Alors qu’il dispute sa deuxième saison avec l’ESC Longueau, Maxence Kwinta est revenu sur le début d’exercice, s’est exprimé la suite mais a aussi évoqué ses souvenirs.
Quel bilan tirez-vous de ce début de saison ?
C’est un bilan assez court car le championnat a été stoppé tôt. Le gros point positif c’est que nous sommes toujours en course en Coupe de France et que l’on est invaincu en championnat. Sur le plan individuel j’ai eu la malchance de me blesser en début de saison et de manquer un mois de championnat donc j’ai très peu joué. Après sur le plan collectif le groupe vit bien et l’on est sur une bonne dynamique avec une équipe qui monte en puissance.
Ce match nul contre Abbeville vu le contexte reste un regret ?
Oui, je pense que vu le contexte on a perdu deux points. On fait quarante-cinq premières minutes moyennes au bout desquelles on est mené 2-0 avec énormément de malchance. Ensuite on revient très bien et on égalise rapidement, avant de voir nos efforts récompensés à la 90ème avec ce pénalty transformé. Derrière on se fait reprendre bêtement à la dernière seconde donc forcément il y a des regrets car on devait gagner ce match. Après il faut savoir aussi ne pas perdre, surtout à la maison.
On sent qu’il y a du mal à avoir de l’enthousiasme autour de la Coupe de France, le fait de ne pas avoir joué à domicile en est la principale cause ?
Forcément, ne pas jouer à domicile ,et surtout jouer assez loin, encore plus dans ce contexte, n’aide pas le public à se mettre dans l’ambiance. On a vécu ce scénario l’année dernière où l’on n’a malheureusement jamais joué à domicile après notre triste élimination à Verton. Ne pas jouer à domicile veut aussi dire que le tirage est favorable donc c’est une bonne chose d’un autre côté. On avait quand même à cœur de pouvoir vivre un match à domicile et encore plus un gros match. La réception de Cambrai va nous permettre de réaliser cela, avec toujours en tête d’atteindre le septième tour, qui est l’objectif cette saison. On veut vraiment se racheter de l’humiliation de l’année dernière.
Que pensez-vous de la nouvelle formule ? Pour vous c’est une chance pour les clubs amateurs ?
Déjà je pense que malheureusement c’était la seule solution pour poursuivre la compétition. Après, même si la Coupe de France va perdre de la saveur, la formule peut être plaisante. Par contre je pense que les clubs semi-pro vont être assez avantagés par la formule et ce sera plus compliqué pour les petits clubs de rencontrer un club professionnel ce qui est l’objectif pour beaucoup.
Avec cette formule l’objectif reste le même ou on se dit que l’on peut viser plus haut ?
L’objectif reste le même après on est des compétiteurs et l’on va tout faire pour aller le plus loin possible et revivre une belle aventure comme il y a deux ans. Affronter un club professionnel reste un objectif pour nous mais aussi pour notre public et le club, surtout en ce moment.
Affronter un club professionnel reste un objectif pour nous mais aussi pour notre public et le club surtout en ce moment.
On se dirige peut être vers une formule de play-off, play-down en championnat. L’objectif reste tout de même le maintien ?
L’objectif reste le maintien. Après on sait très bien qu’il est impossible de finir le championnat correctement et je pense que cette formule peut être une bonne solution. Forcément si cela se fait on va tout faire pour jouer les play-off car c’est quand même plus agréable. Cela peut amener du piment et de la folie à la fin de saison. On reste des compétiteurs et l’on veut rester dans le haut du tableau et invaincu le plus longtemps possible.
A titre personnel, vous avez très peu joué depuis un long moment entre votre suspension, les arrêts liés au Covid et votre blessure. Comment vit-on cette période ?
C’est quelque chose de très frustrant car comme tout joueur, l’objectif est de jouer le week-end en compétition. Même si j’ai pu m’entraîner et jouer des matchs amicaux, rien ne remplace la compétition. En plus j’arrive dans une période où je sens que je progresse donc c’est encore plus compliqué. Après comme tout le monde on subit les choses. J’essaye de ne pas penser à la reprise pour ne pas être déçu. J’espère que l’on pourra reprendre rapidement. Je fais tout pour rester en forme.
Depuis mi-décembre vous avez pu reprendre l’entraînement ; n’est-ce pas trop compliqué de s’entraîner malgré le couvre feu ?
Oui, on a dû avancer les entraînements mais certains travaillent et ne peuvent pas s’entraîner. En plus le fait de ne pas avoir de contact dans le football ce n’est pas évident. On pensait que reprendre mi-décembre allait nous permettre de reprendre plus tôt la compétition, mais finalement ce ne sera visiblement pas le cas. C’est compliqué de ne pas savoir quand on va reprendre en sachant qu’il faudra être prêt car on risque de reprendre par la Coupe de France.
Depuis tes débuts en seniors, quel est votre souvenir le plus marquant ?
J’en ai plusieurs mais je vais dire mes débuts en seniors avec Ailly-sur-somme en CFA2 (National 3) avec un but dès mon deuxième match de championnat alors que le coach ne me faisait pas trop confiance. Après je n’ai pas eu la chance de vivre de forte émotion comme le parcours en Coupe de France que le club a connu il y a deux ans.
C’est une défaite qui a été dure à encaisser pour les joueurs, le staff et le club.
A contrario, quel est le souvenir le plus désagréable ?
Je vais dire l’élimination à Verton l’année dernière au 6ème tour. On était confiant et très content du tirage mais face à une équipe inférieure de plusieurs divisions on s’est fait surprendre. On a clairement déjoué et pas fait ce qu’il fallait pour s’imposer. C’est une défaite qui a été dure à encaisser pour les joueurs, le staff et le club. On a été un peu humiliés par une équipe qui avait clairement plus envie ce jour-là.
Si vous pouviez vous projeter dans l’avenir, où aimeriez-vous être dans 5 ans ?
Je ne me dis jamais que j’aimerais être là ou là. J’essaye de participer au maximum d’entraînements, de progresser le plus possible et de gravir petit à petit les échelons. Je ne me fixe pas de limite et j’espère aller le plus loin possible. On verra bien jusqu’à où je vais pouvoir aller.
Aurélien Finet
Crédit Photo : Kévin Devigne et Audrey Louette – Gazettesports