OMNISPORTS : La Métropole regarde devant

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Lors du point presse qu’il a tenu ce mardi, en plus de revenir sur la gestion des répercussions de la crise sanitaire actuelle sur le sport, Guillaume Duflot s’est projeté sur deux dossiers, le projet sportif métropolitain et le plan pluri-annuel d’investissement à venir.

Le vice-président d’Amiens Métropole en charge du sport a tout d’abord présenté le travail en cours d’élaboration du projet sportif métropolitain 2021-2026. S’appuyant sur l’expérience ayant « très bien fonctionné » en 2014, « on refait la même chose, lance Guillaume Duflot. Le mode opératoire va être le même. On relance les ateliers du sport pour construire le futur projet sportif métropolitain 2021-2026 sur un système de co-construction avec l’ensemble des acteurs du monde sportif. »

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L’élu amiénois détaillait ensuite l’ensemble du processus : « On a, pour commencer, adressé un questionnaire à tous les clubs. Ils peuvent encore y répondre. Il y avait 6 thématiques, très transversales, qui correspondent bien au sport des années 2020-21. Le sport évolue actuellement à une vitesse très rapide. Certaines problématiques de 2014 ont changé. A ce jour, il y a plus de 50% des clubs qui ont répondu à ces questionnaires. Si on arrive aux 2/3, ce sera très bien. Les clubs ont jusqu’au mois de février pour répondre. L’ensemble de ces retours vont nous permettre d’organiser, comme en 2014, des ateliers, sur les 6 thématiques qui auront été abordées, qui sont prévus entre le 8 février et le 18 février. Si on ne peut pas les faire en présentiel, on les fera en distanciel. Il faut que l’on puisse avancer sur ce projet sportif parce qu’on s’est donné un calendrier, des objectifs, il y a une ambition intacte pour le sport. L’objectif, c’est d’alimenter de façon concrète et fédératrice le futur projet sportif métropolitain. » Dernière étape, enfin, la présentation de ce plan, voulue pour le 23 juin 2021, date de la Journée international de l’olympisme, pour réaffirmer l’importance accordée à la réception des Jeux en France en 2024 dans le cadre du label Terre de Jeux et de la reconnaissance comme centre de préparation d’Amiens.

Renouveler les pratiques

Parmi les thématiques abordées, telles que « le modèle économique du sport, les attentes qu’ont les clubs vis-à-vis de la Métropole, les partenariats qui peuvent se nouer, la pratique du sport pour tous avec le développement du sport-handicap, du sport féminin et également l’aspect de l’événementiel sportif », Guillaume Duflot mettait particulièrement en avant le sport-santé, arguant que « le sport est essentiel pour la santé » et la transition écologique. Dans ce dernier domaine, il prenait ainsi quelques exemples concrets tel que celui du partenariat entre Procter et Gamble et le LAMVB, les premiers fournissant 100 gourdes au club afin de réduire la consommation de bouteilles ou la volonté de s’orienter vers des constructions moins énergivores.

Il faut créer une démarche collective pour que ce soit une préoccupation, une évidence dans le fonctionnement au quotidien d’un club.

Guillaume Duflot

Défendant son idée d’une co-construction, Guillaume Duflot expliquait « qu’il y a déjà des clubs qui travaillent dans ce sens. Qui vont privilégier, pour les déplacements, le covoiturage. Il y a beaucoup de choses qui se font mais il faut créer une démarche collective pour que ce soit une préoccupation, une évidence dans le fonctionnement au quotidien d’un club. » C’est ainsi une volonté de transversalité des initiatives qu’il mettait en avant, évoquant de précédentes rencontres entre clubs de sports différentes : « Ils pouvaient échanger leurs pratiques. Cela nous donne des idées pour travailler autrement avec les clubs. Quand je parlais de nouveau modèle économique du sport, il peut y avoir des mutualisations dans les achats de matériaux, de mini-bus par exemple. On va essayer de revoir nos pratiques. Je pense que c’est important que les clubs se décloisonnent dans leurs pratiques et aient une approche transversale. »

Au niveau des investissement, d’une piscine à une autre

L’autre grand chantier du mandat à venir concerne le plan pluri-annuel d’investissement. Rappelant les 61M€ investis dans les infrastructures sportives lors de la précédente mandature, Guillaume Duflot concédait toutefois qu’il y avait encore à faire, tout en prévenant que le budget alloué n’était pas encore défini. Expliquant qu’il faudrait « faire des choix », des arbitrages qui se feront au cours de l’année, il tenait pour autant à en faire le maximum avançant « qu’à partir du moment où l’on ne fait rien, les bâtiments continuent à vieillir et ce ne sont pas les mêmes investissements. »

Le Nautilus devrait être fermé plus d’un an dans le cadre d’un grand projet de rénovation

Parmi les priorités de la Métropole pour ce mandat, se trouvent ainsi la petite glace du Coliseum « puisque la dalle est fissurée » mais surtout le Nautilus. Après les rénovations du Coliseum et la construction d’Aquapôle, c’est au tour de la piscine des quartiers nord d’Amiens de subir un lifting. « Pour ne pas se retrouver dans la même situation que Vallerey pour laquelle on ne pouvait plus rien faire, il y aura un gros programme d’investissement et de rénovation », affirme Guillaume Duflot. En effet, « le bassin se fissure, il était posé sur du sable donc ça a bougé. Donc il va y avoir un gros programme de réhabilitation. Cela durera plus d’une année. Lorsqu’on fermera, on préviendra les clubs, on les associera pour leur permettre de continuer à fonctionner. Il y aura une réorganisation qui sera mise en place pour accueillir les scolaires. » Assurant par ailleurs une rénovation pérenne par le remplacement de l’utilisation du carrelage par l’inox pour le-dit bassin.

Entre attractivité du sport et sécurité, déjà plusieurs chantiers dans les tuyaux

À côté de cela, plusieurs gymnases ont l’attention de la Métropole. Et tout d’abord la reconstruction du gymnase Jean-Bouin, « plus recentré sur le cœur du quartier, au niveau de la barre Mozart » défendue en ces termes par le vice-président d’Amiens Métropole en charge du sport : « L’idée c’est d’avoir un beau gymnase au cœur du quartier pour encourager à la pratique sportive. » L’idée est un peu la même sur l’une des autres installations dans le viseur de la collectivité, l’Atlantic, sur le quartier de la Salamandre. « Si on veut encourager la pratique du sport, notamment sur un quartier tel, il faut aussi avoir de belles infrastructures. L’idée, c’est de transformer la halle en gymnase. Ce n’est pas isolé, il y a le principe de l’effet de serre. Ce n’est pas possible ! tonne Guillaume Duflot. C’est quelque chose d’indispensable. Sur le sud-est d’Amiens, c’est le seul équipement sportif. » De quoi défendre les 2M€ déjà estimés pour une réhabilitation complète.

Rappelant que ce plan est métropolitain, Guillaume Duflot insiste sur le fait qu’il ne sera « pas uniquement centré sur Amiens » citant notamment l’exemple de Longueau citant Georges-Pellerin, Emile-Noël mais aussi « les vestiaires du terrain synthétique parce qu’il n’est pas homologué. Aujourd’hui, si on veut avoir des matchs officiels, il faut construire les vestiaires. » Soulignant qu’« en construisant les vestiaires, ça permettrait aussi de réhabiliter l’ensemble des vestiaires, club-houses du tennis à côté et d’apporter une solution au BMX. » De même, évoquant « un plan sur les terrains synthétiques« , il citait celui de Camon aux côtés des gazons du Chapitre, de Charpentier et du football américain, « qui sont usés voire même dangereux » précisant la priorité mise, dans ce plan d’investissement, à la sécurité.


Morgan Chaumier

Crédit photo : DR