Retombé dans ses travers contre Nice, le groupe d’Anthony Mortas s’est remobilisé cette semaine pour tenter de repartir de l’avant dès ce soir avec la réception des voisins de Rouen.
La victoire contre Angers (4-3) n’était donc qu’un mirage. L’entame parfaite, avec trois buts sur les quatre premiers shoots amiénois, face à un Cowley en perdition dans les cages et une défense angevine il est vrai, amputé de deux de ses meilleurs défenseurs ont fait oublier que « le mal était quand même là ». Et il a resurgi au grand jour contre Nice (2-3). De sorte qu’Amiens reste englué dans une « mauvaise spirale » – 9ème avec 10 points -, même si « on ne perd les matchs que d’un but » rappelle le coach, Anthony Mortas. Ce qui laisse penser que l’heure n’est pas à la révolution, mais qu’il « faut changer des petits détails ».
Entretiens individuels, réunion et travail à la cage
Ces petits détails, outre « avoir plus d’agressivité devant la cage et shooter plus », ce sont aussi ces joueurs, en manque de confiance, qui n’ont « toujours pas pris le train en marche » comme pointait le gardien Henri-Corentin Buysse. Ces doutes persistants dans l’esprit de certains, l’entraîneur picard en parlait déjà avant de se rendre à Briançon au début du mois. « Des fois, les nouveaux joueurs se posent plein de questions, quand ils n’ont pas de point après cinq matchs, ils se demandent si ça va être terminé pour eux, ils ont besoin d’être rassurés et qu’on leur dise les choses » réitère le technicien aujourd’hui. Tout en rappelant que le problème est global et que d’autres, déjà au club l’an dernier, « ne donnent pas entière satisfaction ». Afin que ces éléments « encore à la traîne », soient au niveau attendu, il suffit parfois d’un « déclic psychologique ».
Le staff a mené des « petits entretiens » individuels avec les joueurs, pour « leur redonner confiance » mais aussi leur rappeler ce que l’on attend d’eux. Malgré ce mauvais début de saison, « l’équipe reste soudée » d’après le technicien et le groupe « veut avancer dans le bon sens ». Les joueurs ont pris l’initiative d’organiser une réunion cette semaine et ils se sont réunis plusieurs fois autour d’un repas afin de trouver des solutions. Une bonne chose pour leur entraîneur qui a déjà connu « des fois où ça partait dans tous les sens » dans pareille situation. Ne reste plus qu’à retranscrire sur la glace tous ces efforts.
« Une chose est sûre on ne prend pas beaucoup de buts et on n’en marque pas beaucoup » rappelle Mortas. Mais il en est persuadé, si l’attaque des Gothiques parvient à élever son niveau de jeu, l’ancien international français a bon espoir de pouvoir jouer un mauvais coup aux Dragons. D’une part parce que sans Baazzi et Alho, « et c’est comme ça depuis le début de saison », la défense d’Amiens apporte satisfaction. D’autre part, parce que même si les Rouennais restent sur cinq victoires d’affilée, ils sont toujours privés de leur gardien numéro un, Matija Pintarič.
Dans un Coliseum qui sera plein à craquer et avec la présence des caméras de Sport en France, les Amiénois peuvent nourrir quelques espoirs, à condition de mettre les bons ingrédients. Pour être à la hauteur de cette affiche, « il faut deux grosses équipes, j’espère que ce sera le cas » conclut le coach.
Vendredi 14 octobre – 21h :
Ligue Magnus – J11
Amiens (9ème, 10 pts) – Rouen (3ème, 19 pts)
Julien Benesteau
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports
Vous avez aimé l’article ? Soutenez Gazette Sports sur TIPEEE