Après le derby, l’entraîneur de l’US Camon, Titi Buengo, n’arrivait pas à passer outre les décisions arbitrales qui ont rythmé la rencontre sur le terrain de l’ESC Longueau (1-1).
Titi, ce match nul est-il de nature à vous satisfaire ?
Non, parce qu’il y a des faits de jeu contestables. Comme le penalty contre nous, j’aurais préféré qu’ils marquent dans le jeu que sur un fait de jeu où il n’y a pas penalty. Ils le savent très bien, le joueur l’a dit, c’est juste dérangeant. L’arbitre s’est fait plaisir, tant mieux pour lui… La gestion des cartons est aussi problématique. J’ai un joueur (ndlr : Matis Adon) qui se fait expulser alors qu’il a subi quinze fautes dans le match. C’est dérangeant. On prend une situation qui amène à l’expulsion du joueur alors qu’il y a un hors-jeu signalé mais qui n’est pas sifflé parce que l’arbitre décide de laisser l’avantage, mais l’avantage on n’en profite pas, l’adversaire n’est pas sur nous.
Après, c’était un bon match mais les faits de jeu m’ont dérangé. C’était surtout en notre défaveur, alors qu’il y a eu plus de fautes de Longueau. Je suis frustré, parce qu’on a su s’accrocher à dix. Si le penalty était flagrant, pas de souci. Là, ce n’est pas le cas.
Qu’avez-vous pensé du contenu ?
On a bien joué, on a travaillé en transitions, ce qui était le projet de jeu et les caractéristiques de mes joueurs. Dans l’ensemble, on prend un point, mais je me répète, c’est frustrant au vu des circonstances. On a plutôt bien géré nos temps faibles, même si on a un peu mal géré nos émotions en première période, en étant trop focalisé sur le relationnel avec l’arbitre, on sortait un peu de notre match. En seconde période, on s’est remobilisé, c’était mieux. Le mot d’ordre, c’était la gestion des émotions et évoluer en contre.
C’est aussi le genre de match où il faut tout de suite tuer
Titi Buengo, entraîneur de l’US Camon
Mentalement vos joueurs ont été solides…
C’est clair. La perte d’un joueur sur carton rouge change la donne du match alors qu’on était bien. C’est aussi le genre de match où il faut tout de suite tuer, parce que tu n’as pas beaucoup d’occasions. Il nous faut constamment une ou deux occasions avant de pouvoir marquer. On pèche un peu là-dessus mais on va continuer à travailler.
C’est un problème récurrent quand même…
C’est ce qui nous a notamment fait défaut sur la première partie de saison. On le paye un peu à la fin quand on regarde le classement. Et quand on prend un but comme ça en fin de match, c’est difficile aussi, encore plus comme ce n’est pas la première fois. Maintenant, notre phase retour est bonne, c’est ce qu’on voulait mettre en place dès le début de saison. Tout ça nous donne des billes pour le futur, revoir nos débuts de saisons et le profil de nos joueurs, parce qu’il faut marquer des buts. Quand tu as la capacité de marquer, tu navigues bien.
Vous pensez déjà à la saison prochaine ?
On y pense depuis quelques semaines, on se projette, on regarde comment améliorer l’équipe.
Julien Benesteau
Crédit photo : Kevin Devigne (archive) Gazette Sports