qui sont à leur niveau, mais il y en a qui ne le sont pas, ou qui le sont un match sur deux.

Vous avez la sensation que tout le monde ne tire pas dans le même sens ?

Non, parce que ça voudrait dire que certains tirent vers l’avant et d’autres vers l’arrière, là c’est juste que certains font du surplace.


Propos receuillis par Julien Benesteau
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports

Publié par La Rédaction

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