Ce week-end, le Coliseum accueillait les championnats de France benjamin et minime de sauvetage sportif en eau plate. Alors que les tribunes étaient remplies et l’ambiance au rendez-vous, l’Amiens Sauvetage termine à la quatrième place du classement des clubs.
Alors que Poitiers avait accueilli la dernière édition de ces championnats de France benjamin et minime de sauvetage sportif l’an dernier, c’était au tour de la préfecture samarienne et de son Coliseum cette année. Alors que le club de l’Amiens Sauvetage avait terminé troisième du classement interclubs à Poitiers, il a perdu une place pour se retrouver quatrième, sur un total de 34 équipes. Un événement qui s’est tout de même très bien passé pour Fabien Plaisant, responsable sportif du club : « Au niveau de l’organisation, c’était super. Les gens étaient ravis et l’ensemble des clubs ont apprécié l’organisation et les installations. » Un sentiment qui est partagé par Christian Poutriquet, président de la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme (FFSS) depuis décembre 2024 : « Je suis très content qu’on renoue avec cette activité dans le Nord parce que la tendance était un peu plus dans le sud de la Loire. Ça fait une quinzaine d’années qu’il n’y avait pas eu de compétition comme ça dans le Nord. On a eu un super accueil, une équipe compétente et dévouée. »
Un futur sport olympique ?
Le sauvetage sportif n’est pas forcément le premier sport auquel on pense quand on évoque les Jeux olympiques. Et pourtant, cette discipline de 75 000 licenciés dans environ 350 clubs en France est sur la liste d’attente des disciplines qui seront prévues aux JO de Brisbane, en 2032. Une possible présence qui pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs. Tout d’abord, l’Australie est la nation championne du monde en titre. De plus, le sauvetage est « le sport national en Australie, même devant le rugby » pour Fabien Plaisant, enthousiaste à l’idée de voir probablement sa discipline prendre la lumière dans huit ans. Un pays où ce sport est beaucoup plus développé que par chez nous : « Vous allez dans n’importe quelle plage, il y a un club de sauvetage. Les clubs de sauvetage là-bas ont beaucoup de moyens, il y en a même qui ont leur piscine. Donc c’est vraiment une institution. » confirme Poutriquet.
Avant cela, il y aura les jeux mondiaux, en Chine au mois d’août, où l’Équipe de France, troisième nation mondiale, a de vraies chances de médailles : « Bien sûr qu’on y sera. D’ailleurs, on est généralement la délégation qui rapporte le plus de médailles à la France« confie Christian Poutriquet. Cependant, l’Amiens Sauvetage ne devrait pas être représenté, Fabien Plaisant ne croyant pas à un exploit des seniors du club, qui devraient réaliser un des huit meilleurs temps mondiaux pour se qualifier. Un objectif qui pourrait être réalisable sur le long terme, Sarah Perret, présidente du club, avouant : « Les jeunes restent souvent chez nous. Il y a même les petits frères et les petites sœurs qui suivent derrière. L’objectif, c’est de les pousser toujours plus haut pour qu’ils soient performants au niveau national. Aujourd’hui, il y a Mathilde (Grebet) qui est allée chercher deux belles premières places« .
Enfin, pour l’Amiens Sauvetage, les prochaines échéances sont d’ores et déjà fixés, avec les championnats de France N1 qui se dérouleront à Limoges pour les cadets, les championnats de France N2, qui auront lieu à Toulouse, avant la Coupe de France à Montpellier. Enfin, c’est à Dinard que se dérouleront les championnats de France côtiers, en septembre.
« Une belle quatrième place »
Alors que le club amiénois a glissé d’une place, passant de la troisième à « une belle quatrième place » pour Sarah Perret, qui espère tout de même un « podium l’année prochaine ». Avec quatre médailles gagnées dont deux titres, l’Amiens Sauvetage termine cette compétition derrière Biarritz, Aqualove Sauvetage (Montpellier) et Tournefeuille.
Individuellement, Mathilde Grebet a remporté les deux titres de championne de France de l’Amiens Sauvetage, sur le 200 mètres SLS femme benjamine (3’19″21) et sur le 50 mètres mannequin femme benjamine (47″55). Le quatuor Adrien Legris, Angelo Montagna, Mohamed Lahmidi et Romain Scherer fini troisième du 4×50 mètres bouée tube homme minime (2’09″30). La quatrième médaille est pour Mathilde Grebet, qui termine deuxième du 100m mannequin palmes femme benjamine (1’16″02).
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Maxence Rico
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr
