AVIRON : Avi-Rose, un concept prometteur qui séduit les patients

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En place pour la seconde édition, Avi-rose avait lieu il y a maintenant une semaine au club du Sport Nautique d’Amiens. Rencontre avec les principaux acteurs de cette journée si particulière cette année.

« Avi-Rose c’est une opération mise en place il y a un an en partenariat avec le DISSPO du CHU » nous explique Ghislaine Perrin, vice présidente du SNA et chargée du projet. L’objectif principal de cette journée vise à initier un groupe de patients atteints d’un cancer à la pratique de l’aviron, « ils sont tous suivis au sein du CHU d’Amiens, certains sont en cours de traitement et d’autres sont en fin de traitement » mais tous souhaitent atteindre le même résultat : s’appuyer sur la pratique sportive pour compléter leurs traitements médicamenteux. Présent également lors de cette journée, Quentin Vacandare soutenait cette idée en affirmant que « le sport fait partie intégrante des nouveaux soins de support, complémentaire aux chimiothérapies et aux radiothérapies. »

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Si la précédente édition avait permis à 15 patients de découvrir l’aviron, ce mois-ci ce sont six patients qui étaient réunis sur le quai de la Somme pour un baptême de l’eau. La formule a également changé, contexte sanitaire oblige, puisque les quinze patients d’octobre 2019 avaient été « entraînés sur six mois pour faire une randonnée jusqu’à Lamotte Brebière », amenant même l’une d’entre elle à se licencier au club. Cette année il ne s’agissait que d’une journée pour les six participants qui ont attaqué l’opération par une séance d’ergomètre (ndlr : rameur en salle) le matin avant d’enchaîner sur une planche à ramer pour mettre en pratique. « La planche à ramer est un bateau d’initiation très stable, presque insubmersible, qui permet de rassurer et mettre en confiance lors des premières expériences de navigation » explique Ghislaine Perrin.

« Une bonne initiative de la part du CHU et de DISSPO »

« Dès le début l’année dernière on avait ouvert l’opération à la fois aux femmes et aux hommes, nous ne sommes pas uniquement ciblés sur le cancer du sein comme l’est l’opération Octobre Rose » argumente Quentin Vacandare. Ainsi, parmi les six patients on retrouvait Houria, Adèle et Eddy. Aucun des trois n’avait pratiqué l’aviron auparavant, il s’agissait donc d’une découverte dans le cadre d’Avi-Rose pour eux. Et le bilan est unanime pour chacun : une journée réussie organisée entre le DISSPO et le club du SNA.
Un avis partagé par Adèle qui affirme que « les journées comme celle-ci sont très agréables et c’est une bonne initiative de la part du CHU et de DISSPO d’offrir une journée de ce type aux patients. Ça permet de découvrir un sport, de sortir et de rencontrer des gens» Le sport devient alors un lieu de rencontre et de partage important et nécessaire « et encore plus pour nous au niveau psychologique, ça nous permet de rencontrer d’autres patients avec d’autres pathologie » analyse-t-elle. Eddy la complète en affirmant que « après des traitements comme la chimio ou les rayons on est très affaiblis et faire du sport adapté avec le CHU est un vrai plus que l’on n’aurait pas en restant seul. »

Le sport est rentré dans une routine pour moi, c’est une habitude et un moyen de sortir de ce qui peut me stresser au quotidien : le sport me permet de souffler et de me faire me sentir mieux.

Adèle

Mais Avi-Rose et la pratique d’une activité sportive dans le cadre d’un traitement ne doit pas s’arrêter là. Il incombe alors à Quentin Vacandare de chercher à développer ce style de partenariats comme avec le club nautique afin d’orienter les patients sur ces clubs. Une idée qu’Adèle a déjà bien intégrée et acceptée puisqu’elle pratique également l’équitation et suit des cours de cardio dans une salle de musculation : « Le sport est rentré dans une routine pour moi, c’est une habitude et un moyen de sortir de ce qui peut me stresser au quotidien : le sport me permet de souffler et de me faire me sentir mieux. Ça m’a vraiment aidée de faire du sport après la maladie et je trouve que le cheval a un effet thérapeutique sur l’humain » reconnait-elle. 




Propos recueillis par Léandre Leber / Mise en page par Océane Kronek

Crédits photos : Léandre Leber – Droits réservés

Publié par La Rédaction

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