À deux jours d’aller défier Sochaux, un gros morceau de ce championnat, Oswald Tanchot et Jayson Papeau étaient présents en conférence de presse.
C’est tout d’abord Oswald Tanchot qui s’est présenté face à la presse.
Une victoire, un peu plus de sérénité, un groupe qui vit bien
« Le fait d’avoir gagné facilite les choses, les têtes et les jambes sont un peu plus légères. Mais on s’entraînait dans un bon climat déjà durant les semaines précédentes. C’est juste bien d’avoir gagné, mais on a vite basculé sur Sochaux. On n’est pas resté non plus éternellement sur la victoire car on n’a pas le temps de contempler la victoire, on a besoin de travailler. »
« Je vais vous surprendre, et c’est même étonnant mais il n’y avait pas de tension. C’était un groupe qui vivait bien. Mais bien vivre sans résultat ça ne sert à rien. Moi ce qui m’intéresse c’est d’avoir une équipe compétitive, pas juste une équipe de copains qui vit bien. Il faut que ça serve à gagner des matchs. Mais lors du premier entraînement de la semaine c’est vrai que l’on a senti qu’il y avait une petite libération d’avoir gagné un match. »
Avec le Covid, les incertitudes sont toujours là
« Il est difficile de donner un groupe car on est loin du match et on n’a pas nos résultats Covid. On va avoir les résultats j’espère aujourd’hui, il se peut même que l’on puisse partir avec un groupe élargi de vingt joueurs lundi. Mais ce n’est pas idéal, il vaut mieux partir avec un groupe focus sur le match et concentré.
Il y a une vraie crainte à chaque fois. Pour l’instant on est passé entre les gouttes, mais il n’y a pas de raison que ça ne nous touche pas à un moment ou à un autre.
On a revu quelques protocoles dans le quotidien des joueurs. On a ajusté des choses par rapport à ce que l’on faisait. Notamment parce que l’on a des moments en commun lors des repas, des petits déjeuners, etc. On a été obligés d’anticiper, de prendre des mesures. »
Sur le terrain, l’équipe doit faire plus
« On va être dans l’idée dans de faire un match consistant plus longtemps que sur celui face à Grenoble. Il faut que l’on rentre un peu mieux dans notre match, car à l’extérieur ça peut être compliqué si on ne rentre pas bien dans le match. Il faut que l’on ait un peu plus de certitudes dans notre jeu. On espère que la victoire va avoir un effet sur la confiance des joueurs. Mais chaque match est un nouveau challenge et je pense que, ce week-end, ce sera un gros combat et un gros défi athlétique. Il va falloir que l’on ait une bonne structure d’équipe pour contrôler leur puissance et leur impact. Et techniquement jouer propre, car on va être sous pression durant ce match. »
« On doit être capable, dans les semaines qui viennent de mettre plus de contenu. Aujourd’hui il n’y a pas de place pour l’euphorie, le relâchement ou quoi que ce soit, il faut travailler et avoir envie de progresser. Il faut être dans une quête de progrès sur les matchs et les entraînements. »
« Les situations offensives sont les conséquences de comment on récupère le ballon, comment on le ressort, comment on anime, comment on se projette. C’est à travers ces concepts là qu’il va y avoir des occasions plus nettes.
L’idée d’avoir des occasions est importante, mais il faut surtout être efficace et en mettre une de plus que l’adversaire. Si on a deux tirs cadrés et que l’on en met un, et qu’on gagne 1-0, ça me va bien.«
C’est ensuite Jayson Papeau qui s’est exprimé, à deux jours de cette rencontre face à Sochaux.
Un groupe qui prend forme
« Je pense que la confiance de certaines personnes va mieux. Des affinités se sont créées et sur le terrain et à l’entraînement ça se voit que certains sont plus libres, prennent plus de risques, je pense qu’un groupe commence à se créer. Si on continue comme ça à se pousser les uns les autres, c’est positif pour la suite. Quand on a des joueurs qui se comprennent et qui s’entendent bien, c’est un plaisir de venir.«
« Sur le terrain c’est le football qui parle donc ça se passe plutôt bien. Moi personnellement j’arrive à communiquer un peu avec tout le monde. Mais d’autres ont plus de difficulté à s’exprimer. Malgré tout, on arrive quand même à se comprendre, que ce soit en français, en anglais ou en espagnol. Les étrangers font des efforts pour s’intégrer et pour apprendre la langue. C’est l’affinité qui fait que l’on arrive à se comprendre et à vouloir s’écouter les uns les autres. »
Un gros enchaînement à venir, des déclics à avoir
« On va trouver des solutions au fur et à mesure du temps avec les joueurs qui sont dans ce secteur offensif. À l’entraînement on travaille dessus, on n’est pas forcément en réussite mais ça commence à ressembler à quelque chose. Je pense vraiment que plus on va enchaîner les matchs et les performances, plus on va gagner en confiance. Je pense qu’après, ça va commencer à se libérer. Là, on a réussi à gagner, et je pense que ce sont les victoires qui vont faire que certains joueurs vont prendre plus de risques sur le secteur offensif, et ça va sourire, et donner des idées aux autres. »
« On n’a pas le choix de se mettre au niveau, on va rencontrer des équipes, qui sont de très bonnes équipes de Ligue 2, qui ont déjà joué en Ligue 1. Ce challenge-là, le fait de jouer contre des gros, va peut-être nous être bénéfique. De toute façon on ne va pas avoir le choix, puisque contre ce genre de formations la moindre erreur se paye cash. Ce sera à nous d’être efficaces offensivement car c’est ce qui nous manque.
Peu importe l’équipe, si nous on arrive offensivement à être dangereux on pourra faire partie de ces « gros ». Il faut que ça arrive vite pour engranger les points mais c’est contre ce genre d’équipe que l’on a envie de jouer. En tant que joueur c’est le genre de match que l’on aime. »
« À l’heure actuelle, vu notre classement on ne peut pas prétendre à être une grosse équipe. La saison est encore longue, et je sais que, mes coéquipiers et moi, on est sur une bonne dynamique, et je ne m’inquiète pas pour la suite de la saison. »
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
Crédit photo Leandre Leber Gazettesports.fr