Il faudrait un scenario catastrophe pour que cela arrive, mais le spectre de la relégation n’est pas totalement écarté.
Disons le clairement aux plus pessimistes qui voient déjà l’Amiens SC en National : malgré ses seulement 3 points d’avance sur la zone rouge, il est hautement plus probable que le club amiénois soit encore en L2 la saison prochaine. Selon les probabilités calculées par Fabien Torre, maître de conférence en informatique à l’université Lille-3, le risque de descente pour l’ASC est seulement de 1,7%. Il est même quasi-nul (0,2%) dès lors que les Picards auraient la bonne idée de prendre un point lors des deux dernières journées.
En revanche, si l’on envisage une nouvelle succession de défaites – ce ne serait pas la première fois, les Amiénois ont déjà enchaîné 4 revers à deux reprises cette saison – le pourcentage de risque de tomber à l’étage inférieur grimperait tout de même à 18,3%. Une hypothèse désormais à prendre en compte, même si, rappelons le, cela laisse, en face, 81,7% de chances de se maintenir.
Ce qui rend ce scenario toutefois peu crédible, ce n’est pas tant l’impossibilité de voir tel ou tel résultat défavorable aux Samariens se réaliser que de les voir tous advenir en même temps, alors même que 5 équipes doivent encore les dépasser pour les condamner. Ainsi, il faudrait que 5 des 6 événements suivants se produisent en plus de deux défaites amiénoises :
- Rodez fait a minima un nul contre Pau ou Bordeaux
- Laval fait au moins match nul contre Nîmes
- Annecy remporte un match contre Bordeaux ou Paris, ou fait deux matchs nuls
- Valenciennes remporte un match contre Grenoble ou Saint-Étienne, ou fait deux matchs nuls
- Dijon remporte un match contre Paris ou Le Havre
- Pau remporte un match contre Rodez ou Caen
Bref, si la piteuse défaite contre Caen et même la surprenante victoire de Valenciennes contre le leader Le Havre ce lundi ont de quoi instiller le doute dans les esprits, et même un peu de peur, la situation de l’Amiens SC est loin d’être désespérée. Un bon point pour le discours contre le pessimisme sur lequel insiste Patrice Descamps.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports