Vainqueur du dernier titre amiénois en 2004 (Ligue Magnus), Anthony Mortas aborde aujourd’hui le Final Four de coupe de France en tant qu’assistant coach. Il estime que l’équipe part dans de bonnes dispositions à Bercy et que tout a été fait pour les joueurs soient prêts pour demain.
Comment vous avez senti l’équipe cette semaine, avant ce grand événement ?
Très concentrée, nous nous étions d’abord focalisés sur le match de mardi qui était très important. Cette rencontre (ndlr : de mardi) nous a donné un peu de confiance après quelques défaites et elle nous stabilise aussi dans les 4 premiers. Il fallait gagner, on se devait de le faire. Maintenant on est vraiment concentré sur la coupe de France, l’équipe s’est encore bien entraînée hier et aujourd’hui, et on part donc direction Bercy en étant « bien ».
Un succès comme celui de cette semaine était important pour « relancer » la machine ?
Oui c’est sûr. On avait vraiment connu beaucoup d’euphorie après notre série de victoires et là on était un peu plus dans le dur…mais bon dans une saison ça arrive. Nous les coachs n’avons pas paniqué, les joueurs non plus et on savait que ça allait tourner. Il y a eu un petit break qui nous a fait du bien, et puis gagner à l’extérieur (ndlr : à Strasbourg) même si c’était une équipe mal classée, c’est toujours bon à prendre. Là on va les retrouver en coupe de France et on sait que cava être un match totalement différent, dans une autre atmosphère, un autre contexte et on a tout fait pour être prêt pour demain.
Strasbourg est dernier de Magnus, sur une très mauvaise série, une équipe qui n’a rien à perdre finalement, ça peut être le piège ?
Oui, effectivement ça peut être un piège, eux ils vont jouer leur va tout mais nous aussi ! Ça sera un match complètement différent de ce que l’on a pu voir mardi, mais on est prêt à cela. On sait bien que Strasbourg ne va pas nous laisser gagner facilement donc cava être un match à mon avis très accroché, très serré, et c’est à nous d’être vraiment prêt demain.
Comment on aborde ce genre de moments lorsque l’on est joueur ? Et quel est votre rôle pour les aider ?
Et bien ça dépend des joueurs, il n’y a pas de recette miracle. Il y a des joueurs complètement hermétiques à la pression, d’autres qui ont besoin de quelque chose pour se mettre dedans, chaque joueur est un peu différent donc c’est le rôle des coachs de mettre tout le monde dans les meilleures dispositions. Il y en a qui ont besoin de « coup de pieds au cul », d’autres non, chaque joueur l’appréhende de façon différente, donc à nous de bien gérer les gars au cas par cas. De toute façon on sait quel joueur a besoin et quel joueur n’a pas besoin, à nous de faire attention à ça, pour aider ce qui en ont le plus besoin et laisser les autres tranquilles.
Vous avez gagné un titre avec Amiens en tant que joueur, l’histoire serait belle si vous veniez à en gagner un autre en tant que coach…
Oui, je ne pensais pas qu’un jour cela allait arriver… Je n’avais pas du tout cela en tête, de devenir coach, mais c’est sympa. Encore plus pour les joueurs, mais c’est vrai que lorsque l’on est coach on veut aussi gagner ! L’équipe travaille fort depuis maintenant plusieurs années et ça serait vraiment une récompense pour tout le groupe de gagner quelque chose.
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
Crédits photos Leandre Leber Gazettesports.fr
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