Avant d’enchaîner, à Niort, un deuxième déplacement en quatre jours, Oswald Tanchot était en conférence de presse pour évoquer cette rencontre.
L’état des troupes
Ça enchaîne vite. On a l’impression de descendre de l’avion et de remonter dans l’avion tout à l’heure. On ne va pas faire une veille de match classique. On va être dans la gestion des organismes. D’autant qu’on a un effectif réduit en ce moment.
Le cas Lahne
Jack, je ne sais pas si le club a communiqué sur lui mais il n’était même pas là à la reprise. C’est un garçon amené à partir ou à être prêté. C’est un garçon qui a eu un peu de temps de jeu au début, c’est un garçon qui est 2001, qui n’a pas encore franchi toutes les étapes pour moi. C’est aussi un jeune joueur arrivé dans le cadre de la L1, avec un transfert et qui a peut-être oublié qu’il fallait se développer, travailler contrairement à des jeunes venants de la formation et qui sont dans ce schéma de progrès. Mais c’est un joueur qui a beaucoup de qualités, encore jeune et qui va avoir une stabilisation de son jeu à un moment.
On sait que pour les jeunes joueurs il y a des cycles parfois vertueux et parfois plus difficiles où l’on joue moins, il faut s’accrocher.
Une équipe avec une âme
Rester dans la lignée de ce que l’on fait depuis un moment. On n’est pas toujours complètement au point mais il faut prendre en compte que l’on est quand même très jeunes, très inexpérimentés sur beaucoup de postes avec des joueurs qui découvrent la L2. Mais on ne peut pas nous enlever le fait qu’on s’accroche, qu’on se bat, qu’on a un état d’esprit. Ça, il faut le garder, le cultiver, avoir envie d’être dur à jouer. Pour construire un collectif, il faut des guerriers. […]
On a une équipe dans notre viseur, une place à aller chercher, il faut qu’on soit ambitieux.
Les jeunes
Il faut qu’ils amènent leur force, du culot, de la fraîcheur, l’envie de jouer. On sera toujours bienveillant, conciliant avec des erreurs techniques. On ne peut pas demander la même chose à un joueur qui a 2-3 matchs en pro qu’à un garçon qui en a 200. La moindre des choses, c’est d’avoir cette fraîcheur. Ceux qui n’ont pas cet état d’esprit-là, ça ne nous intéresse pas, parce que si tu n’as pas faim à 18 ou 19 ans tu ne feras pas carrière.
Le côté gauche
C’est vrai que c’est quelque chose qui nous questionne. Juan avait le profil, il aurait pu faire un très bon latéral. Il a toutes les qualités du latéral moderne et ses manques techniques se voient moins face au jeu. Et dans notre schéma asymétrique, il équilibrait un peu les choses. Il n’est plus là, il faut faire autrement.
Pour l’instant, ce n’est pas facile. On n’a pas le garçon dont on puisse dire que c’est le remplaçant naturel d’Otero. Florent Bianchini sur le côté gauche a été un peu gêné. Il a été trop respectueux de l’aspect défensif du poste alors que je voulais qu’il se lance, qu’il vienne de derrière. Je pense que sa doublette avec Nathan (Monzango, ndlr) a été un peu en difficulté en première mi-temps. Mais c’est comme ça qu’on apprend.
L’adversaire
On joue deux équipes à la suite qui sont juste devant et juste derrière, avec des équipes très différentes. Niort, c’est très organisé, discipliné, jeune.
Ils prennent peu de buts, ils ont une capacité à se projeter très vite, ils ont des joueurs de transition. Ils ont beaucoup de bons joueurs au milieu : Louiserre, Kemen, Bourhane. Ils ont vraiment des choses intéressantes mais il y a des choses à exploiter. On va essayer d’être cohérent, de très bien récupérer.
Propos recueillis par Quentin Ducrocq avec Morgan Chaumier
Crédit photo Leandre Leber Gazettesports.fr