La naissance d’une fédération avec France eSports
Le 27 avril 2016, France eSports était créée, avec comme objectif premier de réguler le secteur du jeu vidéo compétitif. L’univers de l’eSport français dispose de problématiques particulières, comme exposé lors de l’article précédent. En effet, il n’est jusque là pas reconnu comme un sport, et ne dispose d’aucun dispositif réglementé. Trois exemples en particulier nous intéressent : les contrats des joueurs, l’organisation des tournois et la création d’une fédération officielle permettant d’organiser et de réguler le secteur. Ils sont les piliers de la construction d’un milieu compétitif et professionnel.
Où en sommes-nous un an après ?
Cela va bientôt faire un an que l’organisme a été créé. Les grandes pistes de réflexions du rapport remis à Axelle Lemaire ont été les principaux objectifs. Cependant, des conflits d’intérêts importants se sont insérés au sein du bureau constitué des principaux acteurs français. En effet, depuis plusieurs années, le géant du divertissement digital a voulu devenir le premier groupe en matière de jeu vidéo compétitif. Pour ce faire, il a entamé une phase de rachat de la majorité des autres grands groupes. En rachetant premièrement Oxent, le détenteur de l’ESWC (organisateur de tournoi), Millenium, une des plus grandes équipes françaises et diffuseur de contenu compétitif dans un second temps, le groupe disposait d’un pouvoir trop important au sein du conseil de décision.
Cette situation complexe a fini par se résoudre, en équilibrant le pouvoir de chaque et en nommant secrétaire général un membre du groupe LDLC pour ajuster les statuts. Désormais, plus rien ne semble bloquer quant à l’avancée de dossiers urgents. En effet, la loi autorise les compétitions et la mise en place de contrats, mais aucune solution empirique n’existe par ailleurs. L’eSport nécessite une transition forte. Des changements radicaux pour régir la sphère pro et amateur sont attendus. Même si les premiers résultats arriveront en ce mois d’avril 2017, les chantiers continuent. L’application réelle du cadre légal énoncé par exemple en est l’un des points essentiels. On citera par exemple l’unification des acteurs au sein d’une organisation nationale censée auto-réguler l’eSport. La question des médias télévisuels, ou encore le passage au statut de sport du milieu semblent suivre naturellement.
Messieurs, c’est donc à vous de « jouer ».