FOOTBALL : Haddou expulsé, un fait de jeu déterminant

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Haddou expulsé, un fait de jeu déterminant

Quelle claque ! Quelle déculottée ! Il faut être clair : personne ne s’attendait à voir les Amiénois repartir du stade de la Libération avec une telle défaite.

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Ce 4-0 nous a rappelé  évidemment ce cauchemar déjà vécu voici maintenant sept ans et qui avait vu Boulogne l’emporter sur le même score, accéder à la L1 tandis que l’ASC dégringolait en National.
Une défaite d’une telle ampleur, c’est quand même rare du côté amiénois. Un jour c’était à Pacy sur Eure et l’entraineur Serge Romano s’était excusé auprès du public. Un autre soir, ce fut Créteil entrainé par Vasseur qui était venu marquer quatre buts à la Licorne.

Cette fois, l’enjeu était différent. Ce n’était qu’un match de championnat même pas charnière. Une défaite n’a rien de catastrophique mais c’est évidemment le score qui nous interpelle.

Pourquoi Régis Gurtner, au demeurant excellent, a encaissé quatre buts?

Pourquoi la défense a volé en éclats sur des contres meurtriers? 

Tous les acteurs de ce match que nous avons pu interroger étaient unanimes : l’expulsion de Yassine Haddou a pesé lourd. D’abord, parce qu’elle a paru sévère, qu’ensuite elle a eu lieu très tôt dans le match. Avec la sortie de Matthieu Fontaine l’expulsion d’Haddou, un premier but encaissé, Christophe Pélissier a du modifier son plan tactique. Il l’a encore poursuivi en musclant son milieu de terrain avec l’entrée de Monconduit.

Après le match, Christophe Pélissier paraissait ko et il y avait de quoi.
« Le score parle de lui-même. Au début du match, nous avons un blessé, un carton rouge et un but. Nous avons manqué d’intelligence après le but encaissé et  nous nous sommes jetés à l’abordage en deuxième mi-temps alors qu’à 1-0, il y avait de la place. Nous avons voulu rester avec deux attaquants car nous sentions que derrière Boulogne n’était pas serein. Nous avons même eu l’occasion d’égaliser et nous nous faisons ensuite contrer sur des coups de pieds arrêtés. Même si nous étions menés, il fallait rester solide défensivement. C’est pour cela que je répète que nous avons manqué d’intelligence.
Faire tout le match à dix c’est quand même compliqué. C’est le genre de soirée cauchemar car on se rendait compte qu’à chaque fois que Boulogne frappait au but, çà entrait.

Nous avons pris une bonne claque. Maintenant, il va falloir travailler les têtes  pour se relever. Jusqu’au but, je pense que nous avions bien entamé le match. Ce premier but nous a fait mal. Cette défaite nous prouve que dès que nous avons les vents contraires, nous sommes en difficulté et perdons notre maîtrise.
Il va falloir digérer cette défaite et repartir lundi et préparer Orléans. Ce soir, après ce 4-0, il est hors de question de regarder le classement.

Maintenant, il va falloir remettre les têtes en place, redonner confiance aux joueurs et au groupe. La venue d’Orléans ne sera pas facile d’autant qu’Haddou et surement Fontaine seront absents. Notre travail à nous le staff c’est de travailler les têtes et enlever le doute. Maintenant, après ce 4-0, ne parlons pas de montée et soyons humbles. Contre Orléans, il faudra être plus costaud et plus consistant.

Et pas seulement physiquement.

De l’autre côté, Stéphane Le Mignan avait le triomphe modeste. Son équipe a été efficace, conquérante et surtout remise en selle pour la montée.
« Nous avons su profiter pleinement des faits de jeu qui nous ont été favorables. Nous avons connu contre nous en début de saison ce genre de situation. Nous avons bien géré la situation et cette équipe d’Amiens, croyez-moi, nous allons la retrouver car elle a beaucoup de qualités. Les évènements ont tourné en notre faveur mais ce championnat est tellement particulier. Pour moi, cette défaite n’est qu’un accident pour Amiens ».

 Lionel HERBET