Le vétéran canadien livre son ressenti sans langue de bois, après avoir concédé une cinquième défaite avec Amiens en Ligue Magnus mardi 27 septembre face à Chamonix (2-3 T.A.B).
Ça ne s’est pas joué à grand-chose, qu’est-ce qui vous manque pour faire basculer le résultat du bon côté ?
C’est un tout. On mène 2-0 après deux périodes. C’est dommage de ne pas tuer le match sur certains powerplays, on en a marqué un en supériorité, mais ce n’était pas un beau but, il y a de l’amélioration à avoir à ce niveau-là. Il faut prendre ses responsabilités, moi le premier. Comme j’ai dit, c’est un tout. On a eu beaucoup de blessés, à l’entraînement on a peut-être pris la mauvaise habitude de se cacher derrière ça, de se chercher des excuses. Je trouve que l’équipe s’est ramollie de semaine en semaine. Plutôt que de faire du mieux qu’on pouvait, on se cachait derrière le fait qu’il y ait des blessés. Il faut arrêter de se chercher des excuses et commencer à trouver des solutions ensemble. C’est ce qu’on s’est dit après le match à Grenoble.
Si tu ne donnes pas ton corps au hockey, rien ne se passe.
Ce soir je pense qu’on a mieux commencé le match, on a travaillé, beaucoup de gars ont sacrifié leur corps. Il faut s’inspirer d’eux et faire pareil à cinq contre cinq et en zone offensive pour aller chercher un palet dans le coin. Si tu ne donnes pas ton corps au hockey, rien ne se passe. Des fois ça fait mal, il faut juste penser à ça et prendre de meilleures habitudes et les maintenir pendant 60 minutes.
Il y a de la colère ce soir ?
Personne n’est heureux de perdre. Si quelqu’un est heureux ce soir, je pense qu’il ferait mieux de partir à la maison. C’est clair qu’il n’y a personne de content. Je pense que c’est mieux d’être en colère, c’est mieux que d’être découragé et de se trouver des excuses. On s’est dit qu’on allait retourner au travail jeudi et vendredi on va aller à Briançon avec le couteau entre les dents pour ramener les trois points ici. On n’a pas le choix que de regarder en avant. Il faut qu’il y ait une réaction et que l’on s’améliore dans notre éthique de travail pendant 60 minutes. Il faut arrêter d’être découragés et peut-être aborder les matchs en étant en colère, plutôt que de se réveiller ensuite. Il faut avoir cet état d’esprit-là dès la première période.
Est-ce que vous êtes inquiets sur le niveau de jeu, les attitudes ?
Je ne suis pas inquiet, je crois en mon équipe. Il faut qu’on se réveille. Certains doivent faire le boulot, mais ce n’est pas le moment de pointer les autres, il faut se regarder soi-même et se demander ce qu’on peut faire de mieux. Il y a plein de choses que j’aurais pu mieux faire, je vais regarder mon match, comme à chaque fois et je vais me concentrer sur ce que j’ai fait de bien ou de moins bien en allant de l’avant.
Propos recueillis par Julien Benesteau
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports