Amiénois depuis trois ans, Thomas Le Pape, 19 ans, sociétaire de l’Amiens Métropole Natation, fait le point sur son quotidien de nageur. Et sur ses ambitions.
Thomas Le Pape était présent mardi en fin de journée devant le complexe Georges Vallerey à Amiens, avec d’autres présélectionnés pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Il était l’invité d’Amiens Métropole et de son président Alain Gest, dans le cadre de l’inauguration de la fresque « Amiens se prend au jeu 24 », réalisée par le street-artiste Sitou.
Thomas Le Pape est pour l’instant dans l’ombre de Mewen Tomac et Emma Terebo, principales figures de proue de l’AMN, mais il gagne à être connu.
Comment avez-vous débuté la natation et quand êtes-vous arrivé à Amiens ?
Cela fait trois ans que je suis arrivé, j’étais encore junior. Je venais de Dieppe, donc pas très loin. J’ai commencé très jeune la natation, à l’âge de quatre ans. Mes parents pensaient que c’était important, surtout quand on voit le nombre de noyades en mer.
J’avais aussi pratiqué le judo et le VTT et j’avais préféré les sports, disons de combat… Mais je me sentais vraiment bien dans l’eau, alors après l’initiation, je suis passé au stade de la compétition.
J’ai fait de la brasse mais aujourd’hui, je pratique toutes les nages.
Depuis, j’ai terminé 3ème des championnats de France du 200 m brasse cette année, j’ai été plusieurs fois champion de France juniors et l’été dernier, j’ai participé aux Jeux Méditerranéens, en Algérie, à Oran. Et aussi aux championnats de France open juste à côté d’ici, à l’Aquapôle.
Et côté études ?
Je suis en école d’ingénieur à UniLassalle, à Amiens.
Ce qui fait des semaines de combien d’heures ?
Pour ce qui concerne les entraînements, il faut compter 25 heures. Autant, sinon plus pour les études. D’un lieu à l’autre, je me déplace à trottinette et il me faut une vingtaine de minutes. C’est plus rapide qu’en voiture mais il faut faire attention !
Vos objectifs pour 2023 ?
D’abord j’espère progresser d’une compétition à l’autre. Sinon, au plan international, les Jeux Mondiaux Universitaires prévus à Chengdu, en Chine.
Alain Gest a annoncé une rallonge financière pour les athlètes présélectionnés pour 2024. Une bonne nouvelle ?
Bien sûr que c’est une bonne nouvelle ! Personnellement, je ne suis pas aidé par la Fédération française de natation. Vous savez, je ne roule pas sur l’or car je fonctionne avec les aides du Département et de la Région.
Lionel Herbet
Crédit photos : Kevin Devigne et Lionel Herbet – Gazette Sports