Aliou Badji était en conférence de presse avant la réception de Dijon. Avec l’envie de redonner le sourire au public amiénois.
Présent en conférence de presse avant la réception de Dijon ce samedi soir, Aliou Badji faisait montre d’un certain fatalisme quant à la défaite à Toulouse estimant tout simplement qu’il « n’y a pas de faute à effacer. C’est le foot, ils (Toulouse, ndlr) étaient plus forts que nous », regrettant avant tout un score « sévère », mais reconnaissant tout de même, à demi-mot, qu’« on n’a pas joué notre jeu. »
Désormais, l’attaquant sénégalais de l’Amiens SC a déjà le regard tourné vers Dijon, après avoir « fait de la récupération » pour avoir « plus de fraîcheur, être prêts physiquement. » Car, « pour oublier [la défaite] il faut juste gagner demain (aujourd’hui, ndlr) » et cela passera, selon lui, par une approche « en mode guerriers ».
Un état d’autant plus important que « Dijon aussi est en forme donc il faut être prêt », mais aussi pour « rendre heureux nos supporters », car l’avant-centre en a bien conscience, « le match contre Toulouse était douloureux. » Un mot pour les supporters qui complétait d’ailleurs celui de Philippe Hinschberger : « Les supporters peuvent être déçus, mais ils ne peuvent pas condamner l’équipe. La réponse sera demain, si on fait notre match, les gens ne seront pas sur le résultat de Toulouse. La meilleure réponse que tu peux envoyer, c’est faire des efforts, courir, attaquer. »
Les échecs à l’extérieur, un facteur d’agacement
L’attaquant amiénois est également revenu sur la différence majeure entre matchs à domicile et matchs à l’extérieur. Alors qu’il aspirait à continuer « faire le show qu’on a l’habitude de faire » à la maison, il reconnaissait également qu’il « n’arrive pas à comprendre » les difficultés rencontrées par les Picards hors de leurs bases : « À l’extérieur on joue bien, on n’arrive pas à gagner et ça m’énerve. »
Un état d’esprit, estimait-il, partagé par ses partenaires. S’il reconnait être plutôt introverti, « je vois sur les visages que mes coéquipiers aussi sont énervés par cette situation », exprimait-il ainsi.
Un avenir en Picardie ?
Enfin, évoquant son cas personnel, il revenait sur sa progression dans l’équipe amiénoise, rappelant que « l’adaptation a pris du temps, la préparation était dure au niveau physique. J’ai réussi à m’adapter mais c’est également dû au travail que je fais. » Un point de vue partagé par Philippe Hinschberger qui estimait également que le Sénégalais avait progressé depuis ses débuts, hors de forme, pour, aujourd’hui, non pas être en surrégime, mais faire « ce qu’il nous montre à l’entraînement ».
Un niveau qui donne au coach amiénois des envies, forcément, de le conserver la saison prochaine : « Si j’ai bien compris, il va nous appartenir. Si tu ne lèves pas une option d’achat raisonnable sur ton meilleur buteur… Si on peut, il faut le faire. » Le joueur, lui, comme il est désormais de coutume a botté en touche. Et remis la responsabilité d’un tel choix en d’autres mains, tout en n’écartant pas cette possibilité : « Pour l’instant je suis là, je donne tout pour Amiens. Après je ne peux rien promettre, je ne sais pas. Mon agent bosse dessus mais moi mon taff c’est sur le terrain. Je reste concentré sur les entraînements et les matchs, après le reste c’est entre le club et mon agent. Je me sens bien ici, donc pourquoi pas. On verra ce qui va se passer. »
Reste déjà à voir la fin de saison du n°17 de l’Amiens SC. Et ce à commencer dès ce soir contre Dijon.
Ligue 2, 30ème journée
Samedi 19 mars, 19h, Stade Crédit Agricole La Licorne : Amiens SC (11ème, 36 pts) – Dijon FCO (9ème, 37 pts)
Le groupe amiénois (19 joueurs) : Gurtner, Thuram – Sy, Nojo Fofana, Mendy, Opoku, Gene, Pavlovic, Xantippe – Benet, Lachuer, Lusamba, Doums Fofana – Badji, Bamba, Arokodare, Akolo, Dossevi, Sangaré
Morgan Chaumier
Crédit photos : Léandre Leber – Gazettesports