Entraînée au Pôle Espoirs de la Ligue de tennis des Hauts-de-France par Eric Quillet-Monchiet et licenciée au TC Amiens Métropole, cette jeune athlète fait aujourd’hui la fierté du tennis amiénois.
Originaire de Longueau, Jade Psonka dévoile un fort potentiel au fil des années et, dernièrement, elle a remporté l’Open des nations avec sa partenaire Chloé Chalevas. Nous sommes partis à sa rencontre.
Bonjour Jade, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Jade Psonka, j’ai 14 ans et je joue au tennis depuis que j’ai 6 ans. J’entame ma quatrième année d’entraînement sur Amiens. J’ai été repérée par la Ligue de Tennis des Hauts-de-France à l’âge de 8 ans, alors j’ai commencé à prendre des cours ici une fois par semaine, puis deux fois par semaine. Après, quand je suis arrivée en CM2, je suis passée à quatre fois par semaine. J’étais avec Benjamin Kosir, qui m’a entraîné pendant 3 ans. Maintenant, je suis avec Eric Quillet.
Comment t’es-tu prise de passion pour le tennis ?
J’ai découvert ça un peu par hasard. Mes parents ne pratiquent pas du tout cette discipline. Mais par contre, ma mère regardait beaucoup de tournois de tennis. Forcément, parfois je regardais avec elle et j’ai eu envie d’essayer, comme n’importe quel autre sport. Jamais je n’aurais pensé faire tout ça ensuite. Mais c’est venu naturellement, étape par étape.
Au départ, ce n’était vraiment pas mon but de faire ce que je fais aujourd’hui.
À tes débuts, prenais-tu conscience du fait que tu étais douée dans cette discipline ?
Quand j’étais jeune, je ne m’en rendais pas compte. Moi, quand j’ai eu la possibilité de m’entraîner une fois de plus par semaine, j’étais contente et ça m’allait très bien. Au départ, ce n’était vraiment pas mon but de faire ce que je fais aujourd’hui. C’est venu au fur et à mesure mais à la base, je ne faisais pas du tout ça pour ça.
Tu as des entraînements quotidiens, des compétitions, et depuis un an, tu prends des cours par correspondance. Comment gères-tu tout cela ?
Le CNED (Centre National d’Enseignement à Distance), c’était surtout pour me faciliter la tâche. C’est différent, il faut surtout se motiver à travailler. Mais bon, si je garde un rythme régulier, normalement ça va aller. Je travaille deux heures tous les soirs, et le week-end je travaille le plus possible. Mais pour l’instant ça va, j’arrive à gérer, je suis dans les temps. Après, je ne suis qu’en 3ème, donc on verra quand j’arriverai au lycée. Je pense que ce sera plus dur. Il faudra peut-être que je prenne des cours particuliers avec un ou deux professeurs, mais pour l’instant, j’arrive à gérer.
Actuellement, quels objectifs vises-tu ?
Pour l’instant, mon objectif est de revenir le plus vite possible, parce que je suis blessée au poignet. Du coup, je vais annuler tous mes tournois puisque je dois m’arrêter deux mois. Après, mon but est de gagner beaucoup de points en ITF Junior (International Tennis Federation) et réussir à entrer dans l’équipe de la fédération. Mais sinon, je n’ai pas trop d’objectif à long terme.
De quoi rêves-tu ?
Mon rêve serait de gagner Roland Garros et la Fed Cup, mais je ne me fais pas d’illusion. Je sais que ça va être presque injouable, même si j’essaie. Je suis réaliste et je me rends compte de la difficulté.
Beaucoup croit énormément en toi, et certains pensent même possible de te voir un jour parmi les plus grands...
Il ne faut pas dire ça, ce n’est pas vrai du tout. J’ai n’ai que 14 ans et je ne suis pas la meilleure de mon âge. Au niveau européen, n’en parlons pas et encore moins en mondial (Rires). Je ne suis pas encore dans les clous, on va dire. Il y a des joueuses de 13 ans qui sont plus fortes que moi. Je ne me fais pas de film là-dessus.
C’est vraiment mes meilleurs résultats de cette année, et de ma vie.
Aujourd’hui, quel est ton palmarès ?
Cette année, j’ai eu mes meilleurs résultats. J’ai gagné deux Tennis Europe pour les moins de 14 ans, j’ai été sélectionnée une fois en équipe de France et j’ai eu une invitation pour les qualifications du Roland Garros Junior. Et mon meilleur résultat en ITF, c’est d’être finaliste dans un grade 5 en simple et en double. J’en ai déjà gagné un. Donc ça, c’est vraiment mes meilleurs résultats de cette année, et de ma vie.
As-tu des nouvelles compétitions prévues prochainement ?
Cette année, je ne sais pas encore parce qu’il y a plein de tournois qui se déroulent en même temps. Donc il faudra que j’en sélectionne en fonction de mon classement. Parce que, comme je ne peux pas jouer, je redescends toutes les semaines. Donc on verra combien je serai, pour pouvoir réajuster. Et puis, il faudra sélectionner aussi en fonction des pays, pour voir ceux qui pourraient être les plus bénéfiques, là où j’aurai le plus de chances. Mais ça ne sera qu’en mi-janvier, donc j’ai encore le temps de voir ça.
Angélique Guénot
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr